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Le bal des voleurs !

On a envie de dire à nos ministres « Allez, vous vous êtes trompés sur toute la ligne. Le capitalisme n’est pas ce que vous croyez. Il est en train de tuer la planète. Reconnaissez le et il vous sera beaucoup pardonné ».
Mais nous ne le dirons pas, parce que ces gens-là se sont engagés dans l’erreur. Ils ne le reconnaîtront jamais. Au contraire, ils tentent, comme des gens qui se noient, à ce que tout le monde se noient avec eux. Quand nous aurons tort ensemble, il leur semblera avoir raison !
Se suicide, les gens ne le veulent pas. D’où l’incrédulité croissante en une démocratie entièrement pieds et poings liés à la bonne ou mauvaise fortune de l’économie capitaliste.
Et ils ne sont pas les seuls à commettre le crime qu’ils sont en train de perpétrer en Belgique. L’Europe pousse les 27 à la même combine, hantée par les mêmes démons.
Inutile de se lancer dans la dénonciation des faits. Ils se sont multipliés au cours des trois mois de pandémie. Nous ne retiendrons que l’odyssée des masques. Toute autre société aurait mieux fait que la société néolibérale. Il est inutile de retourner le couteau dans la plaie.
Est-il besoin de percer à jour le fonctionnement du capitalisme ?
Martin Luther King avait une belle formule pour stigmatiser le système en dénonçant, un monstre froid « le socialisme pour les riches et la libre entreprise pour les pauvres ».

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La Belgique, dans cette construction d’une société inégalitaire avec le soutien bienveillant de l’Union Européenne, a construit un marché de dettes publiques. Les opérateurs privilégiés s’y sont rués. Ils contrôlent le crédit, privilège qu’ils se sont appropriés dans les années cinquante.
Cette double crise les révèle sous les projecteurs de l’actualité plus actifs que jamais. Les plans de soutien de l’économie après le krach de 2008 étaient à 1,7 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. Dès avril 2020, coronavirus aidant, nous en sommes à 2,6 % ! Et encore, en Europe on n’a rien vu. Les États-Unis sont à 10 % et le Royaume-Uni à 8 % ! Tous les économistes savent que ce n’est pas fini et qu’on est sur le toboggan.
Les intérêts sont à zéros pour les petits avoirs privés. Les sommes monstrueuses avancées aux états rapportent chaque année des milliards à certains particuliers, sans que les emprunts se remboursent capital et intérêt, l’intérêt seul est payé cash. Ces milliers de milliards ne sont pas que des tonnes de billets de banque imprimés pour la bonne cause, ils sont aussi à l’origine des bénéfices accumulés sur le travail. Autrement dit, l’État paie des intérêts aux banques des taxes que nous versons. Nous sommes donc taxés deux fois, au départ sur notre travail et à la fin du compte par nos impôts, qui servent à payer les intérêts souverains de la dette.
Vous avez compris le système ? Nos dirigeants sont les complices de l’arnaque à l’échelle mondiale. Ils ne mouftent pas, parce qu’ils ont leur part, que nous leur payons pour vivre au-dessus de nos moyens.
À ces escroqueries budgétaires considérées comme parfaitement légales s’ajoutent les sommes gigantesques brassées par les banques centrales.
Mélenchon l’explique en long et en large, les autorités l’écoutent à peine quand elles ne le dénigrent pas. La Banque centrale européenne (BCE) sur le temps qu’elle refuse de financer les États, a racheté pour 1.120 milliards d’euros de titres pourris sur les marchés, des obligations publiques et des dettes de multinationales : BMW, Shell, Total, LVMH ou Telefónica. Sans la BCE, elles seraient en défaut de trésorerie, donc en instance de dépôt de bilan. Ces mesures complémentent les dispositions qui facilitent l’accès des banques aux liquidités.
Au nom de la stabilité financière de l’UE, cela signifie que les fonds d’investissement, les banques et les grandes entreprises, y compris les plus polluantes, sont les premiers bénéficiaires du soutien des pouvoirs publics. Le « socialisme pour les riches » n’a jamais été aussi protecteur.
En langage économique pur, si nos ministres étaient loyaux envers nous et promouvaient le progrès social, les citoyens d’Europe seraient aujourd’hui les propriétaires des grandes entreprises et des grandes banques européennes.
Mais alors, les responsables de notre avenir, seraient à la tête d’un État socialiste. Cela, ils ne le veulent à aucun prix.
Si bien que nous avons un gouvernement auquel nous avons confié la démocratie par délégation de pouvoir. Il joue contre nous, ramasse les profits et nous impose sa loi !
Cela s’appelle un crime d’État, un putsch silencieux, une arnaque monstrueuse, c’est tout ce que vous voulez, sauf une gestion honnête.

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