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L’Homme nouveau !

Voilà plus d’un an, on a pu assister au fil de mes chroniques à la naissance d’une nouvelle crise économique. Cela n’avait été possible que par déduction de prévisions d’économistes écartés des médias et de la chose publique. Et qu’est-ce qu’on voit : dans les gazettes et sur les écrans des télés, en ce 8 septembre 2020, l’étonnement d’être devant une crise qu’on impute à l’épidémie, dix ans à peine après la précédente !
Ils nous la jouent comme si c’était inattendu, une découverte dont l’inventeur serait la Covid-19 !
Faux, archi faux ! La crise économique qui nous tombe dessus aurait été, à peu de chose près, aussi grave sans la pandémie. Tout au plus, celle-ci a-t-elle accéléré le délitement. La destruction volontaire du social, afin de faire la part belle au néolibéralisme, a fait que l’on se trouve aujourd’hui devant deux crises, la crise économique et la crise sanitaire.
Le néolibéralisme, annonciateur de l’Homme nouveau, nous a fichu dans un pétrin noir et ses dégâts sont immenses dans la destruction de la Nature et de nos consciences.
Quelle est la valeur de ces gens qui plastronnent aux premières loges des infos ? D’abord comment ont-ils été créés ?
Je le dis ici une fois de plus et avec force, les hommes et les femmes de pouvoir des partis et de l’industrie qui dirigent ce pays ou sont des crétins ou sont des voyous.
Des discours préfabriqués par des nègres, à la bride sur le coup laissé aux hauts fonctionnaires dans la gestion des personnels, en passant par les chefs de cabinet chargés de débroussailler ce que l’on peut dire ou pas, ces têtes de gondole sont des outres vides ou pire des hypocrites dont leur seul mérite est une sorte de notoriété du genre de celle d’un Charles Michel lancé par son père, sans lequel il serait un avocat sans cause. Ce sont seulement des baratineurs !
Leur rôle, outre les partis qu’ils représentent, reste essentiellement de veiller à ce que la corruption à laquelle ils sont confrontés au quotidien, ne soit pas trop visible. Une affaire de ce genre éclabousse toujours les chefs des partis, même si ceux-ci ne sont en rien mêlés au scandale.
Ce système est pourri, des dynasties d'élus de père en fils ou en fille empêchent toute véritable politique. Des petits satrapes locaux inamovibles infligent à leurs concitoyens des 3, 4 voire cinq mandatures.
Comment voulez-vous, après avoir frisé les 500 jours sans gouvernement, que ces gens aient une juste notion de leur mission ?

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Plutôt que d’avoir de véritables débats sur un avenir aussi mal engagé, les gazettes de ce jour font leur tiercé qui d’entre les caïds locaux aura le plus de chance de devenir ministre, et de citer pour Liège, Dardenne et Marcourt ! Deux fameux perdreaux pas nés de la veille, dont le parcours de ces dernières années a été le plus souvent dans la rubrique des faits-divers que dans celui de la politique locale.
Et ça va occuper des postes de ministres et faire un boulot utile… utile pour qui ?
Tout sent la combine, la résignation, une sorte de purgatoire en attendant la législature suivante.
Ils n’ont ni la volonté, ni le pouvoir d’analyser la crise économique et d’en faire un débat national sur l’avenir du néolibéralisme. Ils sont tellement peu attentifs aux causes supérieures, que leur principal souci est de trouver un compromis sur la date ultime de l’avortement légal pour faire plaisir au CD&V et leur second, de savonner la planche anticipativement pour être en ordre de bataille quand on abordera la question du premier ministre. Georges-Louis Bouchez, le petit roublard, en a fait dimanche ses délices chez Deborsu.
Venir à bout de la crise, sort de leur compétence, puisqu’ils ne sont même pas les porte-parole de l’industrie et du commerce, mais les laquais du système.
Tout cela est vain, méprisable et on se demande s’il ne vaudrait pas mieux passer à autre chose, par exemple s’intéresser au Tour de France, plutôt que de perdre son temps à commenter les tribulations de ces guignols ?

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