« 50 ans déjà ! | Accueil | Le seau de Maggie. »

Ça repart lentement.

Reprise des célébrités (toutes relatives) à la causette de Dominicale Demoulin. Les mêmes retournent au parloir où elles retrouvent leur chaise, comme à Hollywood, avec leur nom imprimé sur le dossier.
La maison d’en face est toujours sur les pistes. Aurait-on tenté de faire passer Maroy sur les cailloux fatals de Schumi ? On verra bien dimanche.
La RTBF a tort de lanterner. Ce n’est pas le moment d’attendre la poudreuse.
Avec son émission « On refait le monde », RTL est sur le point de fidéliser la clientèle, uniquement dans sa politique de placer devant les caméras quatre visages qui commencent à être mémorisés face à l’animateur Georges Huercano.
Épinglons la tentative d’éviter le débat sur la liberté d’expression, puisque les Quatre n’ont parlé que de la quenelle de Dieudonné, comme les invitait Huercano. Évidemment, c’est difficile pour les journalistes avec la direction de RTL de pouvoir dire autre chose que ce qu’ils ont dit. Le débat devrait commencer par eux-mêmes. Sont-ils certains qu’ils ne se feraient pas lourder par la direction, s’ils venaient à déborder du cadre strict leur imparti sur des sujets scabreux ? Il y a l’antécédent de Monsieur Météo. Même si je réprouve son tweet, c’était quand même une opinion émise en-dehors de son service à RTL qui lui a valu de prendre la porte. En entrant dans cette boîte, on subit un lavage de cerveau, sinon, où la direction du personnel va-t-elle recruter ses collaborateurs ?
Dominicale Demoulin fait le reste dans des débats au cours desquels certains invités, trop souvent invités, ont pris l’habitude de couper tout le monde, de sorte que par moment le téléspectateur ne comprend plus rien. Les deux champions du genre, Wathelet et Milquet sont en train de se faire rejoindre par Defraigne et Clerfayt.
Finalement, Dominique ne s'en sort pas trop mal.

2jjd.jpg

Reste que les débats sont à la mesure de la parcimonie avec laquelle nous avons doté l’État de personnages politiques intelligents, avocats jusque dans la moelle des os, mais pas nécessairement éloquents. Sur les perspectives économiques avec la reprise qui est l’air à la mode, c’est Philippe Defeyt, namurois et écolo qui a raison. Même s’il y a reprise, elle sera trop faible pour faire diminuer le chômage. Voir « Secular stagnation » (stagnation de longue durée), ma chronique du 3 janvier. c’est ce qui nous pend sous le nez et que nos gouvernants font semblant de ne pas voir. Cela veut dire une phase longue de croissance atone et de chômage fort. (Lawrence H. Summers et Kim B. Clark, « Labor Market Dynamics and Unemployment: A Reconsideration », à lire également les raisons de la démission de Summer à la Maison Blanche où il était en poste chargé des Affaires économiques.
Madame Milquet devrait quand même un peu s’informer avant de qualifier d’excellentes les actions du gouvernement en faveur de l’emploi, gouvernement auquel elle participe. Quant à Madame Defraigne, son cas est inguérissable, plongée dans l’économie libérale et orthodoxe jusqu’à la fin, sa devise « Mal faire et ne pas laisser dire. ».
Quand ces dames se mettront-elles à réfléchir que le monde a changé ; que s’il est difficile de donner un sens à un monde à la fois multipolaire et désordonné, ce n’est pas par des lieux communs et « ce que le public attend d’entendre sortir de leur bouche » qu’on s’inscrira dans l’avenir.
Si face à ces incompétentes, Dominicale dépêchait quelques économistes un peu plus relevés que ceux que nous avons l’habitude d’entendre, elle aiderait beaucoup à montrer l’artifice de la pensée dominante.
Évidemment, la direction veille aux grains ! Gare à la transgression de la pensée unique !

Poster un commentaire