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Pêcher ou tirer ?

Le phénomène prend de l’ampleur, la fuite de la population des lieux d’affrontements en Afrique du Nord et au Moyen Orient crée un problème à l’Europe par l’afflux de réfugiés.
De vastes territoires où la peur gagne ne sont pas nécessairement constitués des zones de part et d’autres d’une ligne de front, mais englobent d’immenses régions désolées par des attentats à quoi s’ajoute le cancer inflammatoire de Daech qui diffuse sa folie meurtrière partout.
Le gouvernement Michel a compris qu’en Belgique il fallait surfer sur la vague et a communiqué à ses intimes, les journalistes d’opinion, qu’outre les casernes, on prévoit des logis à roulettes capables d’accueillir des demandeurs. Combien de personnes et combien de logements mobiles, assez peu, mais c’est l’intention qui compte.
Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, quelques centaines de « recasés » tout au plus, mais que rendront efficace des bataillons d’Olivier Mouton chargés de répandre le bruit de « la capacité d’organisateur et la grandeur d’âme » du célèbre chauve.
Rien ne sera résolu et le problème restera pendant en Belgique, ailleurs aussi du reste, l’essentiel n’est-il pas de convaincre la population de l’efficacité des politiques d’accueil ? Reste le problème en son entier : que faire de cette transhumance humaine ?
C’est la pire crise de réfugiés depuis la Seconde guerre mondiale. Comment accueillir d'une façon "décente" et "civilisée", des hommes parmi les hommes et que vaut n’importe qui, selon la belle définition de Sartre ?
On ne peut guère compter sur l’Union Européenne qui dépense presque tout notre fric en traitements et Commissions à ses instances et joyeux colloques. Reste le principe de solidarité. Là aussi, on a des doutes. Les discours seront parfaits en élévation et grandeur d’âme. On aura même quelques mots de ministres relayés par la presse, pour fustiger l’engeance qui n’aime pas les étrangers. Quand on voit comme sont traités les Européens qui sont dans le besoin par les élites et la finance, on se demande si on va pouvoir faire mieux pour ceux qui nous tombent dessus. On n’a jamais nourri personne avec des principes !
Dépassée aussi la théorie de l’aide à domicile suivant l’ancien slogan « donner du poisson, c’est bien, apprendre à pêcher, c’est mieux.
Apprendre à pêcher quand Daech conquiert pour le calife et massacre gaiement au nom d’Allah tout ce qui bouge, on se souvient de la courette en 40 de nos populations, sur la seule mauvaise réputation du fou de Berlin.
Affronter ce problème d'une façon décente, disent nos indécents. Ce n’est quand même pas Verhofstadt qui va accueillir des populations en fuite dans son immense propriété de Toscane. On va tout simplement demander à ceux qui vivent sur un deux pièces de se serrer un peu, quitte à ce que Marcel Sel traite de racistes ceux qui grogneront.
Et les troufions en première ligne, par exemple les Grecs à l’île de Kos en mer Égée sur laquelle se ruent les Syriens et les Afghans, qu’est-ce qu’on fait pour les aider ?
Ce n’est pas l’inventeur des logis à roulettes, notre grand Charles, qui fera référence, quand on sait que ses discours à l’égard de la Grèce sont supérieurs en défiance à ceux de Merkel.
Déjà, la Commission européenne a subi des refus des Etats membres sur des propositions d’accueil visant à soulager les pays en première ligne et à mieux répartir les réfugiés dans toute l'Europe.
Quant à la Turquie, d'où partent une partie non négligeable de migrants, si ça se trouve, le Grand Turc Erdogan s’apprête à nous envoyer « ses » Kurdes en les jetant dehors par la Sublime Porte qui donne sur la mer Égée.
Le matériel de pêche remplacé par le matériel de guerre, une remise en état des lieux ne pourra se faire que les pieds sur terre avec le feu vert de l’ONU.
On ne peut pas vaincre Daech et les autres fondus du bocal avec des robots, même si les drones sont efficaces. La seule façon d’arrêter le flux migratoire, comme disait jadis un vieux con dans son langage fleuri d’ancien colonial, Il faudra bien que nous y allions à pied !

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Les populations menacées de mort par des guerriers insensibles doivent rester sur place et des soldats de l’ONU avec eux. Nous devons les aider par notre présence armée et leur apprendre à se défendre, des ennemis extérieurs et des despotes intérieurs. Pour ces derniers prédateurs, ce sera plus difficile, puisque nous n’avons jamais réussi à nous débarrasser des nôtres.

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