« Cyborg du temps présent. | Accueil | Fit and proper »

Grab by the pussy !

Que peut-on écrire sur Trump qui n’ait pas déjà fait l’objet d’un petit potin, d’un fait-divers ou d’une étude très sérieuse d’un universitaire spécialiste de l’Amérique ?
En Europe, ce président est une curiosité, un cas probablement unique dans l’histoire mouvementée de la Maison Blanche.
Ses inconditionnels, à peine 30 % chez lui, sont probablement autant en Europe. La Belgique, en Theo Francken, a son thuriféraire flamand. Le restant n’est pas neutre. On se moque, on l’abomine ou l’on s’inquiète, mais personne n’est indifférent à cette personnalité hors norme.
Les premières auditions publiques en vue de sa possible destitution auront lieu mercredi 13 novembre 2019.
Ce pourquoi on veut le destituer n’est rien en comparaison de ce que l’on sait de cet homme d’affaire qui “attrapait les femmes par la chatte” avant de devenir président. Toutes ses histoires vraies et fausses, ses affaires embrouillées qui dévoilent un patron margoulin, ses coucheries avec des prostituées de luxe, les rumeurs sur l’inculture d’un homme qui se vante de n’avoir jamais lu un livre en entier de sa vie, font de ce président une publicité rarement aussi négative qui fait le plus grand tort à l’Amérique.
La plus grande démocratie au monde après l’Inde en prend un coup. On est étonné en Europe du genre de scrutin, un système compliqué de grands électeurs qui permet qu’avec trois millions de voix d’avance, Hillary Clinton soit battue par l’homme d’affaire new-yorkais à l’élection présidentielle.
En même temps cette dérive sur les qualités que devrait avoir le chef de l’exécutif sert de révélateur aux Européens, sur les aberrations de la vitrine de la démocratie que sont les USA. Ce douteux exemple permet à la Belgique de naviguer dans des conditions de pouvoir par délégation, sans que la population soit concernée. Le tour de passe-passe donne aussi à la France, un président élu par des voix de gauche et du centre pour faire une politique de droite. Alors, question fantaisie, on n’est pas mal doué en Europe aussi.
Mais la présidence de Trump est révélatrice de la dépendance de l’Europe à l’exécutif américain, par la puissance du dollar et militaire d’un OTAN véritable cheval de Troie qui plombe l’avenir de la coalition européenne.
Tenus par l’économie mondialisée, forcés d’avaler comme argent comptant toutes les fantaisies d’un élucubrant président américain, paralysés par les alliances dont la militaire, les anti-fans et les fans d’Amérique pourrissent le cœur même de l’exécutif européen endommageant celui-ci vis-à-vis de l’opinion publique, par leur propre dissension. Et ce n’est pas la nomination pour notre pays de MM Charles Michel et Didier Reynders qui vont changer les choses au contraire. Il n’y a pas plus américanolâtres que ces deux là.

1phys1p.jpg

Le coup de force d’Erdogan en Syrie contre nos alliés les Kurdes rappelle que nous sommes les alliés potentiels à l’OTAN. Le Turc part en guerre contre les propres intérêts de ses partenaires au sein de l’alliance et cela grâce au coup de pouce de Trump, dans ses déclarations fracassantes sur le retrait des troupes américaines aux endroits stratégiques.
Un livre vient de sortir aux States qui développe une théorie selon laquelle le vice-président des États-Unis, Mike Pence, aurait soutenu l'idée de renverser le locataire de la Maison Blanche au nom de sa santé mentale déficiente.
Des témoignages ont filtré, le comportement de Trump donne le vertige, sinon des inquiétudes. La valse des hauts fonctionnaires de l’entourage présidentiel en dit long sur le caractère instable et versatile du chef de l’exécutif.
L’entourage invoque sous cape le 25e amendement de la constitution, qui permet de retirer de sa fonction un chef de l’État qui n’aurait plus toutes les capacités mentales nécessaire pour exercer.
L’auteur est un officiel haut-placé au sein de la présidence des États-Unis, dont on ne sait pas s’il est encore en poste, qui doit avoir des sources fiables. Il a, visiblement, une dent contre Donald Trump.
L’idée de destituer Donald Trump pour une santé mentale déficiente serait née au renvoi de James Comey, l’ancien patron du FBI, pris unilatéralement par le président, sans consultation du Parlement, déclenchant l’ouverture de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller, liée aux conditions d’élection du milliardaire et ses liens avec le régime russe.
L’Europe continue sa politique sur les mêmes rails. Ursula von Leyen n’a pas été nommée chef de l’exécutif européen pour faire la révolution, nos deux zigomars, chargés de mission auprès d’elle, non plus.
Trump peut compter sur ses inconditionnels.

Poster un commentaire