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Au « fion » du couloir à gauche !

La démesure (pas de majorité francophone, puis pas de majorité au parlement) a eu raison de celui qui se voulait le plus mesuré. Charles Michel a rendu son tablier au roi qui a suspendu la démission et est parti en parlotes avec les chefs des partis.
Le kamikaze a fini par emporter la suédoise. C’était couru d’avance.
Charles Michel a tenté une alliance en béton avec les extrémistes de la N-VA, sachant qu’il allait exaspérer le social par sa politique de droite, là où il y a le plus de gens à gauche, en Wallonie. Il l’a fait au culot, puisqu’il n’est pas majoritaire chez les Francophones.
Depuis la Libération, personne n’a vu un gouvernement réussir sur des bases pareilles ! Le MR et le clan Michel ont joué avec le feu et frôlé l’illégalité constitutionnelle depuis le début.
En cas d’élections anticipées, le MR sentirait le vent du boulet.
Les citoyens en ont assez de ces jeux de gens avides du pouvoir, malfaisants par orgueil, circonvenant la chose publique comme un lierre et qui considèrent le citoyen comme imbécile à jamais immature.
Devant la montée d’écolo à Bruxelles, Reynders est chargé de faire barrage, en imputant le dernier avatar de Charles Michel à tout le monde, sauf au MR, bien entendu.
D’ici la semaine prochaine, on aura l’occasion d’entendre le même politicard se répandre dans les gazettes dont il a l’oreille (à peu près toutes) pour faire passer la mascarade de ce gouvernement et ce dès le début, comme une formidable entreprise libérale pour sauver la Belgique et les emplois.
Quoique j’aie déjà dit pis que pendre de Béatrice Delvaux, éditorialiste au Soir, son analyse de la situation est correcte. Il faut croire que cela devient tellement urgent de faire autre chose que même ses patrons lui ont laissé la bride sur le cou !
Elle, la royaliste, l’unitariste, la libérale mondialiste, voilà qu’elle tire au bazooka sur Charles Michel qui d’indispensable passe à pantin de Bart De Wever. Serait-il rejeté des banques, honni des lobbies, écarté de la bourgeoisie flamendo-bruxelloise à laquelle Louis Michel a eu tant de mal à s’intégrer, jusqu’à apprendre le golf pour faire plaisir à ses relations et aider son fils en balisant son parcours sur le green du pognon ?
Le monde politique veut écarter le « zwarte Piet » (valet noir) de sa main, pour le fourguer à son voisin. Qui a fait trébucher Michel ? Il s’est étalé lui-même sur la peau de banane qu’il avait placée sous les pas des autres. Le tout, c’est de faire oublier l’avatar d’ici le 16 mai prochain. Si on passait à des élections anticipées, le désastre serait encore trop frais pour tenter de refiler la patate chaude à écolo ou au socialiste wallon.
Mais que tout cela est bas et misérable !
Le pouvoir, pour se maintenir, utilise une politique de caniveau, tout le monde le voit. C’est répugnant !

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Richard3.com laisse le soin de conclure à Béatrice Delvaux, très lucide cette fois et comme débarrassée de l’obligation du silence pour que « sa » Belgique survive un peu !
« À l’heure où l’on pointe la grave déconnexion entre les citoyens et les élites, politiques notamment, à l’heure où les sociétés sont profondément inquiètes, à l’heure où les extrêmes font vaciller nombre de démocraties en Europe, les partis politiques belges étaient donc occupés à gérer leur nombril, leur image et leur court terme : l’élection.
» L’histoire retiendra qu’au départ de cette grave crise, on trouve d’abord et avant tout des calculs de partis soudain affolés par les résultats des élections communales d’octobre dernier.
» Comment expliquer autrement que la N-VA, qui avait fait des réformes socio-économiques le moteur de sa campagne électorale en 2014, celui de sa participation au gouvernement et de son bilan fédéral, laisse soudain tout tomber pour la « migration » ? Chassez le naturel, il revient au galop : entre les combats identitaires et socio-économiques, les nationalistes flamands ont choisi. Allant jusqu’à laisser tomber un budget qu’ils s’étaient engagés à voter pour faire le matamore sur une problématique migratoire honteusement surjouée. Et tant pis pour le patronat flamand qui doit se sentir trahi par le poulain sur lequel il avait tout misé ! »
Et Madame Delvaux de conclure après avoir énuméré les fautes lourdes du premier ministre « Quel risque inouï de prendre ainsi l’électeur pour un idiot ! ».
On savait que Charles Michel avec les gènes de son père ne pouvait pas être un type « bien ». On ne le savait pas tant… sans doute avait-on oublié la part de surfait chez les ministres… ces intelligences moyennes, parfois médiocres, qui prennent les autres pour des imbéciles.
Proposer une alliance au PS et à Écolo pour changer sa politique de droite pour une politique de gauche, c’est un retournement de veste qu’on a rarement vu. Il dit tout du manque de conviction de ce bonhomme et son penchant pour la trahison.

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