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Du Très-Haut au très bas.

La cohabitation de la politique et des religions désavantage aujourd’hui la gauche par rapport à la droite qui ne se prive pas de taper sur un seul clou, devinez lequel ?
L’humanisme universaliste de la gauche empêche de rouvrir un débat anticlérical fort ancien qui avait perdu sa raison d’être, par l’affaiblissement de l’influence de la religion catholique dans toute l’Europe du Sud, ce qui nous concerne directement.
Concentrée sur les défauts du système économique préjudiciables aux travailleurs, la gauche s’était ouverte aux croyants, aux athées et aux agnostiques avec la volonté de ne voir dans les religions, qu’un moyen moral de soutenir celles et ceux qui le souhaitent, dans leur vie laborieuse et difficile.
Aujourd’hui encore, le militantisme de gauche accueille tout qui souhaite des modifications dans la répartition des biens issus du travail, sans s’immiscer dans les consciences.
Il semblerait qu’un souffle plus ample de l’islam, troisième religion monothéiste, en Europe, rende la primauté du spirituel sur le temporel. Voilà qui pourrait remettre au goût du jour, le radicalisme anticlérical de gauche, celui qui tenait les religions pour l’opium des peuples.
Cette réflexion de Marx, que j’ai toujours trouvée pertinente, n’est pas du tout « dépassée », au point de ne plus pouvoir l’exprimer dans des partis, en raison de la pêche aux affiliés tous azimuts, en vue de rassembler.
Oui, les religions distraient les classes pauvres d’un combat permanent contre l’iniquité du système capitaliste.
S’y distingue le radicalisme musulman, issu de la pratique absolue des sourates du coran. Qu’on le veuille ou non, une religion qui secrète un pareil poison risque à chaque instant de corrompre des musulmans paisibles. Il n’est pas dit que la rivale catholique ne se réveille un jour dans les mêmes conditions d’esprit, comme des droites souverainistes espèrent.
La gauche doit réfléchir au temps, pas si éloigné, de la guerre scolaire en Belgique. Des slogans étaient scandés dans des cortèges du Premier Mai, du genre « plus un sou aux curés ».
Ici, il ne s’agit plus du curé assurant le folklore dans sa soutane, mais de fidèles islamisés soudain radicalisés et tuant à l’aveugle autour d’eux des gens parfaitement étrangers aux causes qui conduisent ces fanatiques à des tueries.
Le dernier exemple est celui d’un adjoint administratif employé de catégorie C depuis 2003, au sein de la préfecture de police à Paris, un certain Mickaël Harpon.
Converti depuis seulement dix-huit mois à l’islam, le voilà dans la mouvance du crime « qui plaît à dieu ». Un homme de 45 ans, marié et père de deux enfants, emballés vite fait dans la cause massacrante garantie conforme à l’esprit de la religion, comme endoctrinement rapide c’est réussi !
Suite aux autres cas, on ne peut plus considérer ce dernier assassin, immature, à moitié fou ou complètement cinglé, en dissociant la religion de son geste criminel.

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Reste à trouver un retour argumenté aux sources philosophiques de la gauche.
La gauche doit dénoncer les fantasmagories, les illusions et les sottises des textes et autres sornettes de toutes les religions qui ont été fondées sur l’ésotérisme et le merveilleux. Mais ce faisant, elle doit rester attentive à ce que certaines religions prônent l’égalité et la justice sociale.
Ce discours réfléchi, on ne l’entend jamais. Mieux, les leaders s’accommodent de toutes les fantaisies morales au nom de la liberté de culte et de la liberté tout court. Assez curieusement, les opposants à ce laxisme sont vite exclus des débats et parfois désavoués publiquement au nom de la laïcité ! Tout se fait comme si la laïcité était le monopole des chefs et qu’ils en auraient la garde. Ce serait une sorte d'aubette d’information distribuant des prospectus des religions étalés sur le comptoir !
L’époque n’est pas aux débats contradictoires, c’est vrai, mais au discours unique, à l’usage d’une foule unifiée, robotisée et comme résignée.
Je refuse d’être un copier-coller.

Commentaires

Dénoncer les fantasmagories des religions, c’est bien mais est-ce que cela changera quelque chose? J’ai toujours pensé qu’au fond d’eux-mêmes, les “croyants” savent que tout cela, c’est des sornettes. Mais le déni est le plus fort car la croyance seule permet à certains de faire face à leur profonde angoisse de vivre, à leurs démons et à leurs terreurs. Pour l’inconscient de ceux-là, fermer les yeux et se boucher les oreilles représentent un échappatoire crédible.

C'est très vrai, ce que vous écrivez. Pour beaucoup, la religion est une roue de secours. On ne saurait s'en servir en cas de crevaison, mais elle est là et ça rassure.
Mais que faire ? Tant d'énergies se perdent tous les jours en vaines cérémonies ! Plutôt qu'adorer une abstraction, autant vaudrait vénérer la lune, au moins, elle existe !

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