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Sombrero et mantille.

Il paraît qu’à Anvers, c’est déjà le mano à mano pour les élections communales de 2018 entre Bart Ier et Kriss Peeters et pas seulement, les socialistes se remettent aussi à espérer.
Voilà l’occasion pour la N-VA de retrouver la pêche avec des slogans forts qui ont fait son succès.
Je parie qu’« incarner le changement » va se décliner partout et sur tous les tons dans les partis. C’est d’autant plus fort qu’il n’y a pas un seul qui date d’hier, même la N-VA n’est pas un perdreau de l’année.
Si Anvers est un petit peu en avance, on commence à sortir du bois au PS, tandis que le MR, lui, en est sorti depuis longtemps, avec le bilan complètement nul du gouvernement qu’il faudra bien habiller d’oripeaux de théâtre pour faire bon genre.
Faire le coup du candidat du changement au MR, ça va être plus difficile. Ils le savent, voilà pourquoi ils se sont levés de bonne heure pour se tourner vers le vieux Michel. Le Sage, apparemment flatter, va faire comme il a l’habitude : il va faire semblant d’avoir un plan.
Parfois ça prend, même dans le camp d’en face où Di Rupo scrute déjà les réactions du député européen, sauf que l’âge venant, je ne sais pas si vous l’avez remarqué comme moi, le dentier de Louis a tendance de lui sortir de la bouche et il le rattrape d’une langue gourmande en écorchant les mots. Ce petit détail le décrédibilise. C’est fou comme l’électeur est devenu difficile sur le physique des élus. D’un autre côté, sur quoi voulez-vous qu’il prenne attention ? Le pauvre n’en peut plus de digérer les tartes à la crème qu’il ingurgite de manière récurrente.
Tous les jours un loustic que nous payons très cher en sort une bien bonne, juste au moment où il faut aller bosser. L’autre matin sur RTL « Il faut laisser la justice faire son travail », à propos d’une affaire du genre De Decker, ou « les Belges ont envoyé un message clair ».
C’est juste au ton grave ou léger de l’interviewé qu’on sait à peu près que, ce dont il parle, est important ou pas.
Quand il s’agit de prendre une mesure impopulaire et pour le moment Maggie De Block bat des records, ils prétendent qu’ils parlent au nom d’une majorité de citoyens, sinon eux, du moins ceux qui interprètent les désirs de cette majorité et qui savent mieux que nous ce que nous souhaitons.
Autrement dit, nous sommes des cons et eux savent ce que nous n’arrivons pas à leur dire.
Évidemment, quand le plus célèbre d’entre eux (je parle mondialement), Donald Trump dit « je serai le président de tous les Américains », le père Louis peut se replier, c’est difficile de faire mieux.

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C’est à peu près aussi neutre que les souhaits de bonne année du roi. Personne n’en croit un mot, mais ça fait passer un moment.
Ah ! le changement… tous les candidats sont pour et comme ils sont tous candidats tous les cinq ans…
Au bout du compte, il n’est pas certain que l’originalité paie tant que cela en politique. Fin 1928, Herbert Hoover est élu président des Etats-Unis grâce à un slogan détonnant : « A chicken in every pot, a car in every garage. » (« Un poulet dans chaque casserole, une voiture dans chaque garage »). Quelques mois plus tard, un krach boursier plonge le pays puis le monde entier dans une crise économique sans précédent. Un président de plus qui ne tiendra pas ses promesses…
Si on affûte les poignards en Belgique, ils sont dégainés depuis trois semaines en France. Fillon est passé par tous les stades de l’honnête homme déclaré, à la fripouille assumée.
Alors, à côté, nos coups de cape sur le taureau d’en face…

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