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Attention ! Pickpockets !

Quand vous croisez un ministre socialiste, assurez-vous que votre portefeuille est toujours dans votre poche, c’est le sens à donner à la conférence de presse de Benoît Lutgen de ce lundi 19 juin.
L’homme s’est rebiffé suite aux affaires qui secouent à nouveau le PS.
Les salauds ont changé de camp pour le CDH. C’est égal, l’année dernière encore, le successeur de Miss Milquet n’avait pas de mots assez durs pour stigmatiser l’attitude traîtresse des Michel, tandis qu’en coulisse Chodiev arrosait l’élite libérale.
Il faut croire que pour lui les affaires qui secouent le MR sont moins graves que celles qui rongent le PS.
Lutgen n’aime pas les affaires qui rebondissent. Il préfère celles des franches crapules mais très bien neutralisées par un périmètre de sécurité, comme au MR, plutôt que les petits larcins entre amis chez les rosés d’Elio Di Rupo, où presque tout le monde en profite.
C’est une façon de voir.
Sa conférence de presse est d’une drôlerie qui dépasse l’humour plutôt lourdingue des journalistes, si bien que le lecteur ne pourra pas s’envoyer une franche rigolade à la lecture du compte-rendu.
Par exemple «La cupidité de certains a dépassé tout entendement. » est à mettre au panthéon de la connerie. En bon français, cela veut dire qu’il comprend la cupidité normale, habituelle, celle qui se pratique au CDH, mais celle qui dépasse tout entendement, c’est plus fort que lui, il ne la supporte pas, parce qu’il ne la comprend pas tout simplement.
« Leur « conscience » sociale a été emportée par l’appât du gain. S’octroyer des jetons de présence au dépend de couvertures pour les plus démunis est choquant. A vrai dire, comme chaque citoyen, je suis, au plus profond de moi-même, dégouté. »
Autrement dit, si les pickpockets du PS s’étaient contentés de voler les citoyens ordinaires, c’est-à-dire mes lecteurs et moi, notre cher Benoît en aurait fait son deuil.
« Notre génération politique a le devoir de changer le cours des évènements. »
Celle-là, je m’y attendais.

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Sauf que dans sa méfiance vis-à-vis de l’électeur et afin de conserver l’entre-soi si favorable à la douceur de vivre du parlementaire belge, aussi bizarre que cela puisse paraître, les gouvernements des entités fédérées sont constitués par des lois pépères à leur complet avantage. Ils ne peuvent pas tomber ! C’est-à-dire que l’électeur ne peut pas marquer son mécontentement en exigeant de nouvelles élections. Il doit faire avec les élus jusqu’au bout de la législature.
Tu votes, puis tu n’as plus rien à voir ! À la prochaine, vieux !...
On voit d’ici Delpérée en érection avec un éjaculateur constitutionnel pareil !
Donc, pour la galerie, Benoît s’époumone pour rire, puisqu’on mélange les cartes des combinards et qu’au lieu des faces de carême du PS, on aura droit aux fripons du MR.
Hein ! comme démocratie, on est fadé !
Tout au plus, l’électeur gardera en mémoire le coup de menton de Benoît pour le jour où il devra déconner, derrière les rideaux qui précèdent le dépôt de son choix dans l’urne démocratique.
- Pour qui t’as voté, toi ?
- …
- Sans déconner !...
Commence donc une période de trouble, puisque pour arracher le PS de ses comptes bancaires namurois et bruxellois, il faudrait vraiment que Lutgen fasse les fonds de tiroir de tous les partis, pour prier les p’tits gars du PS d’aller voler ailleurs.
Il ne doit déjà pas trop compter sur le PTB, il ne lui reste plus que la fleur de la ringardise, les rigolos de DéFi et les corrompus raisonnables du MR !
Les calculettes sont de sortie.
On pourrait être « chastellisés » au lieu d’être « magnétisés ».
Qu’est-ce qui changerait ?
Certainement pas grand-chose. Nous aurions toujours sur le dos cette drôle de démocratie à la belge qui survit à peine avec cinq gouvernements, les provinces, les intercommunales, un personnel pléthorique et d’après ce que Benoît Lutgen raconte, voleur en diable et magouilleur de première.
On est devenu une sorte de république bananière… sans les bananes !

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