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Un drone d’MR.

Depuis six mois, l’attelage d’un parti francophone aux partis flamands (presque majoritaires à eux seuls), va cahin-caha. On pensait que les prurits flamingants hérisseraient les « fransquillons » et que la suédoise virerait kamikaze au bout de quinze jours, comme les gazettes le prévoyaient. Manque d’analyse ! En vieille pute, le MR avale tout.
Didier Reynders a la tête prise par ses voyages, il a reporté son ego en se faisant valoir à l’Europe, aux Nations Unies, en Afrique, enfin partout où il n’est pas derrière son chef de file. Il arrive tout doucement à l’âge où l’on pense dételer bientôt. Il calcule déjà les annuités de ses multiples retraites, son magot placé, le rapport de ses propriétés, etc. À la fin de cette législature, il aura soixante deux ans, âge critique, bon pour la casse dans le privé, encore dix ans de rab au MR. Devant l’échec probable de son collègue Michel, il pourrait reprendre à Chastel la présidence, pour jouer comme Sarko, son ami, à l’homme providentiel. Il faut pour ça attendre que Charles soit archi grillé…
Bacquelaine, en aura soixante sept dans quatre ans. Son dernier galop, c’est un couronnement. Après, il lui restera un bout de gras par-ci, par-là et l’aura d’avoir été celui qui a mis le travailleur de force sur le même pied que lui au même âge, pour la quille. C’est horrible comme challenge pour les vieux au boulot, mais dans le milieu de Bacq, c’est un ajout à son palmarès.
De l’équipe, c’est Borsus, âgé de 53 ans aujourd’hui qui mange son pain blanc. Encore que, le connaissant, il aura toujours la ressource de faire porte-drapeau des classes moyennes, à condition qu’il y en ait encore une, après l’aventure flamingante à peine à ses débuts.
Les femmes Galant et Marghem, sont comme Borsus, dans le mauvais âge pour partir en gloire. Comme elles sont une denrée rare chez les machos du bureau, même dans la cata, il y aura toujours un strapontin pour elles au MR.
Voilà le côté « oil » du radeau de la Méduse. Côté germanique, ça coince et ça grince.
Les Orangistes de la coalition baroque ont de la peine à s’entendre avec les nationalistes flamands !
Question MR, Charles Michel fait encore chef-placeur. L’opposition PS elle-même, ne lui fait pas la vie trop dure. Encore sous le coup de l’étonnement que Michel ait osé, Di Rupo se tasse et laisse à l’égérie du parti, le soin de fustiger le curieux attelage. La môme de Schaerbeek retrouve même des accents sérésiens, quand elle monte au créneau…
Le président PS ouvre des chantiers. Il dépiaute les idées. C’est un caramel mou… la présidence de trop.
Le MR, qui se faisait du mauvais sang à l’avance de la résistance francophone est rassuré.
Le royalisme des Wallons est à toute épreuve. Ils demandent que ça dure encore un peu, que les Flamands alimentent les caisses, que Philippe les provoque sur l’Yser comme en 14 !

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Les crises nerveuses entre CD&V, N-VA et Open VLD, font trembler les murs du 16. Comme Charles Michel n’a aucun poids, elles sont d’autant plus violentes.
– Ta gueule, quand c’est l’marquant qui cause.
On se croirait dans un film d’Audiard, dommage que c’est en flamand.
À côté de ses vices-premiers, Michel junior fait plutôt minet. L’ombre de Bart De Wever l’écrase. Kris Peeters à l’intérieur du fruit joue l’asticot de service et l’autre à l’extérieur, d’insecte butineur et pondeur d’œufs nauséabonds.
Heureusement pour le premier ministre que les élections ce n’est pas pour demain. Encore, on imagine bien à l’approche de l’échéance, que nos stars séparatistes et nos Belgo-Flamands seront à deux doigts d’en venir aux mains.
Ce ne serait pas bon pour le MR, mais heureusement la tendance européenne est en faveur des partis de droite.
Il faut croire que l’électeur n’est pas rassasié, qu’il adore bouffer la merde qu’on lui prépare. Il croit, dur comme fer, que, s’il digère ça, le plus gros sera fait et la crise loin derrière.
Bizarre, non ?

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