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Intelligents, eux ?

Le nez sur le guidon, même si on pédale dans la semoule, que l’État se disloque et que Charles Michel est un pantin, nos préoccupations sont bien dérisoires à côté des péripéties d’un monde en ébullition à cause du patchwork de la religion musulmane qui essaime ses nodules cancéreux dans le grand corps malade de l’Europe (1).
Et aussitôt constaté, nous retournons avec hâte « au sombre drame » de la belge attitude, jamais las d’entendre Maingain s’indigner de la collaboration du MR aux entreprises flamingantes de la N-VA et Fadila Laanan, abandonner son nounours culturel aux encombrants, et poigner dans les poubelles de Bruxelles.
C’est que le cancer a un épicentre et que s’il est inflammatoire et impossible à guérir par les plantes, il faudra bien un jour qu’on se décide à l’extraire en Syrie, si nous ne voulons pas mourir par contagion.
Le moins que l’on puisse dire, l’Europe n’a pas la moindre sympathie pour Bachar El Assad, mais que l’Etat islamique soit aux portes de Damas, c’est autre chose.
Avant-hier, les attaques menées par Daech dans les provinces de Hama et de Homs, nous recroquevillaient les doigts de pieds par nervosité et crainte. Mais c’est désormais aux portes de Damas, ce 1er avril, que les djihadistes, qui contrôlent Rakka, dans l’est du pays, portent le fer des bourreaux. Ils se sont emparés d’une partie du camp palestinien de Yarmouk, à huit kilomètres au sud de Damas. C’est le dernier verrou de la capitale. Les voilà à portée de kalachnikov du pouvoir.
Vous me direz « On s’en fout. C’est pas nos oignons. Qu’ils se tapent sur la gueule loin de nos tracas communautaires, c’est toujours bon à prendre ». Sauf que les emmerdes sont déjà à Bruxelles et à Liège depuis longtemps, exactement depuis que l’État d’Israël a eu le désir d’annexer toute la Palestine. Cela n’a fait qu’empirer depuis. Le conflit palestinien a essaimé et fait des petits. Voilà 20 ans qu’on vit un calvaire à Gaza. On en est à une guerre de religion entre Sunnites et Chiites, avec des poussées d’urticaire contre les Occidentaux « responsables de tout ». D’année en année, nous sommes entraînés malgré tout dans ce maelstrom. De la Tunisie au Pakistan, cela nous deviendra de plus en plus difficile de prendre l’avion pour cette large partie du monde, sans la crainte d’y rester. Il y a eu Charlie Hebdo, l’attentat du musée Juif. Les militaires sont dans nos rues. Netanyahou a été réélu et la Palestine n’est toujours pas un État. Etc.
Qu’est-ce qu’on fait ? On est accablé. La sottise américaine qui a fichu le bordel en Irak est évidente. On condamne la violence. On cherche parmi les détritus du ministère qu’elle a quitté sur la pointe des pieds, le nounours de Fadila.
C’est une politique de sauvegarde des habitants de l’Europe, ça ?

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Vu le ramollissement cérébral de JC Juncker, on n’est pas prêts d’avoir une politique cohérente. Notre attitude consiste à se méfier de tout le monde et particulièrement ceux que l’on désigne comme étrangers et qui ne le sont pas plus que nous. On nous concocte des lois de protection – tous les ministres de Di Rupo à Michel y excellent – en oubliant que se sont nos libertés qui foutent le camp. C’est un marché de dupes, on ne nous protège de rien du tout. Les populations crèvent de peur et se réarment en douce, malgré les lois qui désarment.
Vous allez dire, « mais que fait la police » ?
On devrait plutôt dire « mais que fait le gouvernement » ?
Il aide l’économie, oui madame. Il aide nos industriels et nos banquiers à s’en sortir, c’est-à-dire à nous dépouiller sous prétexte qu’on ne nous fait pas travailler assez ou mal, ce qui revient à la même chose. Les passeurs aident les pauvres gens, pris en tenaille entre les furieux de Daech et les sbires au gaz moutarde de Bachar, moyennant 3000 $ la tête. C’est le prix du ticket d’entrée en Europe.
Peut-on reprocher à ces malheureux d’embarquer avec eux et quasiment dans leurs bagages, les furieux d’origine qui poursuivent leurs querelles sur nos territoires en faisant plus que nous prendre à témoins, puisque nous payons la politique laxiste de vingt ans d’aberration mentale et le prix de la haine salafiste, à ceux pour qui Allah, ça ne veut rien dire.
Alors, d’un côté on est pour la mondialisation économique, le monde est un village, les élucubrations d’un Minc ou d’un Attali etc… et de l’autre, cette mondialisation ne serait ni politique, ni religieuse, elle ne serait en exclusivité que commerciale et servirait principalement à répandre Coca-cola sur toute la planète !
Et dire qu’il y a encore des citoyens qui trouvent nos hommes politiques intelligents !
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1. Si l’on excepte l’autre cancer, généralisé celui-là, du système économique libéral qui essore les dernières ressources de la planète, les privatise pour les revendre à ceux qui vivaient dessus en symbiose avec la nature.

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