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Hervé, attend la mort clinique !

Une parfaite éducation catholique prédispose Hervé Hasquin à devenir laïque et franc-maçon et à l’âge de 75 ans, mémorialiste. Son parcours n’est pas triste, penseur libre pour ne pas dire libre penseur, il passe du socialisme au libéralisme. « Les bleus de la mémoire » sont les conclusions d’une carrière de voltigeur, ayant accumulé une montagne de ressentiments contre tout le monde, normal quand on est soi-même une montagne d’ego.
Ce qu’on appelle les « élites » en Belgique squattent les grands emplois publics. Ces individus recherche le pouvoir et l’ayant obtenu, le considère comme un droit. Hasquin en est la syntagme à l’intérieur de la phrase dominante, proposition principale qu’il défend comme son bien propre : incessible.
On regroupe les gens de cette espèce selon trois critères.
1. Ils ont fait des études pour exercer un métier, le plus courant celui d’avocat, qu’ils n’exerceront pas, pour tirer à eux tous les avantages du pouvoir politique, bâtis sur la justification que puisqu’ils ont fait des études, ils sont intelligents !
2. S’ils viennent de tous les milieux, la plupart sont des produits de classes sociales élevées, souvent tirant de la démocratie un bon salaire « offert » par la collectivité.
3. Ils ont en commun le désir de faire une carrière complète en politique. Ils ont compris que quel que soit le parti qu’ils défendent, leur démarche doit être conservatrice pour qu’ils aient à se prévaloir d’être « modérés », ce qualificatif étant synonyme dans ces milieux, de « sages ».
À la retraite, la lumière et la notoriété lui manquent, Hasquin, de dépit, casse du sucre sur le dos de tout le monde. Il n’a pas tort, du reste, ces gens se sont-ils jamais souciés des autres ?
Hervé Hasquin, dans ses mémoires, pèle un œuf sur le néolibéralisme belge, c’est une sorte de couronne mortuaire qu’il dépose au pied du monument dédié au capitalisme mondain.

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Au MR, parti de pouvoir, il faut s’assurer de deux prises pour l’escalade. Ce seront les Michel père et fils. Le vieux quand il était premier de cordée en a hissé plus d’un au sommet, qu’il a ensuite laissés choir au fond de l’abîme, avec des ricanements de satisfaction. Hervé, celui qu’il n’aime pas, c’est le petit Chastel, pharmacien de son état, de la gueule en sa ville de Charleroi, puis sous-merde chez les Michel. L’ascension du petit Chastel se fit moyennant l’adhésion à la cabale contre Reynders. L’ex-liégeois affaibli par sa paresse et son arrogance, avait fait le vide autour de lui.
Chastel, le moins doué à la carambole, était le petit dernier dans le troupeau de gnous soulevant la poussière de la savane libérale. Plus chétif que les autres, il ne pouvait tomber que sous les griffes d’un carnassier. Le prédateur Hasquin n’a donc eu aucun mérite de n’en faire qu’une bouchée, sauf qu’il a cru l’avaler, alors que l’autre court encore.
L’erreur du siècle ! Considéré par tout le ponde comme un minus, comment Chastel a-t-il pu devenir président du parti, se demande Hasquin, atterré ?
Pour Hasquin le parti aurait pu passer un message plus clair, plus net, plus humaniste. « Pour cela, il aurait fallu un président à la hauteur, ce qui n’a pas été le cas »… il reconnaît que son jugement est « cruel », en ajoutant qu’Olivier Chastel a « été choisi parce qu’il était faible. On a voulu s’accommoder d’un président qui ne ferait pas d’ombre au Premier ministre ». (Le Soir). On se demande comment cette interview du Soir n’a pas été interdite par la censure ?
C’est d’autant curieux qu’une vague libérale monte sur les étranges lucarnes. Il n’y a pas que Gerlache de la RTBF marqué par la rhétorique du grand Charles.
Que les Bleus s’aperçoivent, avant l’explosion pyrotechnique du peuple, qu’ils ont perdu dix années au moins de démocratie libérale, il est déjà trop tard. Le petit Chastel n’est pas encore derrière le comptoir de la pharmacie à vendre ses pilules de bonheur. Didier Reynders retour du Taj-Mahal, réduit à coller des affiches sur sa maison de campagne « à vendre » s’est relancé à la Commission européenne et Charles Michel, pour conserver le standing d’Amélie Derbaudrenghien, devient la cerise du Saint-Honoré européen.
Hasquin aurait dû attendre un peu pour fourrer le monde dans des cercueils. Dix mois plus tard après la sortie de son livre, il a tout faux !
Hasquin n’aurait pas parié un clou sur Sophie Wilmès et voilà qu’elle serre la main de Trump, nimbée de l’achat des avions de chasse aux Américains. Il était loin de croire en Georges-Louis Bouchez, voilà l’émir montois, successeur de Charles, nommé par le roi informateur, à la suite du départ de Paul Magnette.
Sacré Hasquin ! Encore un livre inutile. Heureusement que par sa vente confidentielle, il en aura limité la nuisance.

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