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Trop de calculs nuisent au calcul

Le coup classique.
On a annoncé d’abord plus de 55.000 exclusions du chômage pour janvier 2015, suite aux dispositions prises par le gouvernement Di Rupo.
À un mois des urnes le Conseil des ministres a annoncé la réforme des allocations d'insertion.
Que le ciel en soit loué ! Une correction miraculeuse sauve de la culbute la moitié des 55.000 condamnés à l’opprobre.
On est où, là ? C’est du Bossemans et Coppenolle !
Si ça se trouve, voilà six mois que Di Rupo a ça dans ses cartons et qu’il a attendu la veille de son dernier jour de gouvernement pour en faire part comme d’une mesure qu’il aurait arrachée dans les dernières heures de son mandat.
Si on avait une presse à la hauteur, ce serait facile de vérifier la date de la découverte de « l’erreur ». Malheureusement, ils ont peur de se faire virer… On les comprend un peu.
C’est l’entourloupe parfaite qui dégoûte les chômeurs dans le colimateur.
C’est comme si chez Mittal ou dans une autre boîte qui décentralise, le chef du personnel se pointait la gueule enfarinée « Vous savez les gars, on doit faire des économies, 60 d’entre vous perdront leur place », comme ils sont 300, cela fait 240 contre 60 : plus personne ne moufte. C’est le triomphe des salauds.
Ça permet aux syndicats d’avoir l’air de faire quelque chose, quand le lendemain, le délégué vient radieux dire que la boîte n’en fichera plus que 50 dehors, cela fera 250 contre 50.
Ces petits jeux sont nauséabonds, le syndicat adore ces combines et ce gouvernement fait pareil et noie le poisson. Parce que si Demelenne de la FGTB pavoise, c’est quand même près de 28.000 chômeurs qui perdront le droit aux allocations en 2015. C’est pas rien, ma bonne dame !
En réalité, on ne sait pas. C’était peut-être plutôt 60.000 que 55.000 avant correction ? Si la catégorie visée reste stable et que le chiffre global augmente, on arrive à 32.000 chômeurs sur le carreau. Parce que si ces jeunes sont épargnés, la charrette des condamnés, elle, sera fournie en travailleurs âgés et plutôt des femmes que des hommes.
Ce n’est pas rien de passer du chômage au CPAS de la commune.
Le chômeur tombe des statistiques. Il n’est plus rien. Pour le FOREM il n’existe plus. Les patrons engagent plus volontiers un chômeur – souvent ils y sont poussés par des avantages offerts par les Régions. Quelqu’un qui vient d’un CPAS. Vous pensez, quelle merde pour les affiliés de la FEB.
On voit qu’en oubliant cette modification de statut comme ces gens sont malhonnêtes, au point que rien ne dit qu’après les élections, on ne remettra pas un coup d’accélérateur sur les épargnés qui redeviendront des exclus.

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Vous pensez, après les élections, comme ils s’en foutront, surtout si les socialistes montent au gouvernement avec Bart De Wever. Car, s’il le faut, Mon Mons y sera sans état d’âme. C’est presque sûr, Di Rupo dans un rôle shakespearien « Je me sacrifie, sire, pour sauver votre trône ». En attendant les 30.000, c’est pas du sacrifice, c’est de la contingence !
On ne se réjouit pas de 30.000 exclusions, chère Madame Demelenne, quand on est syndicaliste !
Votre prise de parole sur ce coup est indécente.

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