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Bernard Debré, demi-mondain.

Ce n’est pas la première fois que Bernard Debré, député de Paris et, à ses moments de loisirs, urologue de son état, professant l’amour du métier, par des tarifs qui n’ont rien à voir avec ceux de la Sécurité Sociale, se laisse aller à un courroux spécialement réservé à Valérie Trierweiler.
Le premier flux de bile fut lorsque la malheureuse, à peine remise de ses émotions de première dame de France, soutint maladroitement Olivier Falorni aux élections législatives. Elle le fit, poussée par une jalousie irrépressible et irraisonnée, à l’égard de l’ex de François Hollande, Ségolène Royal, sans en mesurer les conséquences.
Alors, Bernard Debré, s’appropriant le titre de mentor, fit dans son blog l’éloge de la morale en politique. Il était loin de se douter que quelques mois plus tard, l’UMP et le R-UMP allaient faire tomber la politique dans le caniveau.
Encore que, dans cette affaire du tweet à Falorni, l’opinion était unanime et la belle du président s’en était bien repentie, après s’en être mordu les doigts. L’homme de science jouait sur du velours, pour un succès facile.
Mais voilà qu’il remet ça, après que Valérie Trierweiler ait confirmé qu'elle sera témoin d'un couple homosexuel qui se mariera, quand la loi sur le mariage gay aura été adoptée au Parlement.
Dans son blog insultant, Bernard Debré se laisse aller à ce qu’il est vraiment, un petit monsieur qui n’a pas peur de s’en prendre aux dames dans des termes d’une parfaite goujaterie. Que n’est-il resté au niveau des maux qu’il soigne dans les culottes de ses patients, à tenter de se rendre utile !
On croirait entendre un petit marquis glosant sur celle "qui n’est que la maîtresse du président de la République".
En voilà une terminologie sexiste ! Pourquoi ne pas déposer un projet de loi en revenant sur les droits de la femme, tant qu’il y est ? Ensuite parler du Président de la République, en qualité d’amant – si l’on peut dire - de Valérie Trierweiler ?

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Bernard Debré doit savoir qu’on n’est plus au XVIIIme siècle !
C’est comme si, dans ma réflexion descendant à son niveau, je me permettais de l’appeler « barbier » au lieu de chirurgien, en alléguant que son honorable corporation avait jadis, entre autres, la profession de raser de près la clientèle.
Cet enfant de chœur qui parle de maîtresse, pour désigner la femme qui a un homme dans son lit, sans être son épouse, doit être un chaud partisan du mariage à l’église. Qu’il dépose donc une proposition de loi au R-UMP, son nouveau parti, rendant obligatoire le mariage après copulation !
Pour le reste, je suis surpris de l’étonnement du chirurgien-député, des effets de la notoriété d’une femme, par l’effet d’être la compagne du premier personnage de l’Etat. Serait-il jaloux, à son tour, de cette notoriété-là, lui qui doit d’abord la sienne à son père ?
Si je le comprends bien, les femmes, qu’elles soient maîtresses, sœurs, épouses, ou simplement amies d’un personnage faisant de la politique, n’ont pas le droit d’exister et de dire ce qu’elles pensent ? Belle mentalité, que celle de l’urologue, puisqu’il réduit dans son inconscient, l’état de la compagne d’un personnage connu, à celui de potiche !
Je sais bien que par le passé, c’est ce qu’elles se sont presque toutes résignées à être, si Debré ne comprend pas cela, c’est que l’essentiel de son électorat doit être aux trois-quarts dans les cimetières.
N’est-ce pas aussi l’intention de Valérie Trierweiler d’assister à un mariage entre personnes du même sexe dès que la loi sera votée, qui a fait disjoncter le sondeur de vessie ?
C’est qu’il ne lui faudrait pas grand-chose pour avouer son horreur de l’homosexualité. On sent qu’il s’est retenu pour ne pas se laisser aller dans son blog à des mots irrémédiables comme « gouine » ou « tapette » !
Bernard Debré inscrit au R-UMP ! Ne serait-ce pas plutôt le Front National qui lui conviendrait le mieux ?

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