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Exit Barroso.

Aux portes de l’UE, en Europe même, le drame est en Ukraine.
Quand tout s’agite et que des clans habitués à se taper dessus se liguent, c’est souvent parce qu’un groupe de malfaisants au pouvoir s’est emparé du tiroir-caisse et ne veut le lâcher à aucun prix. Alors, les gens se réconcilient sur le trottoir.
Viktor Ianoukovitch, héritier de la manière forte des anciens tsars, envoie ses spéciaux tuer au hasard. Ce politicien d’un autre âge va finir par embarrasser Vladimir Poutine.
C’est qu’il s’incruste le Viktor et du côté des morts civils, ça commence à faire beaucoup.
Valable pour les dictatures et les démocraties, c’est Mister Combine qui veut tout au point de ne rien laisser pour les autres.
Oui, les démocraties aussi. Vous n’imaginez pas ce qu’un pouvoir aux abois est capable de faire, sous quelque statut que ce soit.
Inscrit dans nos gênes, ce désir d’avoir plus que ce dont on a besoin est exacerbé par un dénominateur commun mondialisé : l’amour de l’argent, qui, outre le confort, procure le pouvoir à gogo et tient lieu d’intelligence. On peut penser que cet amour là est plus tentant qu’une danseuse du Crazy-Horse.
Pendant que des gens meurent, une opérette se joue Rond Point Schumann, alors qu’on est en train, de vivre un drame wagnérien.
La Belgique plaide pour des sanctions contre le régime du président ukrainien, nous dit Didier Reynders, en campagne électorale à "De Ochtend", de Radio 1.
Les ministres français, allemand et polonais des affaires étrangères sont à Kiev. La seule chose que Vktor pourrait comprendre, c’est que s’il s’obstine, on va geler son cash et ses placements dans les banques européennes.
Ça c’est bien. C’est la seule chose qui pourrait les faire plier. Car, ils en ont mis de côté, le père et le fils, dans une Ukraine à bout de ressource.
Le Régime ukrainien n’a pas su faire évoluer la crise latente de la rue jusqu’à une table de négociation. Par contre, les médias belges ont su faire évoluer notre opinion sur la crise ukrainienne en faveur des insurgés.
Viktor Ianoukovitch est un dictateur élu au suffrage universel !
Le fait est suffisamment intéressant pour être souligné.
D’habitude les insurgés ont toujours tort sous nos Régimes bourgeois encore dans le souvenir des grèves insurrectionnelles et du communisme « venant d’une autre culture ». Pour une fois, c’est le contraire. Nos bourgeois soutiennent la rue, nos gazettes en rajoutent, miracle !...
Dès lors, quand des insurgés passent pour avoir raison, vous pouvez être certains que des intérêts financiers importants sont derrière. Car, le peuple des rues ne les intéresse pas !
Ici, il s’agit de l’Europe, enfin du chiffon étoilé qu’on agite au-dessus de nos têtes.
Monsieur Barroso critique la politique de l’Ukraine qui a choisi entre le gaz naturel pas cher et l’Union Européenne, le côté qui convient aux intérêts des oligarques.
Viktor Ianoukovitch est sans doute un dictateur qui s’en met plein les poches, mais Monsieur Barroso n’est pas libre de ses propos, puisqu’il laisse le sentiment qu’il suit la vague européenne de protestation orchestrée par les médias. Barroso et Van Rompuy avaient l’air de se décharger d’un poids mort, remerciant presque Poutine, il y a de cela à peine quinze jours.

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Par contre, Monsieur Barroso est franchement opposé à l’idée de l’indépendance de l’Écosse. Alors, qu’il n’est question que d’un référendum sur la question d’indépendance et que les gens ne font pas des barricades de pneus enflammés dans les rues d’Edimbourg.
Voilà quelque chose d’étrange. Barroso est pour la liberté d’expression des insurgés d’un côté et de l’autre, il est contre la liberté d’expression des Écossais !
Espère-t-il convaincre Cameron de rester dans l’Europe ?
A-t-il déjà songé que l’Angleterre hors de l’Europe, une Écosse indépendante y resterait ?
Et puis, Barroso « révolutionnaire » en Ukraine, vous y croyez ?

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