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Responsable et non-coupable.

On a déjà entendu ça quelque part. C’était à propos du sang contaminé.

Le monde s’emballe. La der des ders entraînerait tout le monde dans une troisième guerre !
Pendant qu’on plante déjà des petits drapeaux, Daech et Erdogan par ci, les autres par là, on oublie qu’on frôle l’incident depuis 1948, quand les Anglais ont imaginé redonner une patrie au peuple dispersé d’Israël, soixante-sept ans plus tard et toujours la grenade dégoupillée, la Palestine sous la botte !
La guerre qui pend au nez, on en oublie nos petites misères : le business du gouvernement, le commerce inavouable et le calcul du MR d’une mondialisation qui vire au cauchemar.
L’homme qu’on n’attendait qu’au club Lorraine, Charles Michel tel qu’en lui-même le libéralisme moderne et son père attendri nous l’offrent, est, entre autres, complice du système qui domine le monde de façon tragique et nous fout la trouille avec cinq cent mille chômeurs.
Il n’est pas le seul, son prédécesseur n’était pas mal non plus dans l’accord tacite, mais Charles est en fonction, donc le responsable ; tandis que l’autre bourgeois socialiste se dédouane en se pointant aux manifs.
Notre premier ministre, chéri par ses « collaborateurs » du MR, est aussi le complice des responsables de la mort horrible par les flammes de l’incendie du Rana Plaza en 2013 et qui fit plus de 1000 morts parmi les ouvrières de cette usine textile travaillant à la confection de vêtements, pour les marques de vêtements que nous portons. C’est curieux, on oublie vite des morts comme ça !
Comme de bien d’autres exactions et attentats contre la personne humaine, dont l’énumération serait trop longue et que Daech n’est pas près d’égaler.
En effet, comment appeler autrement que « complice », quelqu’un qui adhère à un système économique qui crée autant de désordres et de morts, mieux qui s’en vante et fanfaronne, pour finir par en appliquer les règles de sa propre autorité en Belgique, comme un simple parrain d’une Cosa Nostra dont les chefs vivent sur des yachts qui se balancent mollement sur des eaux transparentes, entre deux résidences « aux îles » ou à Beverly ?
Non, mille fois non, je ne ferai pas la différence entre le crime religieux perpétré par des fous fanatiques et le crime économique. Si j’en faisais, je serais obligé de distinguer par le nombre de morts, que nos grands démocrates sont bien plus « efficaces » que les spectaculaires coupeurs de tête d’en face.
D’évidence, ils ont encore une chose supplémentaire qui les accable autant que les enturbannés, ils sont apparemment plus intelligents. Leurs discours sont plus argumentés. Ils prennent souvent l’apparence trompeuse de la raison. L’excuse : le crime économique est très localisé, surtout dans les pays « en voie d’industrialisation ». Le Bangladesh est si loin ! Comme si on ne s’habillait pas avec le concours de celles qui ont flambé pour nous ? L’honnête homme pourrait difficilement dormir l’âme sereine en ayant conscience des crimes que son attitude permet. Heureusement pour son repos, pour lui la mondialisation ne veut pas dire globalisation, ce que pourtant elle est logiquement !
Ils n’ont même pas l’excuse d’être passifs et de subir, comme nous tous les lois du marché.
Au contraire, eux, les responsables, ils assouplissent, ils détournent, ils aménagent des pratiques et des règlements qui font en définitive que le riche s’enrichit et que le pauvre s’appauvrit et que des innocents meurent. Ils participent aux crimes !
Ce n’est pas de la complicité, ça ?

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Ils s’inscrivent dans une logique plus générale, applaudissent à l’Europe des affairistes, louangent les traités atlantiques et vouent une admiration à peine retenue pour la City et Wall Street !
Le comble, c’est qu’ils disent avoir une conscience et supposent que c’est pour notre bien !
Le but de Daech est simple : par le crime et le fanatisme, il veut entraîner le monde dans une guerre de religion et semant le désordre partout, fonder un califat à cheval sur trois ou quatre pays.
Les cinglés à la tête de ce califat du crime sont loin d’avoir atteint la perfection technique du pouvoir économique mondial, dont les buts sont identiques, la domination du monde. Ces religieux fanatiques sont stupides, ils n’ont pas compris la méthode capitaliste pour arriver à un meilleur résultat : la non-responsabilité des crimes, l’impunité quasi parfaite et, finalement, la consécration du philanthrope, qui sait, un prix Nobel de la Paix ?

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