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Chic du dernier Kris.

Ils n’ont pas changé. Ils attendent tellement tout de la reprise économique que depuis 2013 ils nous disent qu’elle est là. Eux la sentent, la vivent même dans leur portemonnaie ; mais, ils ont tellement fait de mal à ceux qui travaillent au bas de l’échelle, aux vieux et aux chômeurs, que neuf Belges sur dix n’ont absolument pas conscience de vivre cette reprise.
Trop tôt, trop tard, c’est comme ça.
Et quand bien même elle serait là, a-t-on déjà vu quelque part que les maux dont souffre le système ont un quelconque lien avec le regain des affaires et quand celles-ci reprendront il n’y aurait plus de casse sociale ? De qui se moque-t-on, Charly ?
Le gouvernement et les économistes de mèche me font penser à de grands enfants qui ne voient pas plus loin que leurs jouets, leurs facilités et les propriétés qu’ils habitent. Ils ne jettent même pas un regard sur la réalité qui les entoure et ne perçoivent pas le tort qu’ils font à la population, en grande partie à cause de leur aveuglement.
Les vices intrinsèques à la société économiques restent bien présents, comme le nombre incroyablement élevé de gens sans travail et vivant dans une situation désespérée.
Croit-on, sincèrement, qu’une augmentation des activités soit l’alpha et l’oméga de la société en 2015 ? Et toutes les conquêtes sociales perdues, le temps de travail, le temps de la retraite, les protections sociales sont des sacrifices non-consentis par toute une classe de la société, qu’en fait-on ? Serait-ce le prix à payer d’une reprise qui même si elle était réelle ne rendra jamais ce qui a été perdu ?
Ces messieurs se fichent de qui ?
Alors que pendant ce temps, ils ont tout gardé, leurs privilèges, leurs salaires et jusqu’à la gratuité des transports qu’ils ont fait à nouveau payer au plus de 65 ans !
Qu’en est-il exactement de cette reprise ?
Avec 0,2% au 4e trimestre de 2014 et de 1% de croissance sur l’ensemble de l’année dernière, c’est déjà fichu pour 2014, alors qu’on dresse des arcs de triomphe.
Le ministre fédéral de l’Economie et de l’Emploi Kris Peeters, en début d’année 2015, parlait de celle d’avant comme son chef-d’œuvre personnel, alors que c’était toujours Monsieur de Mons le premier violon.

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Restons sérieux
Le même Peeters exulte pour les gens de sa sorte, par contre, la reprisette l’incite a être encore plus rigoureux. Attention, l’hercule de foire n’en a pas fini avec nous. « Nous nous attaquons à notre handicap salarial et nous offrons l’occasion aux entreprises de redevenir compétitives de manière à ce qu’elles puissent croître et surtout créer des emplois. Il est donc important que nous restructurions sur cette même voie afin de continuer à appuyer ces chiffres particulièrement remarquables». Vous avez compris ce que cela veut dire ?
Bon. Nous n’avons pas fini d’en baver. D’autant que nous lisons un texte que Peeters n’aurait pas pu écrire avec des conjugaisons comme « restructurions », lui qui sait à peine conjuguer à la deuxième personne du présent. C’est donc un de ces ronds-de-cuir en détachement des banques, porteplume de la bourgeoisie d’argent qui a fait le travail à sa place.
On constate également que l’emploi entre 2013 et 2014 a fait un pas en arrière, puis un pas en avant : 15.500 personnes en 2014, alors qu’il avait reculé de quelque 12.500 unités en 2013.
Bon, d’accord, ça fait 3000 de récupéré. Ce n’est pas la mer à boire.
S’il est important de faire baisser le nombre de chômeurs, le transfert de quelques 20.000 chômeurs vers les CPAS adoucit évidemment les chiffres, sans pourtant en faire diminuer le nombre réel, sinon sur les statistiques de Kris Peeters.
Si cette grosse ficelle, c’est pour souffler la confiance aux gens, c’est fichu. Un dernier sondage montre que le public ne fait plus confiance au personnel politique en Belgique, seul pays au monde qui pour onze millions d’habitants à cinq gouvernements qui emploient cinquante-quatre ministres, autant de cabinets avec leurs personnels.
Si on commençait par faire de sérieuses économies dans ces fourmilières ?

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