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Les Cocos et les Cocus.

L’opposition PS au Fédéral ne se fortifie pas du pouvoir PS au Régional. Si les libéraux exaspèrent, les socialistes sont des libéraux aussi. Ils ne contrastent plus assez pour que le rejet d’un pouvoir de droite profite à une gauche dans un affût d’attente.
Du coup, les rosés ne savent plus sur quel pied danser. Il n’est pas dit qu’ils profiteraient d’une grosse faute du gouvernement Michel. Depuis que l’électeur, après avoir été séduit par le mirage capitaliste, revient au socialisme. C’est pour s’apercevoir que le PS, lui, est resté dans le camp d’en face. Il aurait fait les mêmes réformes, mais d’une autre manière. C’est tout.
Voilà le PS coincé dans son libéralisme qu’il a cru pouvoir tailler à sa mesure et qui le fagote à la Didier Reynders.
À quoi bon deux formes distinctes de libéralisme, l’une dure et l’autre molle, pour une situation sociale à peu près identique ?
La disparition du PS ? Elle est vraisemblable. On n’en est pas là en Belgique. Par contre, en France, on en parle, même Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire, du PS !
François Hollande est en train de faire pire que Sarkozy. Sa cote de popularité est tombée en-dessous de 25 %. Les socialistes sont sur la voie de perdre les élections de décembre. Ce ne sera jamais que la troisième défaite électorale consécutive !
Si après ça, le PS français s’obstine dans le libéralisme « social », c’est sûr qu’il va disparaître.
Mais comment revenir en arrière et renouer avec les électeurs de base de ce que fut le socialisme du temps où les dirigeants voulaient faire « table rase » ?
Car si l’électeur est déçu du système politico-économique, de l’Europe et du futur grand accord Amérique-Europe, Hollande et Valls entraînent toujours ce qui reste de ce parti vers cette aventure libérale qu’ils ne maîtrisent pas et où ils se sont fait piéger. Quand ils seront à la tête d’un parti fantôme, ils rejoindront les centristes et, qui sait, feront l’appoint de Bayrou pour une ixième candidature à la présidence de la République du maire de Bayonne. Triste devenir !
Ce socialisme là n’est-il déjà pas mort ? N’est-il pas à l’agonie en Wallonie aussi ? On mesure chaque jour la nullité confondante d’un gouvernement sans âme, parce que sans but, dans la mouvance d’une économie libérale qui les colle à un destin qui ne peut être que tragique. Plus on avance dans la loi du fric, plus il devient évident que les électeurs, de plus en plus paumés, finiront par s’apercevoir que libéralisme de droite ou libéralisme social, c’est bonnet blanc et blanc bonnet.
En Belgique, comme en France, le parti socialiste s’est appauvri en écartant les travailleurs de toute responsabilité, faisant la part belle aux « professionnels » de la politique, avocats et technocrates qui allaient « moderniser » l’appareil et dont on s’aperçoit trop tard qu’ils ont mis deux doigts de poussière sur tout, et qu’une seule chose les intéresse : monnayer le pouvoir pour vivre de ses rentes. Exactement comme dans le camp d’en face où les Michel, Reynders et Bacquelaine ont les mêmes intentions que les Di Rupo, Magnette et Demotte.
Dans ces conditions, la gauche de la gauche a un boulevard.

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Si elle n’en profite pas encore assez, encore que Hedebouw fasse mieux que Mélenchon en France, l’électeur n’a pas encore viré sa cuti. Certains, poursuivant sur leur lancée, font l’expérience de l’extrême droite. C’est surtout visible en France avec le parti des Le Pen, la Belgique étant à l’abri de cette exaspération droitière.
Ne parvenant plus à mobiliser les gens dont ils se sont trop éloignés, les socialistes belges ne parviendront pas vraiment à s’opposer au gouvernement des partis flamands de droite, allié de circonstance au MR. Charles Michel ira jusqu’au bout de la législature. On se demande même si Di Rupo n’est pas soulagé de voir les libéraux pur sucre faire le « sale » boulot sans état d’âme, à sa place ?

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