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Seuls les refroidis ne la ramènent pas.

Le choc des deux cadors, s’est mué en rififi des hommes à l’UMP.
On a beau sortir des grandes écoles, avoir fait premier ministre, savoir qu’il vaut mieux la fermer devant le grand public, les avoir à la distinction, aux beaux gestes… même si la minute avant un swing a fait sauter deux dents à un rigolo, on fait semblant d’ouvrir sa gueule sur le côté ou on met un mouchoir devant, mais pas question, quand on est invincible et qu’on a toujours raison, de montrer qu’on vient de ramasser la pâtée… la classe quoi !
Fallait-il qu’ils se haïssent ces deux là pour ne pas retenir les leçons de la politique en parti ? Parce que le prétexte est mince. C’est Copé qui a ramassé le tapis. Fallait s’y attendre, puisque c’est lui qui a trafiqué la roulette aux premières loges.
Qu’on ne vienne pas me dire que Fillon est honnête et que les faux faffes lui sont restés à travers la gorge. On ne peut pas être honnête quand on a passé cinq ans à raconter des craques à des millions de Français. Il sait quand même ce que c’est une arnaque, lui qui a fait de l’entourloupe l’art consommé sous Sarko !
Alors, une élection qui foire, même quand on le disait le crack gagnant certain, et que c’est l’autre d’une courte tête, est-ce sérieux d’actionner ses épais sourcils comme un automate à Vaucanson, et râler devant le monde que ça se passera pas comme ça… qu’on verra le François, l’affranchi façon place Blanche 36, que l’UMP espère, au travail ! Et il y aura des morts !...
Et ce n’est même pas pour une affaire de gonzesses ! Jean-François a les siennes, François aussi qui met la roucoulante énamourée à sa pogne. A moins que le Fillon ait voulu se taper la Morano, la Nadine à Fifi et que l’autre truand a reluqué Valérie Pécresse, pour un porno perso ? On n’y croit pas. Ces nases sont trop frappés du dessus, pour que ça descende plus bas.

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Reste que si c’est pas Marseille, ça y ressemble. On prend le contrôle de l’UMP, comme un secteur pour la blanche, le manque à gagner de l’autre côté pousse l’appétit à fond, et c’est le carnage.
Roulement de tambour, deux partis hors d’un : l’UMP pour la tradition et le R-UMP, pour le rassemblement.
A la préfecture on donne des chiffres 122 malfrats pour Copé et 72 pour Fillon. Le nombre devrait clore le débat. Ça ferait office de seconde élection ! On ne l’ouvrirait plus. Sauf, qu’on ne sait pas si les 72 ne sont pas mieux armés ?
Même Ayrault, l’officiel de la législature, s’est foutu de leurs gueules. Dommage que le commissaire Pellegrini ait quitté les services.
Pourtant l’Ayrault, mine de rien, avec le chômage comme il va, aurait dû se faire démolir par l’opposition.
Sauvé par les règlements de compte, les journaleux croient qu’il a la baraka !
Grave erreur, parce que le pugilat à l’UMP-RUMP fait des spectateurs heureux. Et quand Marine Le Pen aura recueilli les éclopés, l’Ayrault n’aura qu’à faire gaffe aux jets d’acide de la présidente.
Lueur d’espoir, Sarko, Hortefeux, Guéno, les anciens montent aux barricades. Aux dernières nouvelles, les forcenés se reparlent.
Bientôt, cela n’aura plus d’importance. Les militants foutent le camp, dame, sans dealers, ils vont se fournir ailleurs. Le troquet à Borloo est ouvert. Mais, il ne sert que de la piquette Depuis le pain au chocolat, les copéistes dégoûtés veulent du raide, les Le Pen peuvent fournir.
Il parait que ça se reparle. Ce sera la troisième fois consécutive ce mardi. Vu la prétention des ténors, la Scala joue à bureau fermé. Les flèches et les seconds couteaux attendent dans les couloirs, la main au holster. Les deux caïds sont en conférence. Ces dames se montrent leurs petites culottes dans les loges pour se défier, crêpage de chignons en fin de semaine toujours possible.
A force de jactance, ils sont arrivés à la conclusion que c’est bel et bien deux lignes politiques différentes qui les divisent.
Voilà ce qui arrive quand on fait les malins. A force de se taper dessus, on finit par savoir pourquoi. Ils croyaient jusqu’à hier encore que ce n’était que pour une affaire d’ego !
Ah ! si c’était vrai ! On mettrait les lascars à la ferraille et on repartirait avec des cadors tout neufs.
Et comment ils feraient les cadors tout neufs pour monter, dit Sarko, en parrain accablé ? Les paddocks se vident. Les badas vont plus à Chantilly depuis Woerth. T’as déjà vu un cavalier devenir fantassin ?
C’est la fin.

Commentaires

L'autre jour, j'ai revu "Les tontons flingueurs"dialogue de Audiard, en vous lisant, j'y repense, une bonne chronique et de plus amusante...bonne journée mon cher Duc..

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