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Analement vôtre.

Hier, sur RTL, madame Darhmouch nous vendait les chemins de fer hollandais dans sa partie privatisée, non pas comme une actualité – ce n’est pas d’hier que le commerce vend du transport en train – mais pour amorcer la politique de dessaisissement de la communauté belge, du rail.
C’est dans l’air du temps. Tout s’achète et tout se vend.
Puisque toute privatisation est par définition un succès, comparé à l’inefficacité proverbiale de l’État, madame Darhmouch pourrait-elle nous dire pourquoi les succès cumulés des privatisations finissent en ce fiasco général d’une crise sans précédent ?
Cela irait mal globalement, alors que la réussite est admirable partout !
Rien de plus saisissant que la télé-réalité pour expliquer le phénomène.
Ces carrières en diamant brut durent l’instant d’un éclairage, puis sombrent dans l’obscurité d’une Loana-attitude, bouffitude pendante des chairs de la charogne de Baudelaire !
Qui nous dit que les trains privatisés hollandais ne vont pas faire demain cent morts par manque d’entretien rentable ?
La course à l’audimat explique pourquoi certaines réussites sont des échecs.
C’est le résultat d’une école où l’on n’apprend plus à devenir humaniste, mais à se vendre.
Madame Darhmouch vend la privatisation des chemins de fer belge, comme la bimbo Nabila a vendu ses seins siliconés, 7.200 euros par soirée dans les bars-dansant à la mode, jusqu’à son retour dans une autre réalité, judiciaire celle-là.
Des journalistes spécialistes, quand madame Darhmouch est généraliste, courent après des phénomènes qui jadis eussent été de foire, pour des castings délirants. Il s’agit de traquer l’animal de cirque qui va cartonner parce que prêt à tout pour un moment de gloire.
Et ça marche pour les producteurs. Moins bien pour les papillons qui s’y brulent les ailes et retournent après l’instant de gloire, dans leur médiocrité native. Certains ont vendu un baiser des milliers d’euros, pour finir par vendre leur cul pour dix balles (pourquoi pas une émission « analement vôtre » où le producteur sauterait l’épisode des baisers (manque d’audimat) pour tout de suite vanter les qualités des enfileurs payés à la rondelle ?

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On commencerait tout de suite par le défilé des mères qui viennent montrer au casting le cul de leurs filles ! RTL rachèterait les droits de l’émission à TF1 pour une somme énorme qui ferait elle-même partie de l’émission et qu’on empilerait à côté de Darhmouch en porte-jarretelles.
Mais ils ont cru un instant que cette société leur était favorable et qu’ils n’avaient qu’à paraître pour se bourrer les poches du fric gagné sur la masse des adolescents férus de la télé-réalité.
Quelque part un philosophe atrabilaire comme ils le sont tous devenus, nous prévient. « Le cynisme est à son comble. Nous sommes dans l’économie libidinale d’une jeunesse massacrée ».
Ce massacre se répand dans les FOREM, puisque les coachs pour chômeurs dopent ceux qui n’ont pas compris dès l’école, qu’il est essentiel de se montrer sous son jour le plus flatteur pour se vendre. Ce qu’on ne vous dit pas, c’est que le « meilleur jour » plus il est faux, plus il devient un pastiche de boucherie pour spectacles-vérité, comme le candidat Leuridan de Secret-story, qui s’est suicidé lorsqu’il a retrouvé un anonymat insupportable !
Comme Marianne l’écrit : la téléréalité rend con ! J’étendrais cette connerie à l’ensemble de la société marchande, madame Darhmouch, les chemins de fer hollandais et B.Post compris.
Voilà donc cette jeunesse décervelée plus qu’écervelée qui se jette dans le piège et certifie par son enthousiasme que les producteurs de spectacle ont mis dans le mille, comme bientôt les promoteurs des trains « qui fonctionnent mieux depuis que c’est le privé qui s’en occupe », puisque cette jeunesse décervelée produira la jeunesse de demain…
Tandis que RTL s’en prendra aux grévistes qui cassent les vitrines et empêchent les gens d’aller au travail, plaignons la Bimbo qui, avec des répliques stupides comme « Allô quoi » en marque déposée, pense là-dessus monter à New-York faire une carrière dans le journalisme de mode. Plaignons tous ces « fêlés » qui gobent ce qu’on leur raconte de féérique dans une société ravagée par l’échec capitaliste. Plaignons madame Darhmouch de souscrire à longueur d’années aux âneries de sa direction, comme ces trains hollandais qui circulent mieux. Plaignons surtout la jeunesse, l'avenir en suspens sous la coupe des sinistres personnages qui leur pourrissent la vie et s’impatientent de ne pas assez vite pourrir la nôtre.

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