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Pieral, le revenant !

Pendant l’ère de Sarkozy, s’est-on assez moqué de sa petite taille ! Le monde politique est cruel, je sais. Ce n’était pas bien. Pour ceux qui n’aiment pas Sarko, c’était une manière de se venger assez basse (sans mauvais jeux de mots).
Du côté des gazettes, des marionnettes de l’info et des magazines à potins, on y est allé bon train. Je crois bien ne m’en être pas privé non plus.
Un certain parti pris, une absence de moralité, si l’on veut, un goût pour la cruauté, j’en conviens, j’ai même étendu ce détail physique du Français à Rudy Demotte, comme si ce dernier en pouvait et réglait les difficultés de sa présidence du gouvernement wallon au prorata de la hauteur de ses talonnettes !
C’était mal. Mais, voir Rudy à la tribune du Club Lorraine – cette caverne d’hominidés – presque caché par le pupitre des orateurs… bon, voilà que ça me reprend !
Ce préambule pour constater que pour fustiger la politique d’un politicien détesté, on en arrive à critiquer jusqu’à son aspect physique.
Est-ce que cette particularité n’est appréciée du public que du premier qui en est affligé ? Autrement dit, il n’y a que 3 centimètres qui séparent Sarko de Hollande. Ces trois centimètres sont-ils suffisants pour la presse, ou bien décrète-t-on que le premier à un droit d’aînesse ?
Si les remarques ne sont pas identiques concernant la petite taille des deux présidents, le second a rejoint le premier dans la détestation quasiment générale. Mieux, cette dégringolade de Hollande dans les sondages est tout bénéfice pour Sarko qui remonte.
Pour une fois, le détail physique désobligeant ne sert plus d’exutoire à la déception et à la colère des électeurs.
Pourtant du Capitaine de pédalo, en passant par Pépère, le Pingouin, Guimauve le Conquérant, celui qu’on appelait Flanby rue de Solferino, quand il était Premier secrétaire du PS, n’a jamais été dénommé Le Nain ou Napoléon Le Petit, par l’opinion vengeresse, comme Sarko le fut.

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3 cm, c’est moins que le dos d’un livre d’Alexandre Dumas, bien loin des 20 centimètres de la hausse probable des mers si nous continuons à faire les cons. Vous me direz, s’ils fréquentent le même bottier, au concours des talonnettes Sarko aura beau faire, l’autre aura toujours ses 3 centimètres de différence !
Au recensement de leurs passifs et de leurs défauts, ils ne sont pas si éloignés l’un de l’autre, assurément moins de 3 cm les séparent.
Ils ont le même âge, des compagnes qui peuvent se comparer physiquement (je crois même que celle de Flanby est plus agréable à la vue), un parcours politique identique et sans doute la même volonté avant qu’ils ne le fussent, de devenir président des Français ! Je leur trouve en outre des talents d’orateur équivalents.
Ils sont tous les deux assez mal barrés quant à leur cote de popularité au cours de leur mandat, quoique celle de Hollande soit encore plus basse. Sarko n’a guère tenu ses promesses et Hollande est en passe de rater les siennes.
Un kiné a estimé la hauteur des talonnettes de Rudy Demotte à cinq bons centimètres, et quoique cela soit un secret d’État, sa taille serait d’1 mètre 64, celle de Sarko d’1 m 66 et celle de Hollande d’1 m 69.
Nous serions donc dirigés par le plus petit des trois. Normal puisque c’est pour un plus petit pays. Vaste débat de philo que le spécialiste du genre, Michel Henrion, pourrait un jour tenir devant ses compères du dimanche midi, secrètement jaloux de son talent.
Il nous dirait sans doute avec raison que ce n’est pas à la taille d’un homme, que l’on reconnaît sa grandeur. Force est de constater à ce stade de la réflexion que les résultats de la politique de Rudy sont assez médiocres.
Sans doute Monsieur Henrion doit avoir sur la question un mémoire tout prêt dans ses tiroirs. Je lui suggère ce raccourci (c’est le cas de le dire) d’un psychologue, lui-même d’une petite taille : « Un homme qui porte des talonnettes est un homme qui a un problème avec son corps. Il doit être complexé et peut-être a souffert de sa petite taille lorsqu’il était enfant. Mais il peut aussi y avoir un problème d’image à préserver. Un homme petit auprès de grands, ça ne passe pas bien dans les médias. Son image peut devenir risible, ça peut lui enlever un peu de son sérieux et faire passer cette apparence au premier plan avant son discours ».
Après tout, autant est cruel et immoral de prétendre juger n’importe qui d’après une taille médiocre, autant les manœuvres pour se grandir venant d’un homme politique peuvent être interprétées comme une faiblesse.
Mais, Michel Henrion est beaucoup plus compétent que moi sur la question.
Au fait, combien mesure-t-il ?

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