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Présentation des vœux.

Décidément, je suis mal à l’aise à la pensée de ces nombreux exclus du chômage au 1er janvier. C’est comme si j’avais prêté la main à cette infamie et signé cette loi à côté du paraphe royal.
Et d’un autre côté, puisqu’on nous dit que les riches progressent et qu’ils détiennent 65 % de la richesse en Belgique, ils ont fait un pas vers les 100 % et nous vers la raison majeure de nous en débarrasser. Donc, de ce point de vue, c’est bien. Mais qu’on ne tarde pas trop à les sortir à coups de pied au cul.
J’ai une certaine affection pour les radiés du chômage pour de multiples raisons, justifiées par le cynisme des truands à 20.000 euros minimum qui ont voulu ce crime.
La production pléthorique des objets les plus divers, par des techniques performantes, éloigne à tout jamais une partie de plus en plus importante d’adultes du travail. Le chômage de masse fait désormais partie de ce système économique.
En détruisant l’État providence au nom de l’efficacité économique, les ministres ne voient pas qu’ils détruisent aussi le lien social qui faisait cohabiter riches et pauvres.
L’ouvrier tolère les riches, à condition qu’il ne soit pas trop pauvre ou qu’un CEO ne s’inscrive pas sur les feuilles de paie comme valant 300 ouvriers à lui tout seul.
Que va-t-il se passer pendant cette législature ? Mais le détricotage de ce lien va se poursuivre. Si bien que ce sera pire encore la législature suivante, même si un PS prenait la succession de Charles Michel.
Certes, le Belge est placide, jouisseur et peu contrariant vis-à-vis du pouvoir. Il aime les riches à condition de pouvoir en devenir un. Mais on ne peut pas envisager un avenir avec 500.000 chômeurs officiels, 600.000 demain et ainsi de suite. Il arrive un moment où cela devient insupportable.

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Le pouvoir a ses raisons, la plus essentielle ce sont ses privilèges, vient en suite la crainte d’une grève générale qui se termine en émeute. La dernière de décembre 2014, s’est bien passée. Au fur et à mesure de la misère montante, il n’est pas dit que les suivantes seront respectueuses des lois, si elles n’entraîneront pas des mouvements de foules irrésistibles.
Certes, celui qui est accablé de misère manque de ressort. Les syndicats le savent bien. Il est difficile de rassembler les chômeurs, quoiqu’on y trouve des militants courageux.
Mais, c’est comme du lait sur le feu. On ne voit rien en surface. Brusquement, le liquide bout et sort de la marmite.
Les bienheureux du système sont rassurés par le calme apparent. L’activité semble normale. On n’a jamais acheté autant de bagnoles. Les gérants des commerces de fringues respirent. Ce n’est pas cette année que la Marque les jettera à la rue, pour un autre gérant moins onéreux.
Les caïds de la politique et du business se font des couilles en or. On les invite sur les estrades du bon chic, bon genre. Nous payons les factures et tout se passe selon les lois qu’ils font eux-mêmes.
Les super-friqués n’ont même plus besoin de paraître. Ils tirent les ficelles de la vie économique et conditionnent leurs amis politiques à jouir de la même existence qu’eux.
Les pauvres, on ne les voit pas. On les ignore dans les taudis des quartiers « sensibles ». Les mansardes regorgent d’une population mélangée qui compte autant de belges que d’étrangers. Tant que les premiers se croient les victimes des seconds, les autorités sont satisfaites. Qu’ils se bouffent entre eux. La télé ne mentionne jamais rien, sauf les SDF qu’on retrouve mort sur un trottoir.
Puis, un beau jour, sans qu’on sache pourquoi, le lait sort de la marmite.
Les classes dites moyennes (d’entrée de gamme) sont réduites à la soupe à l’oignon et au lard une fois par semaine. Ça sent mauvais, même pour Charles Michel et l’autre rigolo Bart de Wever. Ils perdent de la clientèle. Les exaltés s’évaporent. Derrière Borsus et Bacquelaine, il n’y a plus que des bourgeois stupides ! C’est bref, brutal, irréfléchi comme toutes les douleurs diffuses dont on ne peut remonter à la source.
Les réactions de ceux qui « comptent » sont à la mesure de la trouille qu’ils ont.
« Casseurs, voyous, boue des trottoirs, lie du peuple » sont généralement des mots répercutés par les gazettes et les journalistes sortis de l’ULB. La brigade des gens heureux sort ses porte-drapeaux. De Brigode et Darhmouch parlent de la Belgique les larmes aux yeux..
Ils l’on échappé belle. Ce n’est pas encore cette fois…
Bonne année et allez-en paix. La vie est belle. L’Europe est la guirlande de l’arbre de Noël.
La connerie générale protège les « valeurs » de la Belgique « éternelle ». !

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