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Il y a Reynders et Reynders.

Reynders, pas Didjé, l’autre… Serge est conseiller PS au CPAS de Saint-Nicolas en province de Liège.
Il n’y a là rien de bien extraordinaire, un petit cacheton, ça aide toujours. Eh bien ! le bougre, risque de faire tintin à l’avenir. Ses déclarations font désordre !
Saint-Nicolas est une petite commune tranquille, toute en à-pics. Au sommet de la coline, c’est Saint-Gilles, dernier quartier liégeois. L‘autre versant descend la pente vers la Meuse et Tilleur, s’y accrochent les maisons principalement occupées par de braves gens, puisqu’ils travaillent sans rechigner à la fortune des autres. Mais, c’est une Commune « spéciale » faite de beaucoup de Belges d’origine italienne.
On ne s’attendait pas à ce que ce Reynders là, fourré au CPAS et le nez dans toutes les misères du monde, socialiste de surcroît, sombrât dans la mélancolie furieuse du Vlaams Belang, version francophone, à déverser sa haine des réfugiés sur son compte Facebook!
Quand on n’est pas un MR à sang bleu comme son distingué homonyme et qu’on s’est inscrit au PS pour redresser les torts et les inégalités que son grand homonyme néglige, on ne tombe pas dans les vices de l’exclusion, ce que l’autre, plus malin et plus « politique » n’eût pas fait.
La gazette locale relève quelques perles de cet opportuniste qui espère rassembler sous son étiquette les mécontents, les mal-informés, les illettrés et les racistes, espérant sans doute un beau paquet de voix pour les prochaines communales, puisque les cyniques pensent que la majorité du corps électoral est là. C’est donc un gisement de voix à exploiter.
« Les migrants ne paieront pas vos retraites, mais vous allez payer leur chômage, leur logement et leurs mosquées », « Je rêve d’une Belgique qui s’occupe de ses citoyens d’abord », ou encore « Il n’y a pas d’argent pour les écoles, les hôpitaux, pour augmenter les petits salaires, pour les personnes âgées, pour les handicapés mais il y a de l’argent pour les guerres, les migrants, etc. ».
L’emmerdant, c’est que la partie critique de l’État et la Région sur le chômage, le logement, les précautions à prendre sur l’islam sont exacts. Reynders a fait l’amalgame avec les réfugiés. Voilà la faute ! C’est curieux, car si la commune de Saint-Nicolas est encore active et peut construire des logements sociaux, c’est grâce aux mineurs et aux sidérurgistes italiens qui s’y sont installés avant et après la guerre de 40-45.
Et les enfants de ces immigrés voteraient pour le PS de cet homme là ?

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Les réfugiés que l’on a tant de mal à bien accueillir sont les éléments de la survie sinon de la richesse future de ce fichu pays. Ils ont cette supériorité que n’avaient pas les premiers émigrés Polonais, Italiens, Grecs et qui pourtant firent longtemps la fortune de nos charbonnages et de nos industries, la plupart sont allés à l’école, ont des métiers et feront tout pour nous comprendre et peut-être accommoderont leur mode de vie et leur religion au quotidien de leur pays d’accueil. Et si nous ne les recevons pas dignement, ils retourneront dès que possible chez eux pour dire tout le mal qu’ils pensent de nous et ils auront raison. Sinon, ils s’accrocheront à des versants incultes de nos collines pour y faire de nouveaux Saint-Nicolas et nous rendre au centuple ce que nous leur avons donné.
Madame Merkel l’a compris et elle est bien plus politique et plus subtile que tous les imbéciles heureux qui sont nés quelque part et qui n’en démordront pas de leur devise « tout pour moi et rien pour les autres », alors qu’ils sont misérables et dépouillés depuis belle lurette par un système qui les prive autrement que la tartine et le toit qu’ils concéderont à plus malheureux qu’eux.
À l’échelon supérieur, lundi à Bruxelles, les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne ne sont pas parvenus à un accord sur la répartition de 120.000 réfugiés supplémentaires. Ils ont remis la parlotte au 8 octobre. Et c’est tout à fait lamentable des responsables, quand même un peu plus lettrés que Serge Reynders. Il est vrai que sur ce chapitre, appartenir au niveau le plus élevé n’a jamais conféré un brevet d’intelligence.
Même Gérard Deprez du MR, qui sous des allures du type à qui on ne la fait pas, se fait parfois purger devant les instances de son parti sans enlever son pantalon, même lui et son bourgeoisisme congénital, pense que La Hongrie est en voie de fascisation sous régendat Orban, parmi les pays récalcitrants aux gestes élémentaires à faire pour se dire un homme.
Quant à l’Europe tiroir-caisse, dont Gérard parle dans son interview, j’espère que s’il y a puisé son gagne-pain en qualité de député européen, il y amènera aussi sa part contributive.
Reynders n’est pas tout seul, qu’il se rassure. Des copies existent dans tous les partis. Ils se taisent par prudence. C’est tout.
Heureusement les bénévoles, les Associations, les particuliers, aident les réfugiés avec les moyens du bord. Ils empêchent la Belgique de se déshonorer complètement.

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