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PS Belgique : les futurs paumés.

Les élections françaises auront au moins le mérite de rappeler à nos politiciens qu'ils sont les représentants de la population et qu'ils peuvent être révoqués à chaque élection ainsi que leur parti.....
Cette réflexion d’un internaute est la première leçon qu’il conviendrait à nos édiles belges de tirer, s’ils avaient encore une once de bon sens.
Les leçons du premier tour n’auront pas porté leurs fruits chez nous, à entendre le président montois du PS national.
Sur la question « La catastrophe que le PS français vit aujourd’hui, le PS belge pourrait-il la vivre demain ? »
Le toujours sémillant Di Rupo répond « La France et la Belgique sont deux réalités différentes. Une fois que nous serons sortis des affaires, j’espère que l’on retrouvera du souffle et je suis très confiant ! ».
Cambadélis, premier secrétaire du PS français, pensait la même chose, après que le président Hollande ait décidé de ne pas se représenter.
Le PS déjà potentiellement mort après que Valls l’ait complètement vidé de sa substance sociale, aurait, selon Cambadélis, l’occasion de se refaire en organisant une primaire. Le souvenir du triomphe de la précédente requinquant l’idée que le PS n’était pas mort dans l’esprit des piliers du « socialisme à la française », donnait de faux espoirs au pauvre homme..
Les Républicains pensaient la même chose en organisant la leur.
Funestes répétitions, les deux ont tourné au fiasco.
Voilà deux ans bien faits que tous les commentateurs prédisent la mort du PS au vu des résultats à mi-parcours du quinquennat Hollande. Ils ont vu juste.
Les élections imperdables du parti Les Républicains, en hissant François Fillon à la candidature, lumineux dans le rôle de la sincérité et de la loyauté, le furent aussi !
Les socialistes belges ont affirmé, salle de la Madeleine à Bruxelles, ne pas redouter un effondrement comme en France. Les observateurs ne sont pas si catégoriques, quand on voit l’appareil archi vieilli, dans lequel aucun nouveau talent ne se profile.
Les godillots de Di Rupo ont confirmé les propos du maître de l’autre dimanche. La faute est le scrutin à deux tours non obligatoire qui élimine au droit à la parole et à la représentation, quasiment un Français sur deux !
Certains pensent que le quinquennat de Hollande est la conséquence directe de l’hécatombe, face au phénomène jupitérien de Macron.
Ces invétérés confiants dans la parole d’Élio commettent la même erreur que les apparatchiks du PS français qui n’ont pas vu, malgré les coups d’éclairage des frondeurs, qu’on ne peut pas gagner des élections par les seuls discours, tout en ignorant la situation réelle des gens et en menant une action contraire.
Le PS belge persiste et signe « …il faut faire une politique de gauche quand on est de gauche. » vérité oh ! combien essentielle, mais qui n’est admirable que par les mots, puisqu’immédiatement après, il y a les faits où l’on voit le PS se ficher de notre gueule dans les grandes largeurs et mener une politique de droite !
Les Frondeurs qui voulaient bien sans le vouloir trop, Di Rupo qui le veut aussi, mais seulement pour tenir ses électeurs au chaud, il n’y a plus a barguigner : le système économique actuel est l’ennemi, plus que jamais, de ceux qui travaillent au bas de l’échelle et même à l’échelon au-dessus. La social-démocratie a vécu. C’est le moment de revenir à un socialisme plus dur et plus ferme.
Sinon, ce n’est pas la peine de pleurer sur le sort de Cambadélis, Elisabeth Guigou, Hamon et Aurélie Filipetti, tous éliminés dès le premier tour, en attendant la charrette suivante, encore plus chargée « de victimes ».

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En Belgique, nos condamnés à disparaître se seront rassemblés une dernière fois à 600 derrière Di Rupo. Ils ne le savent pas puisqu’ils sont anesthésiés par le parti, mais leur charrette les attend dans un hangar à proximité. Elle sera bien remplie, quand le jour sera venu.
Ce n’était pas le « serment du jeu de paume » à Bruxelles dimanche dernier, mais « le serment des paumés ».

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