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Big Brother et le fric.

Deux nouvelles complémentaires viennent d’être rendues publiques. Elles proviennent assez curieusement de deux pays différents. La première vient de Belgique : la Chambre a adopté jeudi, la réforme du chômage, à savoir une augmentation de la dégressivité des allocations de chômage et une limitation à 3 ans des allocations d’insertion.
La seconde vient de France : toujours de ce jeudi 27 mars, le Conseil constitutionnel a censuré une grande partie de la loi visant à reconquérir l'économie réelle, dite Loi Florange.
Ces deux nouvelles ont en commun l’effet de réduire les garanties sociales des plus fragilisés de la crise et en même temps, de bloquer la marche vers une économie plus humaine.
Le Conseil constitutionnel français a tranché : la liberté d’entreprendre passe avant la liberté individuelle. Côté belge, Monsieur de Mons et le PS ont ratifié le choix du camp libéral.

La réforme du chômage en Belgique.
C’est quand même le gouvernement Di Rupo qui a mis en route le plan chômage qui prévoit 50.000 radiations, au 1er janvier 2015 !
Même si le PS y est allé en traînant les pieds, la proposition de loi et son adoption est aussi bien son œuvre que celle du MR.
Le lâchage des quelques députés socialistes de cette loi sur laquelle ils étaient d’accord n’est évidemment pas du ressort de la conscience, mais de l’opportunité. On ne voit pas bien le fils Mathot se présenter à Seraing aux élections communales avec un tel palmarès. Ainsi, avec les amendements qu’il savait n’avoir aucune chance, s’est-il prémuni des accusations du Mouvement de Gauche.
Eh bien ! c’est trop tard. La manœuvre est cousue de fil blanc. Il fallait y penser avant.
Dans l’opposition, les écologistes ont été plus fermes pour dénoncer le «double jeu» du PS.
La ministre de l’Emploi Monica De Coninck prévoit une forte et rapide dégressivité des allocations de chômage et une limitation à 3 ans des allocations d’insertion. Le député Yvan Mayeur (PS) était à la manœuvre afin de «maintenir ce qui a toujours fonctionné», en proposant un amendement. Di Rupo a eu soin de ne pas mouiller ses collaborateurs immédiats comme Magnette et Onkelinx, et pour cause, ils sont les responsables de cette loi, avec les libéraux !
C’est quand même grâce à cet amendement rejeté qu’on a pu voir le fond de la pensée de quelques grands « défenseurs » des victimes du drame social actuel : «écran de fumée politique… exercice de communication virtuelle», a dénoncé Catherine Fonck (CDH) qui croit à l’efficacité de la loi. L’amendement socialiste risquait de «mettre à mal tout le système d’allocations de chômage». On voit d’ici la mentalité de la dame… l’hypocrisie du jeu de Lutgen et la duplicité de Rolin, syndicaliste, d’apprécier le fromage CDH, pour sa teneur en matière grasse.
Il va quand même être difficile à Elio Di Rupo et aux socialistes de se dédouaner de cette loi ignominieuse et de se présenter aux élections du 25 mai en oies blanches !...

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Censure du Conseil constitutionnel français de la loi dite de Florange.
Après les chiffres catastrophiques du chômage, c'est un coup dur supplémentaire pour l'exécutif à trois jours du second tour des élections municipales, la censure d’une grande partie de la loi visant à reconquérir l'économie réelle. Les « Sages » ont jugé que l'obligation faite à une entreprise d'accepter une offre de reprise, quand elle était jugée sérieuse par le tribunal de commerce, portait une atteinte anticonstitutionnelle au droit de propriété et à la liberté d'entreprendre.
Voilà encore une promesse du candidat Hollande qui tombe à l’eau. Décidément, ce président n’a pas de chance. On dirait que cette poisse est communicative et qu’il semble la partager avec les Français.
Cette proposition de loi obligeait les entreprises de 1000 salariés et + en passe de mettre la clé sous le paillasson, à rechercher un repreneur pendant trois mois, sous peine de pénalités, avec des sanctions pouvant aller jusqu’à verser 20 Smic mensuels par emploi supprimé et à rembourser des aides publiques des deux dernières années.
En somme la loi Florange a été battue par le Conseil constitutionnel tendance Mittal, comme si le droit d’entreprendre était supérieur au droit d’exister !
Nous voilà prévenu, soit volontairement ou en traînant les pieds, nos partis politiques ont choisi leur maître : ce n’est plus le peuple, c’est Big Brother et le capital

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