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À qui profite le crime ?

À quoi sert encore l’OTAN? C’est une question à laquelle il serait difficile de répondre, si nos gouvernements successifs n’avaient pas l’argument imparable, mais qu’ils gardent pour eux.
On les comprend. Ce n’est plus une question de sécurité. C’est une question de pognon. Comme cette raison est quelque peu honteuse, les politiques n’en parlent pas. Ils préfèrent nous bourrer le mou avec des raisons qui datent du temps de Leonid Brejnev.
L’OTAN fait entrer des dollars et procure des emplois à la Belgique. « Cupiditas valentuor omni » dirait Virgile, ce que l’on peut traduire par « l’appât du gain est plus fort que tout ». Cette raison est-elle suffisante ?
En gros, c’est la politique maison.
C’est classique, les promoteurs peuvent prendre des poses de matamores pour faire passer une défaite pour une victoire aux yeux des gens. C’est ainsi que Michel junior s’est félicité de « taxer » les diamantaires anversois de 50 millions d’€, alors que c’était de l’argent dû. En réalité, il a fait une fleur à Bart De Wever et à son échevin qui s’occupe des diamantaires. C’est gonflé. Il s'agit d'un "cadeau fiscal" de taille, si je puis dire.
Il y a donc l’appât du gain en différé. Avec plus de 50 milliards de chiffres d’affaire, on peut faire une fleur aux diamantaires et à Bart De Wever, en espérant toucher une gerbe, en loucedé.

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Quel est le rapport entre la pierre précieuse et l’OTAN ? Mais l’enveloppe, pardi !
Pour l’OTAN, depuis la disparition de l’URSS en 1991, l’OTAN se cherche une raison d’être.
Il y a bien Vladimir Poutine. C’est un ennemi ? Un allié ? On ne sait pas. Personne ne comprend l’âme russe !
La Russie est partie comme tout le monde à la chasse au pognon.
La Crimée… bon, le Donbass… c’est des histoires entre slaves. De Wever ferait mieux. Au nom de la langue, il t’arrangerait une de ces frontières, que Kiev n’en reviendrait pas et « zonder faciliteit ».
Reste la Turquie, membre de l’OTAN et qui entretient des rapports ambigus avec Daech, un comble pour un membre de l’organisation Atlantique.
En tant qu’organisation militaire, l’OTAN joue surtout en faveur d’un de ses pères fondateurs principal, l’Amérique. C’est une ristourne qui permet à Obama de récupérer une partie des sommes colossales que son pays consacre à son armée. L’inconvénient, c’est que l’Europe n’a pas de programme afin d’organiser une armée d’intervention propre, au cas où la situation au Maghreb et au Moyen-Orient menaceraient la sécurité sur cette vaste partie du monde. Dans les affaires militaires qui concernent l’Europe, depuis les attentats commis par des musulmans extrémistes, c’est surtout la France qui fait ce qu’elle peut en Afrique pour contenir les débordements. L’OTAN n’est pas faite pour ça. Donc, cette alliance ne concerne pas les intérêts européens à l’extérieur de l’Union, mais seulement ceux des États-Unis.
Oui, mais des bases installées en Belgique, même si des bombes atomiques ça gêne un peu, donnent de l’emploi, apportent des devises, etc.
Si l’alliance n’affecte pas la liberté d’action de chacun des Etats, qui peuvent d’ailleurs agir en coalition hors de l’OTAN, à quoi sert-elle encore ?
D’accord, prenons le problème comme un boutiquier, puisque c’est ainsi qu’on procède en haut lieu. Même si l’OTAN ne sert plus qu’à procurer des emplois et des dollars à la Belgique, à quel montant se situe la participation de notre pays à l’Alliance ?
Est-ce que ce déboursement pour une armée fictive ne gêne pas des investissements dans la nôtre ?
Ces questions resteront sans réponse.
On peut craindre si cette organisation militaire perdure avec son l’État-major en Belgique, que nous nous retrouvions dans une sorte de coup-fourré du genre des diamantaires anversois.
Et si ce n’est pas pour faire un cadeau à Bart De Wever cette fois-ci, quels sont donc les bénéficiaires ? Pas Kubla quand même, le malheureux a assez de casseroles comme ça.

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