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Castagne et castagnettes.

Après s’être faite shampouiné la tête par son beauf, la reine Fabiola a requis Maître Machin du Chose pour une mise au point. On l’aura compris, la veuve Baudouin met le beau monde dans le pétrin, dans sa version moderne de « la Muette à la porte d’ici ». La cote de la famille royale en prend un sale coup. Bart De Wever force l’entrée de Laeken par son point faible, le Stuyvenberg. Du château, Monsieur de Mons organise les défenseurs.
Reste que la tentative était belle d’étouffer du beau pognon pour « les faméliques » de la noblesse apparentée, principalement espagnole. En Castille, la veuve doit être considérée comme un cadeau providentiel de dieu, d’autant que depuis la crise, les duchesses ont l’estomac dans les talons, si l’on excepte la duchesse d’Albe qui n’a rien à voir avec les Mora du lieu..
Mais de là à verser des cris d’horreur, les parlementaires et les ministres feraient bien d’en rabattre. On songe à l’effort que Di Rupo a consenti sur les traitements de ses ministres, en diminuant leurs émoluments de… 0,3 % !
Vous me direz, eux, ce n’est pas une dotation. Certes, mais l’argent qui sert à leurs traitements provient de la même source : nos portemonnaies !
Alors, question moralité, ils feraient bien de balayer devant leur porte.
Reste que la cour est dans l’embarras, même si les constitutionnalistes n’ont vu que du feu dans l’essai de madame Fabiola de sauver du fisc, le bel or reçu doublement des Belges, une fois de la succession de Baudouin et une seconde de sa propre liste civile.
Pour en étouffer davantage, ce ne sera que la troisième fondation que le couple Baudouin-Fabiola a imaginée pour, entre autres, échapper au fisc.
Il paraît que la fondation version décembre 2012 ne serait constituée que des biens hérités de don Gonzalo de Mora, le père. Née au milieu d’une fratrie de sept enfants, la reine ne doit pas avoir reçu grand-chose de la succession, quelques vieux meubles et le plateau de barbier de don Quichotte ? Difficile à savoir. A moins que du temps de Franco, Gonzalo ait été du bon côté de la Mancha ?
Tout le pognon qui tourne autour de Laeken et des environs est une nébuleuse !
Il faut dire que l’Etat n’y va pas mollo quand il s’institue héritier principal avec jusqu’à 70 % de ragoût sur certaines tranches d’héritage. Evidemment dans le cas de doña y Aragon, ce n’est pas de l’argent difficilement gagné au cul des ouvriers afin de récolter de la lucrative sueur, mais bel et bien tombé tout chaud du coffiot central dans son réticule de théâtre, sans autre obligation que de paraître à quelques ennuyeuses cérémonies.

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Que les riches usent et abusent des fondations, il va sans dire. Quoique plus réglementées que jadis, l’action au porteur, qui au moment de la mort, passe d’un coffre à l’autre, est tout autant favorite dans le cœur des grands Belges qui en ont les moyens ; idem les lingots, au prix de l’or actuel, on en a vite pour quelques millions d’euros.
L’astucieuse Aragono-bruxelloise nous signale que sa dotation sert aux trois-quarts à payer les gens de sa maison. La dame a cinq secrétaires, plus chauffeur et servantes. Même à dix dévoués aux petits soins de madame, ça fait un beau paquet par personne. Pour le reste chauffée et logée par l’Etat, on ne peut pas dire qu’elle n’ait pas trop mal réussi et qu’il y a encore certains mariages nobles qui ont du bon.
C’est l’ineffable Dehaene, notre banquier-économiste-démineur, qui a fixé la dotation de Fabiola à la mort de son époux. Il a géré l’affaire, comme il a géré la banque dont le gouvernement précédent lui avait confié les clés : à grands coups de cuillère à miel. Il a pris le montant de la somme allouée à la reine Elisabeth à la mort d’Albert Ier, veuve de 1934 à 1965, trente et une année de dotation (pas mal) adapté à l’inflation par la péréquation monétaire de cette époque à la nôtre (un beau paquet). De 1933 à nos jours, les prix ont été multiplié par +/- 1.500 fois ! (2100 depuis 1900).
Triste à dire, mais une fois de plus, c’est Bart De Wever qui a raison et ca, sans faire de populisme.
La monarchie belge n’a pas de statut financier, aucun contrôle et n’est pas taxée sur ses revenus. La dotation royale est votée à chaque début de règne. Mais, les autres dotations sont votées chaque année en janvier pour les douze mois suivants.
Di Rupo et les autres chefs du gouvernement n’ont aucune excuse d’avoir « oublié » de revoir sérieusement chaque année les dotations, y compris celle de Fabiola.
Les dotations sont purement et simplement reconduites avec les pourcents d’inflation.
On savait Di Rupo royaliste et accessoirement socialiste. On ne le savait pas à ce point.

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