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guerre de tranchées à Schaerbeek.

A l’occasion des communales du 14, voilà que revient le combat des dames à Schaerbeek.
On croirait qu’elles s’embrassent comme à la dernière interview du Soir, mais sitôt l’image en boîte, elles courent se brosser les dents !
C’est comme Nessie, du loch-Ness. C’est sous l’eau que ça se passe. Nous ne voyons que les remous de la surface.
Isabelle Durant et Laurette Onkelinx ne se supportent pas. Une haine sans doute produite par la trahison de la première à l’issue du reniement de sa signature au bas d’un accord avec le Ps, en fait une irréductible pour l’alliance avec le bourgmestre FDF Clerfayt.
Cela est à ce point qu’avant les élections du 14, Isabelle Durant a fixé le programme d’Ecolo à Schaerbeek, sans probablement en discuter au préalable avec les Verts de sa commune.
Elle aussi, c’est le genre de petit-chef qui doit tiquer quant à la revue des détails, un loustic vert lui fait une remarque.
Elles sont ainsi deux infaillibles à se disputer l’os du pouvoir.
Pour la caporale, ce sera la reconduction de l’alliance ou rien, c’est-à-dire l’opposition.
Voyant le danger d’une politique de l’affect, plutôt qu’une politique raisonnée, la ministre bruxelloise verte, Evelyne Huytebroeck, ne partage pas ce point de vue. L’ostracisme à l’égard du PS la dérange. Sensible comme Onkelinx aux votes des fatmas des quartiers mixtes, elle voit bien où la socialiste veut en venir et elle enrage de ne pouvoir compter sur Durant pour engranger le vote arabe, comme « Bètchette » sait si bien y faire.
Elles ne savent plus se contrôler. En politique, on n’aime personne et on combat l’adversaire, mais sans haine, comme deux concurrents qui postulent à un emploi lucratif. L’un gagne, l’autre perd. Mais ils ne se haïssent pas.
Ce n’est qu’un jeu. Les dupes ne sont pas là, ils sont ceux qui votent.

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Sans rien connaître, que le très officiel « reniement » de Durant, on peut dire que Laurette Onkelinx n’est pas la sœur sourire que l’on croit, en-dehors de l’inconditionnalité qu’elle porte au Parti et à son chef Elio Di Rupo, comme à l’image qu’elle développe de son amour des étrangers qui votent aux communales.
Elle est l’archétype de la militante PS dans le sens le plus abrupt du terme. C’est un petit soldat qui quoi que fasse le Parti dans ses tactiques, c’est l’orientation du bureau qui est la bonne et c’est lui qui a toujours raison.
Ce dévouement est quasiment la marque de fabrique qui distingue ce parti de tous les autres.
Malheureusement, l’obéissance aveugle, le dévouement infini ont conduit le PS de la formation ouvrière initiale à une organisation politique de centre droit, rivale des libéraux du MR, par un tour de passe-passe qui a vu les électeurs de gauche trompés par la poignée de militants directeurs dont Onkelinx fait partie et qui sont responsables de la droitisation étonnante de cette formation initialement de gauche.
Comme ces gens ont une discipline d’armée en campagne, aucun courant, aucune logique critique à l’égard d’une économie capitaliste n’a pu se faire entendre, si bien que ce parti montre une étonnante unicité dans les médias, qui n’est pourtant qu’une apparence.
Les capteurs de courants que sont les journalistes de métier peuvent aisément descendre dans les milieux socialisants pour s’apercevoir de la profondeur des failles de cette unité de surface.
Ils ne le font pas, sans doute parce que tacitement et en accord informel avec le QG du parti au boulevard de l’Empereur, ils ne veulent pas donner de l’éclairage à cette gauche qui bouillonne sous les apparences centristes du PS. Les patrons de presse et les sponsors sont merveilleusement acquis à ce que les voix de gauche soient captées par un pouvoir socialiste qui les rassure.
Pour en revenir à Schaerbeek, le plus étonnant et ce qui démontre bien que la querelle est une rivalité de femmes, le programme socialiste est un copier/coller du programme de la coalition LB-FDF/Ecolo.
Ce qui dérange, c’est la volonté de nuisance des socialistes francophones qui sont prêts à s’allier avec les libéraux dont on connaît la position pro-flamande de Michel, depuis que le MR a largué le FDF. Quant à savoir ce qui différencie encore le MR centre droit, du PS centre-gauche, on se le demandera encore après le scrutin.
Les patrons flamands qui pensent que Di Rupo est marxiste… on en rit encore dans les chaumières…
Si c’est sérieux, on peut se méfier de leur jugement dans les entreprises qu’ils dirigent.

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