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Mort aux vieux !

Ah ! la vieillesse de ce pays a particulièrement dégusté aujourd’hui !
Il y avait de la tarte à la malice pour le quatrième âge !
On n’a pas vu Bacquelaine de toute la journée. Il devait être quelque part derrière les fourneaux d’un home calidifontain à soigner sa popularité dans la zone 3me/4me âge, en préparant un repas arrosé d’eau pétillante, pour ses chers vieux.
On l’a réclamé à corps et à cris ailleurs, pour qu’il s’explique sur l’augmentation des assurances hospitalisation. C’est quasiment officiel. On attend le feu vert des banques.
C’est Adam Smith et Didier Reynders qui l’affirment, seul l’individu compte. En groupe, déjà à la fin de l'âge mûr, il ne vaut plus un kopeck.
L’augmentation sera légère pour la jeunesse et particulièrement salée pour les vieux en raison des risques plus grands d’accident de santé. Normal, nous ne sommes pas dans un pays où les générations sont solidaires, puisque déjà des rivalités pour l’emploi, entre gens du même âge, sont saignantes.
Sauf que déjà nos petits vieux (je ne sais pas pourquoi on les qualifie de petits, sans doute pour marquer une certaine infériorité physique) sont déjà des recordmen des plus basses pensions de l’UE.
C’est dommage que Bacquelaine se fût débiné. Il aurait pu de sa voix suave d’enjôleur de médecin des personnes âgées, leur expliquer que les dentistes vont se farcir aussi une petite rallonge sur les honoraires et comme les petits vieux n’ont plus de dent, ils compenseront par cette économie, le débours des assurances.
C’est beau, non, cet équilibre tant recherché entre les factures d’hôpital et la carie dentaire ?
On n’a pas encore réfléchi aux prothèses dentaires. Là-dessus Bacquelaine est formel, s’il n’était pas en charge d’une éminente fonction de ministre des pensions, il ferait ses consultations sans ses fausses dents, question d’être encore plus près de ses malades anodontes et sans les moyens de s’offrir un râtelier comme celui hollywoodien d’Arielle Dombasle.
Mais ce n’est pas tout.
À la Sainte Marie, il fallait offrir à notre vieillesse méritante, la quête militante de la Commission éthique de la Santé publique. On étudie la possibilité pour un petit vieux en bonne santé qui en aurait marre que ses enfants ne viennent jamais le voir, d’avoir le droit de demander qu’on l’euthanasie !
On chipote encore un peu. D’après les statistiques, les petits vieux « en bonne santé » souffrent sans en parler à tout le monde (forcément, ils ne voient plus personne) de petits maux, pas très violents, certes, pas comparables à un carcinome foudroyant, mais gênant quand même, arthrose, rhumatisme, début de Parkinson ou crainte d’un glaucome, à tous ceux qui souffrent de ces petits symptômes qui les rendent si grincheux et désagréables, il sera prodigué vite fait l’autorisation d’euthanasie, dans les bonnes conditions, assure-t-on chez Maggie De Block.

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Voilà au moins un 15 Août qui fera date !
L’étape suivante, ce sera le témoignage des enfants ou des voisins qui sera suffisant pour qu’enfin il y ait plus de places disponibles dans les homes et que les kots où se réfugiaient les détenteurs des mini pensions, soient enfin rendus aux étudiants.
Cette dernière information est à peine fausse. Les autres sont vraies !
Louis Michel avait vu juste. Il s’est rué à la tâche, a multiplié les jetons de présence et les emplois rémunérés, uniquement pour qu’à la tête de son petit magot, il puisse se payer un agent de sécurité, des fois que son fils Charles le ferait piquer d’office en lui faisant miroiter la grande cérémonie le jour de ses funérailles.
Quant à Bacquelaine, son vœu le plus cher serait de montrer l’exemple, puisqu’il atteint un âge où il pourrait signer en qualité de médecin, la disparition euthanasiée du ministre.
Mais il ne le fait pas. Il n’a pas encore une acratie suffisante pour respecter la loi qui veut qu’un vieillard en bonne santé, c’est quelque part un souffre-douleur qui s’ignore.

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