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Werkloze ou Werkzoekende ?

Le gouvernement flamand a été formé la semaine dernière, quoique les titulaires n’aient pas tous un ministère défini. Jean Jambon préside à ces joyeusetés flandriennes.
N-VA, Open Vld et CD&V en sont les acteurs. Ce qui n’augure rien de bon, attendu que le CD&V a depuis longtemps oublié sa base et que le social a été négligé.
L’idée de procéder dorénavant aux votes facultatifs à la Région flamande ne changera pas grand-chose parmi les élites squattant les emplois lucratifs. Le seul impact serait de comptabiliser les abstentions pour créer un parti blanc. Les responsables seraient élus par tirage au sort parmi les abstentionnistes, sans vote délibératif ou décisionnel, à seule fin de témoigner de l’honnêteté des débats et des décisions prises. Mais les élites ne sont pas prêtes à se saborder dans une aventure où elles auraient tout à craindre d’un jugement critique. On se contentera en Flandre d’une mesure qui ne servira à rien, pour une oligarchie qui passe pour démocrate.
Jean Jambon, ayant été à l’école de Charles Michel, parle de « jobs à créer ». On dirait du Macron jetant l’argent par les fenêtres dont il n’a pas le moindre euro.
En bonne procédurière des droites, la Flandre va renforcer l’activation des chômeurs. Les demandeurs d’emploi suivront un parcours d’accompagnement obligatoire dans les 3 mois. Après deux ans sans emploi, le demandeur devra effectuer un "service obligatoire à la communauté". Jean Jambon crée ainsi l’emploi-chômeur.
Concernant l’immigration, les conditions d’accès aux avantages sociaux seront plus sévères pour les nouveaux arrivants. Par exemple, pour accéder à un logement social ou à la caisse de protection sociale flamande, il faudra attester de 10 ans de séjour, dont 5 en continu. Les candidats demandeurs d’asile ne pourront plus bénéficier d’allocations familiales. Les exigences concernant la connaissance du néerlandais seront plus sévères. D’après ce qu’on sait, si Di Rupo demandait l’asile à la Flandre, il échouerait sans doute à l’examen de flamand. Il devrait donc suivre des cours. Le parcours d’intégration deviendra obligatoire. Les cours seront payants. Le minerval de base devrait tourner autour de 350 €, mais Jambon n’est pas encore certain du chiffre.

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Un nouveau ministère va voir le jour, avec un ministre régional de la justice et de la répression. Il sera chargé d’élaborer une politique de répression "efficace et rentable". Là, le fédéral prend un coup sérieux sur la tête. On se demande ce qui arrivera le jour où un non Flamand ayant commis un délit en Flandre, donc régional, sera jugé à Bruxelles dans un cadre fédéral ? Encourra-t-il les foudres d’un tribunal « moedertaal », si par hasard on l’arrêtait sur le territoire flamand, après sa condamnation ou son acquittement à Bruxelles ?
Sur l’environnement, les émissions de CO2 devraient diminuer de 80% d’ici 2050, ce qui compte-tenu des objectifs de la Flandre du point de vue industriel est une vaste foutaise chargée d’étourdir les amis de Greta Thunberg.
En réalité, ce gouvernement de droite a une trouille bleue des élections de 2024 qui verrait le Vlaams Belang gagner encore des voix, au point que la N-VA deviendrait un petit parti d’appoint pour faire la majorité.
Cette majorité serait poussée par le flamingantisme et le nationalisme – deux mots différents pour dire la même chose – qui entraînerait Bart De Wever et son parti dans une force d’attraction dont ils ne seraient plus les maîtres.
De Wever veut la reconnaissance de l’État Flamand et serait capable de sauter le confédéralisme, à condition que ce soit lui le chef.
La fin de la Belgique d’accord, mais à la manière de la N-VA !
En attendant, ce parti essaie de se débarrasser de son rival par un accord de gouvernement qui en écartant le Vlaams Belang, semble encore appartenir à un pays fédéral.
N-VA, Open Vld et CD&V, eux tentent leur chance, en croisant les doigts pour qu’il n’y ait pas une crise économique d’ici la fin de la législature qui ferait bondir le Vlaams Belang dans les sondages, au point qu’il n’aurait même plus besoin de la N-VA pour liquider la Belgique.

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