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Partage de la connerie.

L’homme est un être incompréhensible.
C’est la raison pour laquelle il m’arrive d’écrire n’importe quoi sur n’importe qui.
Quand on ne sait pas où l’on va, il faut se souvenir d’où l’on vient et quand on sait où l’on va, il vaut mieux ignorer d’où l’on vient.
L’exemple vient de loin.
Prenons Auguste, né Octave neveu de César, super intelligent pour s’être défait de Marc Antoine et diriger seul l’empire romain. Il est tout de même tombé sur un os avec Lydie, son épouse, qui a poussé son fils Tibère sur le trône, alors qu’il était loin d’être favori.
Plus tard, Claude, frère de Germanicus, le plus malchanceux de la famille avec Messaline qui avait le feu où je pense, c’est quand même sa dernière épouse qui était en même temps sa nièce (Agrippine-la-jeune) qui le fit assassiner quand il fut devenu inutile dès qu’il eût reconnu Néron comme son propre fils, issu d’un premier mariage d’Agrippine.
Pourquoi ce détour d’une histoire que tout le monde devrait connaître dès qu’on dépasse la troisième du cycle inférieur et qu’on n’enseigne plus, Marie-Martine Schyns trouvant plus utile de farcir la tête de nos étudiants de traités d’économie recommandés par les libéraux ?
Parce que si l’homme est incompréhensible et cela du plus haut niveau au plus petit, c’est parce que la réalité des choses résiste à la compréhension.
Il existe un fond de connerie générale qui passe par votre serviteur et qui ondoie aussi les pensées de nos illustres.
Exploité depuis Pascal qui conclut à l’impossibilité de raisonner sur l’existence de Dieu (comme ça on n’en parle plus), la connerie générale baigne Charles Michel et ses pareils dont Di Rupo, dans l’absolue foi que l’économie capitaliste est la seule au monde capable de régler tous les problèmes fondamentaux de l’existence.
Le pari entre le croyant et l’incroyant est perdu d’avance par ce dernier, non qu’il manque d’arguments, mais parce que le camp du « bon » pari ne veut pas les savoir !
Là-dessus, tout ce qu’on veut se greffe sur le malheur de notre condition de croire à pareille ineptie. C’est à ne plus quitter sa chambre pour goûter au malheur avec la seule compagnie que l’on souffre encore : la sienne !
Au moins on sera seul avec Bergson pour bien vérifier que la matière et l’esprit se font définitivement la gueule.

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À ce propos, j’ai une théorie qui vaut ce qu’elle vaut. On a découvert que le vide de l’espace sidéral n’existe pas et qu’il y a « quelque chose » d’infime mais de considérable si on se met à considérer les distances énormes entre les astres. La connerie humaine, c’est de la même espèce, c’est à la fois considérable et infime.
Renouvier est dans l’idée de Pascal, ainsi il en aura terminé avec ce problème comme son grand aîné, quand il oppose l’incompréhensible à l’inintelligence.
Je ne comprends pas, donc je ne suis pas intelligent. Comme aucune science n’est complète et que chaque année apporte son poids de découvertes, non seulement je suis un crétin et je m’en afflige, mais encore les dirigeants le sont autant que moi. Cette démonstration a le mérite de qualifier d’imbéciles des personnages en vue que je déteste comme Bacquelaine, le tortionnaire des Vieux et Reynders, l’étrangleur des poulaillers qui ne s’est jamais fait prendre.
La seule leçon utile que l’on puisse tirer de ce misérable cheminement d’une pensée tout aussi misérable, tient dans ce qu’en politique il faut bien se garder d’admiration pour ceux qui laissent dire qu’ils sont admirables.

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