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Trump facilitateur de génocide !

Tandis que le parlement européen, calé dans les rocking-chairs à Strasbourg, s’est enthousiasmé d’interdire le port du teeshirt Guevara et de recentrer Staline en bonne place des tyrans légendaires, Donald Trump se rend complice d’un nouveau génocide en laissant la Turquie préparer une offensive en Syrie, afin de décimer les Kurdes syriens !
On ne se méfie pas assez d’Erdogan. Son parti est en déclin et sa popularité en chute libre. Rien de tel qu’un bain de sang pour réchauffer les ardeurs.
Le peuple turc est à un tournant. Son histoire rendrait méfiant n’importe qui, sauf Donald Trump parfaitement ignare et sans goût pour l’histoire. La sienne lui suffit.
Ce peuple, venu des tréfonds d’Asie, s’est installé par les armes sur des territoires arméniens, kurdes et byzantins. Rien de tel pour défendre jusqu’à l’obsession la patrie qu’il s’est créée à coups de cimeterre. Converti à l’Islam, il n’a fait qu’accomplir la volonté de conquête du prophète Mahomet. Le dernier gros coup des Turcs fut la bataille de Vienne du 12 septembre 1683, sur la colline du Kahlenberg, une défaite décisive des Ottomans. Elle mit fin aux ambitions ottomanes en Europe centrale, grâce aux Polonais venus à la rescousse !
On sait la mauvaise foi du régime turc, niant le génocide arménien, prouvé par des milliers de témoignages, photos et récits des survivants.
Ce peuple est à un tournant ai-je écrit. La Nation turque est pacifique dans son ensemble. Ses millions de ressortissants émigrés principalement en Allemagne, en témoignent. Au pays même et particulièrement à Istanbul, la jeunesse a le désir de faire de ce pays une Nation moderne en tournant le dos à l’intégrisme musulman. Mais Erdogan est au pouvoir et il entend le rester, grâce à l’appui de la paysannerie turque assotée d’islamisme farouche.
Cette offensive turque probable en Syrie inquiète les Kurdes syriens qui furent à la pointe du combat contre Daech. Ils ont contribué à la fin d’un monstrueux État religieux. Ils avaient été les partenaires des forces américaines en Syrie. Aujourd’hui, après le lâche abandon de Trump, ils appréhendent d'être assaillis par les militaires de Recep Tayyip Erdogan.
Dimanche 6 octobre, ils ont manifesté à proximité d'une base internationale et des États-Unis.
Le cynisme est à son comble. La Maison Blanche indique que « les troupes américaines stationnées en Syrie se retireront des abords de la frontière turque, car la Turquie va “bientôt” mettre en œuvre une “opération prévue de longue date” dans le nord du pays. »
Ce retrait a débuté ce lundi, d’après des responsables kurdes locaux et des ONG.
On ne peut pas mieux signifier à un dictateur d’ouvrir la chasse aux Kurdes.
Voilà qui devrait pousser le parlement de Strasbourg à interdire des tee-shirts à l’effigie de Trump, pour tout autant qu’il en existe, certainement pas en aussi grand nombre que les tee-shirts du « Che ». Si une telle alternative s’imposait, on verrait Denis Ducarme arboré le sien à RTL avec la gueule enfarinée de Donald, en guise de désaccord.

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Cette « Trumperie » relève d’une complicité pour meurtres. Cela rappelle l’internement des Juifs au Vél’d’Hiv des 16 et 17 juillet 42 par les pétainistes du gouvernement français de la collaboration. Ce n’était pas comparable aux grands génocides dénoncés par les députés de droite, mais quand même. Donald Trump va dans la direction opposée à un prix Nobel de la Paix. Et dire que ce bélître l’espère encore ! Il offre des Kurdes au pouvoir discrétionnaire d’Erdogan, comme Pétain le fit des Juifs pour servir les projets criminels d’Adolphe !
Et l’Europe ? Elle va laisser se perpétrer ce crime sans rien faire, parce qu’Erdogan la tient à la gorge avec des millions de réfugiés parqués dans des camps en Turquie, dont nous assurons, tant bien que mal, la survie.
L’assaut est imminent. Le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlüt Cavusoglu, le dit : « Nous sommes déterminés à protéger notre (...) sécurité en nettoyant cette région des terroristes. ».
Les Kurdes souhaiteraient la protection de la communauté internationale.
Massacrés, éparpillés sur trois États construits sur leurs dépouilles, sacrifiés par des accords monstrueux en 1920, ce peuple va-t-il sombrer une deuxième fois dans l’indifférence ?
Pourquoi ne pas exiger des Nations Unies une zone tampon entre la frontière turque et les zones syriennes contrôlées par les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG), anciens combattants contre les djihadistes de l’État islamique, à nos côtés ?
Staline était-il ou non responsable de plus de crimes qu’Adolphe Hitler ? Faut-il placer Toussaint Louverture sur la liste noire avec le Che ? À quoi joue-t-on au Parlement de Strasbourg ? N’y a-t-il pas des sujets plus actuels, moins branchés à droite ?

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