« L’odeur de l’argent. | Accueil | Riddi pagliacco ! »

L’Europe, ça paie bien !

A un jour du Conseil européen qui devrait fixer le budget de l’UE pour les années 2014 à 2020, Van Rompuy, l’Euro-Flamand, doit trouver un beau paquet de milliards pour financer les salaires des fonctionnaires européens, les mieux payés au monde… et aussi une politique de relance de l’idée européenne, qui ne s’est cantonnée jusqu’à présent qu’aux problèmes économiques, toujours gérés en fonction d’un seul critère : celui des banques.
C’est à mourir de rire, ce sont les Anglais les plus eurosceptiques qui ont fait une proposition allant de soi, si elle n’avait pas été faite par les Anglais !
Les fonctionnaires de Bruxelles sont en grève pour protester contre les diminutions de salaires et d’effectifs proposées par le Premier ministre britannique David Cameron, soutenu par sept autres pays.
Bien entendu les British ne veulent pas que le système s’améliore et procède à des restrictions budgétaires simultanément. Ils veulent tout simplement dérégler la machine, déjà patraque, pour la rendre complètement inutilisable.
Selon nos insulaires préférés, le budget qui devrait être approuvé lors du sommet des 7 et 8 février, devrait être amputé de 15 milliards d’euros sur les sept prochaines années
La vérité est du côté anglais, il faut bien le reconnaître. Selon Die Welt, plus de 4 000 fonctionnaires européens gagnent plus que la chancelière Angela Merkel. Par exemple, les directeurs généraux de la Commission empochent chaque mois 21 000 euros !
Donald Tusk, lui, premier ministre polonais, touche 3 960 euros par mois. On voit le genre !
Pas pour rien que les places de fonctionnaires à l’Europe s’arrachent aux couteaux !...
L’Herman doit trouver 30 milliards d’euros d’économies sur les 973 milliards du budget total. C’est en front commun que Merkel et Cameron ont fait cette proposition.
Pour que l’administration européenne continue à prospérer sur les décombres de l’Europe, Herman n’a plus qu’à rétrécir ce qui reste d’initiatives pour aider l’Europe à devenir plus populaire qu’elle ne l’est en 2013, rogner sur certains budgets sociétaux, quelques initiatives de promotion des peuples et l’une ou l’autre grande idée européenne.
Ainsi, il restera des fonctionnaires contents de l’être, et une Europe de la misère et sans intention d’en sortir, toute orientée vers la mondialisation des économies.
Pourtant, selon les bruits de couloir, l’administration européenne pourrait être la prochaine victime, tant la jalousie des politiques par rapport aux salaires européens a fini par envenimer les relations de certains chefs d’Etat avec l’administration Barroso-Van Rompuy.
Par exemple, les rond-de-cuir européens pourraient travailler plus longtemps, perdre leur compensation pour l’éloignement familial et voir leur cotisations-retraites augmenter et enfin se passer de l’augmentation automatique de salaire au prorata du temps passé au service de l’UE.

51c00.jpg

Bouleversement considérable pour ces gens qui tirent le social vers une diminution générale des salaires et un plus grand assouplissement du calcul des heures de travail dans les entreprises, comme quoi, et un peu à la manière d’un Di Rupo, ils aiment donner des conseils aux autres, mais ne supportent pas des réformes pour eux-mêmes.
Une opinion de plus en plus informée et indignée de la situation présente prétend que la question des salaires n’est qu’une partie du contentieux. Ce serait le glissement du pouvoir politique « mangé » par le pouvoir administratif qui serait le plus à craindre.
L’administration est un hybride entre le législatif et l'exécutif. Les directives européennes lancées régulièrement depuis les Commissaires européens à propos de tout, sont, en effet des prises de pouvoir administratif sur le pouvoir politique, et ce, parfois, à tort et à travers une réglementation parfois ridicule et avant tout aveugle.
On saura après-demain comment l’Euro-Flamand Van Rompuy aura trouvé le moyen de nous charmer pour nous mieux nous déplumer.

Commentaires

voir le livre "Circus politicus" de C. Deloire et C. Dubois chez Albin Michel

Poster un commentaire