« Vladimir, François, Barak et les autres. | Accueil | Une info honteuse. »

Il a osé !

D’abord, ils ont osé ! Le 1er janvier prochain, 50.000 chômeurs se verront exclus d’allocations. Ce lundi, des citoyens inquiets se sont réunis dans différentes villes wallonnes du pays question de marquer le coup.
Et que font-ils passer en primeur à la Télé ? Le temps qu’il fait !
Ensuite, il a osé ! Olivier Maroy nous dit entre les mots sur l’estrade à côté du chauve aux sourcils charbonneux « J’ai un capital de voix grâce à l’exposition de ma personne dans les étranges lucarnes. Je vous ai bien eus au sujet de mon impartialité dans les numéros de "Mise au point ". En réalité je suis un MR de conviction et de longue date. La RTBF est une pépinière de journalistes qui troquent volontiers leurs médiocres salaires pour une place de député. On en a même vu un tellement écœuré, qu’il a œuvré au Standard FC de Liège. À Flagey, je n’ai jamais mouillé ma chemise, aussi j’ai des réserves de transpiration que je dédie à Charles Michel. »
On se disait aussi, la dernière interview de Didier Reynders, cet air de connivence !
Dimanche prochain, le nouveau MR ne coupera plus la parole des gens qu’il n’aime pas de manière parfois assez grossière, pour prendre le thé avec les vedettes libérales, entre deux sourires de bonheur. Il n’aura plus besoin de feindre l’impartialité.
Baudouin Remy et Thomas Gadisseux s’inscrivent dans le parcours de Maroy, pour les mêmes inintéressantes balivernes.
Moins légèrement, ce lundi il y avait une autre actualité plus proche des réalités du pays que la danseuse du quadrille de « Mise au point » rendant ses chaussons.
Thierry Bodson n’a pas tort, aucune Région ne sauvera son standing en affamant ses travailleurs malchanceux. On devine les drames sociaux, les désastres dans certains quartiers misérables de Liège et de Charleroi.
Certes Olivier Maroy pense sauver ses enfants en jouant perso, mais journaliste balbutiant, il ne peut être que mauvais penseur : il ne sauvera pas ses enfants dans une économie à sens unique qui ne joue pas collectif. Il ne les sauvera pas avec l’esprit de boutiquier qu’animent les Michel, père et fils. Il les sauvera avec l’ensemble des gens.
50.000 au national, 30.000 en Wallonie et dans ceux-là sans doute autour de 12.000 rien que pour Charleroi et peut-être 10.000 pour Liège, c’est l’effectif d’une division, en terme guerrier, qui va perdre statut et dignité.

2uss.jpg

Et disons le, c’est sur le thème de la guerre que le gouvernement Di Rupo finit son temps. L’Histoire ne retiendra de lui que son socialisme de capitulation en rase campagne.
A vrai dire, pour en finir avec Maroy, l’Histoire, sans doute, ne retiendra rien de lui.
Cette façon d’enlever le pain de la bouche des gens, mesure contre laquelle on a protesté ce lundi pourrait rapporter 300 millions au Fédéral, mais les CPAS devront compenser. Si bien que l’économie réelle devrait être inférieure à 100 millions d’€ !
Thierry Bodson compte faire "pression sur les partis politiques ». Justement, les libéraux ont un petit nouveau que Bodson connaît bien.
Ces 50.000 envoyés à la casse sociale ne se seront pas complètement évaporés dans le pot-bouille des familles. Double avantage pour le gouvernement Di Rupo-Onkelinx-Reynders, ils sortiront des calculs (déjà bidons) du nombre de chômeurs, et les bureaux de placement pourront même licencier quelques employés.
C’est bien que des syndicats et des partis de gauche se bougent un peu le cul avant les élections de mai prochain..
Ce n’est pas tous les jours qu’on voit un gouvernement à participation socialiste et qui plus est avec un premier ministre du même tonneau, procéder à un dégraissage de cette ampleur.
Quand on pense que Paul Magnette essaie de nous endormir avec ses cantines gratuites pour les élèves ! C’est sans doute en prévision du pain qu’on va retirer de la bouche des parents, qu’il prévoit une politique de secours et d’assistance à l’enfance.
Si Mon-Mons’tre fait toujours partie de la fine fleur après les élections, quelles seront les concessions qu’il devra lâcher à Bart De Wever ? On s’en régale à l’avance.
Une société ne mesure pas son degré de civilisation par ses grands travaux, son classement parmi les puissances mondiales, mais par son humanité et le niveau de vie de tous.
Qu’importe que nous comptions une pincée de millionnaires de plus, un parc automobile en expansion, des parlementaires bien nourris et des bienheureux gros et gras dans les cultes officiels, si une grande partie de la jeunesse se désespère, qu’un salaire n’est plus suffisant pour faire vivre une famille décemment et que les contrats précaires et à temps partiel soient l’apanage des femmes et des plus faibles ?
C’est inutile de se goberger de grands mots, de confier à des illustres le soin de nous diriger, si c’est pour faire le constat qu’en 2014, on vit moins bien que trente ans plus tôt !
Cette Belgique là, je la laisse à Monsieur le futur député Olivier Maroy.

Poster un commentaire