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Congrès socialiste en France.

Le congrès du parti socialiste français s’est ouvert vendredi à Poitiers.
En quoi cela nous concerne-t-il ?
C’est une sorte de thermomètre de l’adhésion des socialistes à leurs dirigeants. On sait de notre côté, ce que le pouvoir a coûté d’adhérents au Ps de Di Rupo. Ici, nous allons pouvoir faire le décompte en plein mi-mandat de Hollande.
Autrement important est d’adopter une autre stratégie que celle de la droite, quand la gauche est au pouvoir. Vals prétend que non, comme Di Rupo, c’est la même stratégie… mais en plus social !
Mesurent-ils vraiment l’importance de leur incapacité à faire autre chose que ce que le commerce et l’industrie leur disent de faire ?
En clair, cela signifie qu’il n’y a plus de parti d’opinion, il n’y a plus que des administrateurs commerciaux chargés de transmettre les ordres à la clientèle, ce qui est bon et ce qui ne l’est pas pour l’expansion du commerce.
On comprend la désillusion des citoyens français et belges de la démocratie et l’inutilité de donner par le vote, une orientation politique différente à la Chambre et au Sénat, puisque c’est pour la même chose : la croissance. Il n’y a pas trente-six manières d'y parvenir.
Entre la peur de se faire massacrer aux élections et d’abandonner au milieu du gué un gouvernement et un président avec une cote très basse, les socialistes français se rallieront sans doute à la motion du secrétaire Cambadélis et renouvelleront leur soutien à la politique actuelle.
Ce scénario est le plus prévisible. Il ouvrira le champ à une nouvelle défaite aux élections de décembre et entérinera le déclin définitif et durable du socialisme français.
La répercussion sur le parti socialiste belge sera à l’identique. Quoique la situation chez nous est assez différente, puisque c’est la droite majoritaire flamande qui règne dans ce pays, ce qui n’a pas l’air de gêner le MR Charles Michel, ni les électeurs, abasourdis et jusqu’à présent « favorables » à une politique libérale de dépouillement des plus pauvres, afin de rétablir une classe moyenne défaillante.
Le coup a été porté à l’électeur socialiste la législature précédente, par Di Rupo.
En-dehors du congrès français, une seule remarque à propos de la « guerre linguistique » qui fit rage par le passé en Belgique et qui semble complètement oubliée par les compères des partis, François Hollande s’apprêterait à reconnaître les langues régionales dont le « vlaams » dans le Nord Pas-de-Calais !
Le socialisme moribond sous le diktat du commerce et de la concurrence, il ne restera plus aux anciens de ces partis qu’à se soumettre aux lois du marché, d’enterrer la démocratie et le système majoritaire.

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Un cabinet de banquiers ferait l’affaire.
Comment gérer cette vaste société anonyme nouvelle avec suffisamment de décorum et d’élus pour faire croire encore que le peuple est souverain ?
On en débattra tout au long de la prochaine décennie.
Reste une épine dans le pied de Hollande et de Cambadélis.
La primaire est inscrite dans les statuts du PS. En 2012, personne n'a pris la précaution d’envisager le cas où le président sortant serait socialiste. Il est dit à l’article 5 que "le candidat à la présidence de la République est désigné au travers de primaires citoyennes ouvertes à l’ensemble des citoyens adhérant aux valeurs de la République et de la gauche et coorganisées par les formations politiques de gauche qui souhaitent y participer".
On voit le genre : un président de la république obligé de passer par les primaires ! Et s’il était battu ? Comment pourrait-il finir son mandat, sans discréditer la fonction ?
On connaît les talents d’acrobates de Hollande, nul doute qu’avec un Cambadélis, tellement content d’être le premier secrétaire du parti, ils trouveront à eux deux une supercherie qui passera pour un compromis raisonnable.

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