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C’est quoi ces conneries ?

On a beau la ramener sur tout, rien ne change. Pourrait-il en être autrement, puisque nous valons de moins en moins, pour la bonne raison que nous sommes de plus en plus nombreux.
Pour qu’on s’intéresse à qui n’est rien et devienne quelqu’un, il faut que l’opinion ou la banque, dissocie de cent mille « Et moi ? » un seul « Et moi ?... » de façon soudaine et mystérieuse..
Alors, tout de cette distinction devient supérieure et précieuse, souvent pour quelques années, rarement pour un siècle.
Le besoin d’adoration est dans nos gênes. Fâcheuse tendance à remettre le sort de millions de personnes dans les mains de quelques uns. C’est la question de Dieu ramenée aux hommes.
C’est encore cette abstraction qui draine le plus d’admirateurs.
Valéry et d’autres philosophes l’ont très bien vu.
Cette fâcheuse tendance à nous croire inférieurs, parce que nous croyons ressentir de la supériorité dans tous ceux que nous admirons, continue à polluer toute organisation sociale.
La preuve ?
Voyons ce que nous avons fait de la démocratie et la part de plus en plus infime des gens à l’élaboration de son devenir.
Le temps énorme que nous consacrons à la bêtise qu’est l’amour de l’argent, l’exclusivité dans laquelle cet amour nous transporte et la croyance imbécile du plus petit salaire aux plus énormes de faire le nécessaire pour en avoir le plus possible, même en s’asseyant sur la morale, les relations familiales et pour certains, poussant la passion jusqu’aux crimes !
Le mépris dans lequel on tient celui qui a l’audace de le dédaigner ; les applaudissements des foules pour les mesures restrictives que les gouvernements prennent plus pour punir le chômeur et le reconditionner dans un nouveau rôle et une nouvelle adoration de l’argent, que pour réaliser des économies, n’est-ce pas encore du prosélytisme au Veau d’Or ?
L’extase dans laquelle nous transporte le moindre geste de la vedette que nous chérissons et que nous n’approcherons jamais, l’absolue dévotion que nous portons à un coup de pied dit d’anthologie par un de nos millionnaires du foot, cela ne procède-t-il pas du délire ?
La sotte admiration que nous portons aux diplômes, de plus en plus spécialisés, donc de moins en moins attribués à des humanistes et les statuts honteusement inégalitaires entre les fonctions régentées par ces attestations tenant lieu de savoir faire, est-ce qu’un raccourci aussi médiocre peut tenir lieu de reconnaissance ?
Franchement, avec toutes ces tares, ces défauts d’origine, ces manquements caractérisés, comment pourrions-nous concevoir une société juste, avec ce que nous savons, de l’économie actuelle et du personnel politique très subjectivement sélectionné par des tiers entre l’électeur et le pouvoir,
C’est impossible.


Vivre dans l’à-peu-près, j’entends bien. C’est faire ce qu’on peut.
Mais vivre dans l’ignominie dans laquelle nous sommes tombés, franchement, c’est du domaine de l’insupportable.
Et cependant, vaille que vaille, nous supportons tout, même l’ignoble ne nous fait plus peur, parce que nous ne le discernons plus parmi nos défauts.
Ces pauvres gueules des partis avec leurs recettes de perlimpinpin, qui s’animent quinze jours avant l’isoloir et s’éteignent à peine 24 heures après ; ces vedettes du show-biz qui transpirent la suffisance et la futilité ; ces économistes valant trop cher pour leur valeur intrinsèque et tous ces magnats confortant leurs besoins d’être les premiers au culte de l’argent ; merde, c’est ça l’humanité ?

Commentaires

Du socialisme révolutionnaire, voilà Richard III qui tombe en pleine dépression dans le fatalisme négatif le plus sombre. Ressaisissez-vous, cher Richard, en nous disant à qui s'adresse votre érégie en nous disant "qu'IL s'est conduit comme un imbécile".

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