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Daniel Piron !

Enfin un syndicaliste qui en a !
C’est tellement rare que son nom s’est inscrit tout seul en tête de cette chronique.
La FGTB de Charleroi rejette l’alliance « historique » avec le parti socialiste pour inadaptation d’objectifs.
Évidemment c’est le gros souci au National et une interrogation dans les Régionales. Pensez donc, toutes les autres sont des affiliées au socialisme-centrisme de Di Rupo-Magnette. Les présidents ont été élus sur la référence de la carte du parti, sans que la base en soit consciente. Là je parle en expert. J’ai très bien connu et approché en son temps la « vieille garde socialiste » de la place Saint-Paul !
Ces gens ont le culot de se dire proches des travailleurs. Très peu ont retroussé les manches et plongé les bras dans le cambouis de la vie sociale. Par contre, on ne voit qu’eux aux Congrès du parti et aux réunions importantes.
Paul Magnette charge les accus de ses amplis pour les rassemblements futurs de la grand’messe de monsignore Roublardo ! C’est le moment qu’a choisi la FGTB Charleroi pour prendre ses distances. Fallait-il qu’ils en aient gros sur la patate !
Implicitement Anne Demelenne et Thierry Bodson par leurs propos critiques de la position de Charleroi rendent service au socialisme centriste, dont ils sont les créatures.
Le syndicalisme n’a plus rien à voir avec son Bureau National à la botte du boulevard de l’Empereur, Daniel Piron et la FGTB Charleroi ont tranché.
Ils ont raison.
Les Spin-offs du bd de l’Empereur ont opté pour un socialisme de rupture avec son passé. Ils traitent Piron de traître ! Un comble de cynisme !
L’émancipation des syndicalistes liégeois sera plus difficile. Thierry Bodson est aux commandes. Il doit tout au PS. De comptable d’Administration, au commande d’un syndicalisme régional, c’est une sacrée promotion.

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Pour que les Camarades liégeois rejoignent ceux de Charleroi, il faudrait le larguer avec ceux qui courent chercher les ordres chez les boutiquiers du PS.
Le conflit ne date pas d’hier. Pour le PS, la FGTB ne doit pas faire de politique… autre que celle du PS. Le parti surveille de près le syndicat. Tous les postes importants sont trustés par les affiliés de Di Rupo.
La liste est longue de tous les exclus pour avoir protesté contre l’exclusive du PS.
En 2000, Michel Nollet, président de la FGTB, avait dû faire évacuer son bureau par la police, envahi par les partisans de d’Orazio. Mettre les flics dans le coup d’une explication entre camarades ne date pas d’hier, mais de ce jour-là beaucoup de militants ont compris. Des permanents jugés trop proches du PTB avaient même été écartés. On l’a peut-être oublié, il y a bien plus longtemps encore, la Régionale enseignant avait fini par céder à la pression de la nomenklatura socialiste pour se défaire du permanent Slangen, soupçonné d’idées trotskistes.
Pour le reste, que Demelenne et Bodson siègent au bureau du PS, c’est leur droit ; qu’ils approuvent la dérive centriste du PS, ça les regarde ; qu’ils soient incompatibles avec la lutte syndicale, ça l’est également.
S’ils profitaient du moment pour se glisser parmi les candidats députés du PS, en espérant être élus aux prochaines élections, personne ne leur en voudrait, à condition qu’ils démissionnent de la FGTB.

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