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La valse d’été des milliards…

Qu’on ne vienne plus dire que les démocraties sont dirigées par des responsables complètement indépendants de l’économie !
Voilà encore une affaire qui tombe comme nos bras ! La Société Générale, victime de son trader Gérôme Kerviel, a récupéré 2,2 milliards du fisc français, remise sur les pertes financières subies. Or, les défaillances au sein de la banque n'auraient pas dû permettre cette ristourne. Cette entreprise financière a bénéficié d'une remise du fisc français alors qu'un rapport pointant les dysfonctionnements au sein de l'entreprise aurait dû invalider la procédure !
La Société générale réclame 4,9 milliards d'euros à son ex-trader Jérôme Kerviel, sous prétexte qu’elle a subi des pertes colossales en 2008, à cause des prises de risques inconsidérées de son employé. Le ministère des Finances permet à la banque de déduire une partie de ses pertes de sa déclaration fiscale, soit une remise de 2,2 milliards d'euros. La procédure serait légale, si aucune défaillance au sein de l'entreprise n’était relevée.
Or, la Société générale ne répond pas à ce critère.
Le 4 juillet 2008, la Commission bancaire sanctionne d'un blâme et d'une amende de 4 millions d'euros la Société générale pour des "carences graves du système de contrôle interne".
Aujourd’hui, on estime que la ristourne de 2,2 milliards d'euros a été trop vite accordée par Bercy, avant même la fin de l’enquête judiciaire en 2009.

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Ça ne vous rappelle rien, cette rapidité d’intervention ?
C’est notre ministre des finances Reynders qui ondoie les banques belges en 2009 des bienfaits prélevés dans la poche des contribuables, à la suite de la panique des banques américaines… si rapidement et sans contrepartie que le public en avait été soufflé !
Pour en revenir à la Société Générale, la perte Kerviel n’a jamais été évaluée par un tiers évaluateur. Allez dire à votre assureur « dégâts des eaux » que vous avez perdu une somme considérable en mobilier sans donner de preuves, lors des dernières inondations, pour avoir une idée de ce qui va se passer !
L’affaire Kerviel ne serait-elle pas plutôt une affaire d’État ?
Un rapport du parquet financier a curieusement été enterré. Le document de vingt-cinq pages, insistait sur la nécessité d'enquêter sur les pratiques de la banque. Il remettait également en cause la légitimité des 2,2 milliards d'euros accordés à la banque.
Les recommandations du rapport n'ont pas été suivies d'effet.
On peut s’interroger sur les liens qui ont pu exister entre la section financière du parquet de Paris et la Société Générale, dénonce l'avocat de Jérôme Kerviel.
Les protagonistes de l’affaire ne se souviennent plus de rien ou mieux refuse de s’exprimer, sous prétexte du secret professionnel.
Évidemment, c’est l’été, même pourri, le football même perdant et le départ du tour de France. Alors, vous pensez, ces affaires de milliards, alors que les travailleurs en sont réduits à penser en centimes, qu’est-ce que ces messieurs en ont à cirer ?
Dans le fond, on parle de la détresse des tribunaux, du manque de moyens, etc., mais, quand ça ne sert que pour enquêter et condamner les voleurs de pommes, à mon avis, le ministère de la justice coûte encore beaucoup trop cher !

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