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Un point de Vuye.

C’est celui d’Hendrik Vuye (N-VA): «Nous restons un parti nationaliste», entendu sur RTL.
On n’en a jamais douté… du programme non plus.
Tout part d’un « bon » sentiment de commerçant qui a compris que, de nos jours, seul l’argument « pas cher » ou « pognon à prendre » galvanise l’opinion.
Alors, si la N-VA prospère et gagne les élections suivantes, adieu fédéralisme et vive le confédéralisme, au nom d’une Flandre qui ne veut plus lâcher un euro pour les Wallons, bande de feignants à la traîne du système.
Bien entendu, on enveloppe le mot qui heurte « confédéralisme » dans un emballage cadeau et ça passe comme du « presque » fédéralisme.
Voilà longtemps que, selon le même principe, la Wallonie aurait dû larguer ces ingrats, quand elle était une terre industrielle en pointe et que les Flamands pauvres et en sabots cultivaient des légumes et pêchaient le hareng.
Non seulement la situation s’est inversée, mais en plus, au nom du principe de la langue, la Région bruxelloise est remise en question. D’ici à ce que nous ouvrions des camps de réfugiés francophones issus des « terres flamandes », on n’en sera pas loin, puisque le dialogue se fera d’État à État dans une improbable configuration, pour laquelle des exemples fourmillent de brouilles éternelles.
Ces belles années à venir nous les devrons principalement à deux hommes qui se sont déjà confédérés comme indiqué ci-dessus : Bart De Wever et Charles Michel, le premier dictant sa volonté à l’autre.
Et ce n’est pas drôle. Parce que si la Wallonie se trouve confédérée dans les conditions présentes, avec l’esprit pleurnichard de ses habitants, toujours frileusement attachés au passé avec dynastie et unité nationale, on est mal barré, surtout avec les cornichons à l’esprit dérangé de notre parlement namurois.
Ce désastre nous le devrons à nos partis restés fédérés à Charles Michel, notre traître Ganelon, et aux foutaises boutiquières du MR.

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C’est dommage que les responsables à une époque n’aient pas saisi la perche du Mouvement Populaire Wallon et anticipé de cinquante ans la décision de la Flandre d’aujourd’hui à nous abandonner « à un triste sort ». Alors, notre sort n’était pas triste du tout et c’est même à cause de l’État unitaire du temps, que notre industrie lourde s’est implantée en Flandre et ainsi n’a pas su se diversifier et se transformer en Wallonie.
Il faut croire que dès les années soixante, il n’y avait déjà plus aucun progressiste au PS !
Pour revenir à Hendrik Vuye, il y a six mois, le parti nationaliste flamand signait un accord de gouvernement fédéral, il est vrai. Mais, n’en doutons pas, il préparait déjà la législature suivante : celle de la séparation définitive.
Accord que la N-VA ne regrette pas du tout d’avoir signé. Vuye jacte sur RTL « Pour nous, il y avait une grande continuité. Nous faisions déjà partie du gouvernement flamand depuis 2004 » et d’ajouter plus loin « …mais nous n’avons pas changé. »
Autrement dit la sape avance. Il ne reste plus qu’à déposer l’explosif. : « Nous restons un parti nationaliste. Nous n’avons pas changé. Nous sommes en train de réaliser la partie socio-économique de notre programme ».
Le confédéralisme sera à l’ordre du jour en 2019, promet le chef de groupe de la N-VA. « Pour le moment nous respectons l’accord », à savoir ne pas parler du communautaire avant la prochaine législature. « Nous n’avons pas renoncé à nos prérogatives communautaires. Certainement pas. Elles seront à l’ordre du jour en 2019 ».
Dans ces conditions, avec un bon partenaire N-VA qu’est Michel du MR, comment ne pas faire l’éloge de ce premier ministre francophone ?
Nul doute qu’avec un sauf-conduit de la N-VA, Charles Michel n’a pas de souci à se faire si ça tourne mal, il obtiendrait facilement sa naturalisation de la Flandre éternelle.
On a peine à comprendre, quand on lit les déclarations préélectorales de Charles, le grand écart du danseur étoile ! Mais c’est le Nijinski de la politique, cet homme là !

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