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La main invisible.

Tout s’explique !
Pourquoi nos grands politiques, tous adorateurs du pognon, le sont devenus à la lecture de leur idole Adam Smith ? Parce qu’au livre IV des élucubrations de leur grand homme, Adam Smith a eu l’imprudence d’écrire « Je n’ai jamais vu beaucoup de bien fait par ceux qui affectaient de commencer pour le bien public. »
Vous avez compris, qu’en vertu de ce concept « charité ordonnée commence par soi-même » ou encore « quand il pleut sur le curé, il goutte sur le sacristain », il faut prendre extrêmement bien soin de soi avant de s’intéresser aux autres.
Mais alors, pourquoi ces fanatiques du profit personnel se sont-ils tous rués sur l’administration du bien public ? Pour nous faire bouffer des œufs contaminés, crécher dans des endroits sordides pendant qu’ils couchent dans des palaces, nous flanquer dans l’huile des machines jusqu’aux coudes, quand eux font bureau sur de la moquette qui leur monte jusqu’aux roubignolles ?
Mais, non… Charité bien ordonnée ne commence-t-elle pas par soi-même ? Attendez, petits impatients qu’ils se la soient bien faite et, si vous êtes encore là, peut-être partagerez-vous ce qu’il en reste.
Tous les étudiants sérieux en économie le diront : Adam Smith est un farceur qui s’est moqué du monde. Par contre ses brumeuses réflexions sur l’échange n’ont pas été perdues pour tout le monde.
La division du travail, un chapitre du livre de chevet de Didier Reynders, est sans doute le passage dont il s’est servi pour masquer son peu de connaissance en économie.
Que je vous explique « …chacun dépend du travail des autres, ainsi la productivité ira en augmentant. Les inventions techniques naissent et se répandent, en sorte que le bien général inconsciemment soit le produit automatique des volontés particulières ».
Là-dessus, le libéral lâche le livre de ses belles mains blanches et s’endort.
Il doit bien aimer l’image de la main invisible ! Ni vu, ni connu, hop elle tâte les tissus, frôlent les doublures. Personne ne l’a vue. Les picaillons change de poche. C’est tout !
C’est tellement bien devenu une division implacable de la société, le radotage d’Adam Smith, que le plus clair de l’humanité est contraint au travail de moins en moins rémunéré et considéré, alors que ceux qui sont dans la division du travail première catégorie se font du bon temps.

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Que dire d’avantage, sinon que le seul rapport qu’il y ait entre les catégories (pour ne pas dire classes), c’est le rapport unilatéral de subordination de la plus importante numériquement à la plus faible.
Un curieux bonhomme, le sieur de Mandeville, alors qu’il ne connaissait pas Smith, fit une fable qu’il intitula « La fable des abeilles » en sous-titrant « La ruche mécontente et les coquins devenus honnêtes » (1705). Dans une édition postérieure de 1723, il en remet une couche « Les vices privés font le bien public ».
Son ouvrage fut condamné à être brûlé en 1740 en France.
C’est dire si les grands ancêtres du MR étaient sur les dents pour chasser les mauvais esprits, ils avaient déjà du mal à cohabiter avec la pensée de Smith à l’époque de ses illusions sur l’économie libérale.
Il reste à se demander comment les héritiers spirituels d’Adam Smith ont imposé leur système contre les intérêts du plus grand nombre ?
On avance des hypothèses.
La plus plausible serait que la majorité rêve la nuit qu’elle est riche, afin de supporter de la journée, la réalité d’une vie asservie.

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