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Les bateliers de la VOKA.

Cette semaine l’ancien président de la république française Nicolas Sarkozy est venu répandre la bonne parole chez les patrons flamands. Il était accueilli par Bart De Wever.
Il ne l’a pas fait pour rien. C’est même très rémunérateur.
Il arrive. On le reçoit avec les honneurs. Il s’assied au premier rang. Bart le présente. Il monte à la tribune parle un quart d’heure, ponctuant ses phrases d’un mouvement des épaules qui semblent remettre le veston en bonne place, descend de l’estrade, serre quelques mains, reçoit une enveloppe, a le chic de ne pas l’ouvrir devant tout le monde, va compter ses billets dans les lavabos, revient satisfait, dit au revoir, saute dans une limousine qui l’attend, rejoint l’aéroport où ronfle les moteurs d’un jet privé, prêts au décollage. Moins d’une heure plus tard, il rejoint Carla qui lit un roman policier au lit.
C’est clair. C’est net sans bavure. De Wever a beaucoup aimé. Les deux hommes ne se connaissaient pas. Comme ils sont de droite, est-il besoin de beaucoup se connaître pour s’apprécier ?
Quel message qui justifierait les 250.000 € de cachet, le Français a-t-il passé aux patrons flamands ? À ce prix-là on ne peut qu’être aimable ! La VOKA roule sur l’or, alors que les patrons wallons en sont à repriser leurs chaussettes pendant les tables rondes avec Goblet. Il est vrai que c’est pour impressionner la FGTB.
Un peu d’Europe, mais pas trop n’en faut, Schengen, c’est fini, la crise de la bourse à Pékin ne pourra atteindre la Flandre éternelle, tout au plus fera-t-elle des dégâts en Wallonie, les patrons flamands aiment ça.
Tout le monde parlait français à Anvers, Bart le premier, bel exemple d’œcuménisme linguistique. On n’était pas dans une commune à facilités, ça se sentait tout de suite.
Le langage du pognon est universel. Le patron de la N-VA voyait du reste le port d’Anvers en France ! C’est dire la différence de ton quand il s’engueule avec Magnette à Namur, sur la frontière linguistique.
Le fin du fin fut de parler d’émigration. Marine en eût rougi de plaisir. Il est vrai que Bart a très bien connu son papa. Sarkozy aussi, c’est peut-être même le Front de Marine la dernière chance de Sarkozy pour éviter qu’Alain Jupé se croie majoritaire au sein des Républicains.
Les patrons de la VOKA n’ont plus besoin de main-d’œuvre étrangère. C’est clair que la Belgique sature. Les étrangers n’ont plus la cote. Bart De Wever qui a Charles Michel à discrétion au téléphone a été formel sur la question. De source sûre, les sans-papiers, c’est fini. Sauf qu’ils en ont tous plus ou moins de partout si bien qu’ils sont tour à tour Marocains puis Algériens. Cette bi-nationalité exclusive, c’est l’avenir, Bart en a bien peur !.
Dans les couloirs on est revenu sur la publication de Mein Kampft, enfin libre des droits familiaux. On s’est indigné qu’il n’y ait pas encore une traduction flamande. Il faudra se contenter de la française.

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À ce moment Nicolas était au-dessus de la frontière juste après Tournai.
Cette soirée d’études a été particulièrement chère à défaut d’être intéressante, enfin c’est ce que pouvait penser les journalistes venus commenter l’événement. Bien entendu, ils ne se sont pas attardés sur ce détail.
On se demande comment la Flandre qui sait si bien recevoir l’étranger Sarko, commence à avoir une réputation inverse ?
Liesbeth Homans était ailleurs. Elle n’a donc pas pu répondre à la question. Elle préparait une dernière attaque pour libérer le sol flamand des malotrus de Linkebeek. Dommage, Sarko l’aurait appréciée, bien fardée, elle ressemble un peu à Cécilia. Bien des souvenirs auraient été remués chez l’ex-président et qui sait, quelques désirs épidermiques ?

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