« Solde, démarque des masques ! | Accueil | L’Art, c’est maintenant ! »

Clap de fin de la Belgique.

Nos flèches ministrables sont particulièrement douées pour ne plus jamais gouverner ensemble ! Quand les unes s’assemblent sur l’injonction du roi, aussitôt les autres s’abandonnent à leur penchant naturel d’y voir la pire des solutions.
Le petit jeu dure depuis 2019, mais il est bien plus ancien. Il date de la formation du gouvernement de Charles Michel, lorsque pour les besoins de la cause, le MR a convaincu les autres partis de désolidariser la N-VA, du Vlaams Belang pour en faire un parti sympa et démocrate, ce qu’il n’a jamais été, histoire de prolonger la Belgique de papa.
Nos flèches n’ont pas vu que la N-VA ne s’est pas transformée en un parti libéral-royaliste « jouant le jeu » comme le voyait Michel.
On aura beau condamner « après coup » le gouvernement Michel, alors qu’on le savait, dès que les libéraux montèrent le coup ; peut-on reprocher à la N-VA d’être ce qu’elle est ?
C’est bien le MR sous l’impulsion de Charles Michel qui a plongé le pays dans cette situation. Evidemment, Bouchez dit le contraire et malgré le dégoût affiché de Bart De Wever des libéraux, le président du MR se recroqueville sur sa position en s’attachant au mât avec l’Open Vld, partenaire à la vie à la mort, dans la nostalgie du passé.
Manifestement, la N-VA entend poursuivre la dislocation de l’État en trois chapelles confédérées. Magnette s’y est résigné dans le besoin de caser les chefs des PS locaux à des emplois ministériels. La plus forte section du PS, la Fédération liégeoise, n’est plus rien dans le parti, celui-ci s’étant recentré sur Mons-Borinage. Il faut des ministres pour calmer le jeu.
En attendant, c’est le MR qui a plongé le pays dans l’inextricable situation. Et qui le dirige ? Une libérale : Wilmès avec les pires qui soient depuis le départ du Bien-aimé pour l’UE.
Nous vivons dans une bulle, un gouvernement confiné dans les limites d’un mandat d’attente, ne l’empêche pas, tout à fait illégalement, de garder une posture résolument néolibérale en adéquation avec l’Europe et Charles européanisé.
La crise n’attend pas que nous sortions de nos dissensions.

1agdmp2bl.jpg

En Espagne, le PIB fin juin était à 22,1% en dessous de l’année dernière, de 19% en France, de 17,3% en Italie, etc. Le toboggan est possible jusqu’en 2022.
Les statistiques de l'emploi portent les stigmates de la récession. La France a perdu plus de 497.000 emplois au premier trimestre, plus 119.000 au deuxième trimestre. Que dit Wilmès de la situation belge « Il est hors de question de voir l'activité retrouver rapidement son niveau antérieur. » Si vous avez la moindre connaissance des vrais chiffres des emplois perdus et des faillites, vous feriez un scoop en les publiant, c’est top secret !
En un sens, être un gouvernement sans l’être offre l’avantage de se taire sans avoir besoin de s’expliquer du silence prolongé.
Aux États-Unis, en avril, il y avait 14,7% de chômeurs. Des doutes s’expriment sur la capacité du pays à renouer avec la croissance et le plein-emploi. Le dollar est à son plus bas niveau depuis deux ans.
Il est encore trop tôt pour déterminer quels seront les gagnants et les perdants de la crise, mais à coup sûr, la Belgique ne sera pas dans le camp des gagnants. .
L’urgence démocratique serait, tous partis confondus, de faire une concertation nationale sur l’économie néolibérale. L’Europe partie, intégrante du problème, serait concernée, puisque sa politique est purement libérale et que son action au niveau social est inexistant.
Evidemment, cela ne sera pas. On va plutôt vers la poursuite du système tel qu’il est. Côté constitutionnel, ça sent la dissolution de l’État belge.
Est-ce cela que la majorité du pays souhaite ? Est-ce que cela a de l’importance, puisque les minorités libérales agissantes n’ont cessé d’imprimer leur politique au pays. Au Nord, les minorités flamingantes arrivent à leur fin. Nous vivons les dernières années d’un État fédéral. Bientôt, nous serons des confédérés, dernière étape avant l’autonomie complète des Régions.
Le seul hic serait qu’en confédération, la Ville de Bruxelles perde ses derniers liens avec la Wallonie et la francophonie. La Fédération Wallonie-Bruxelles n’aurait plus aucune légitimité dans un système confédéral. L’étape suivante serait l’absorption de Bruxelles par la Flandre, puisqu’elle en a déjà fait sa capitale. Viendrait ensuite le processus des facilités aux francophones dont on sait le caractère transitoire et aléatoire.

Poster un commentaire