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Bouchez : la pipe à Mathieu ?

Le Mouvement Réformateur est en passe de vivre une période agitée. Vu le nombre de mécontents de la politique interne du président Georges-Louis Bouchez, les risques d’une guerre entre les stars du MR augmentent dangereusement.
Les grands patriotes se révèlent de petits mesquins, âpres aux gains et pas du tout intéressés par la situation dramatique de ce pays qui part en lambeaux.
Même Bacquelaine qui a préféré Bouchez à Christine Defraigne, se plaint amèrement de l’ingratitude de GLB.
Ce qui ne passe pas, c’est la nomination au gouvernement d’un nouveau Michel, un certain Mathieu frère de l’illustre président de l’UE. On va finir par jaser ! Cette nomination, Bouchez la devait-il, dans une sorte de marché que lui aurait proposé Charles, vendant sa charge de président, pratique très ancienne sous les rois de France ?
Bouchez est arrivé après la lutte des chefs, Charles Michel et Didier Reynders. Il a donc intégré le clan Michel, le seul qui restait, maître du terrain. Il reçoit aujourd’hui la facture. Certains disent que la liste des ministrables a été inspirée par Louis et Charles Michel !
Le choix du casting de George-Louis des ministres francophones au fédéral ne passe pas. On chuchote même que la boulette de la nomination de son ancien rival Ducarme, alors que le poste proposé devait échoir à une femme en raison de la parité des sexes, a été volontaire.
C’est surtout le manque de concertation des gros-bras du parti qui vexe. Bouchez n’en fait qu’à sa tête. On l’entend dire qu’il se sent inspiré, comme si une voix intérieure venait d’En-Haut.

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Pour caser Ducarme, il aurait prévenu la ministre De Bue au tout dernier moment de son éviction du gouvernement wallon, sans même mettre Borsus, vice-président et ami de Di Rupo (PS) du dit gouvernement, au courant. Ce sans-gêne rappelle un peu Reynders, quand il avait la charge des libéraux. À l’époque, il avait voulu dessouder Gérard Deprez de son gagne-pain de député à l’Union Européenne, pour récompenser une créature. Le raffut de Deprez, son ralliement au clan Michel et la haine féroce depuis contre Reynders, restent un moment d’anthologie dans les mémoires libérales.
De cet ensemble fâcheux monte un sentiment qui se répand : Georges-Louis manque d’élégance ! Il parle bien, mais dans sa hâte à se faire valoir, il oublie les autres. Rien de plus terrible que la vengeance d’un larbin comme Bacquelaine ou d’une soubrette comme Marghem, contre son maître.
Ducarme, au contraire, se veut apaisant et charmeur. Privé de portefeuille ministériel, tant au fédéral qu'à la Région, Denis appelle au calme. "Je reprends à mon compte la devise des cavaliers de Saumur: 'En avant, calme et droit!' Je veux que le spectacle déplorable depuis quelques heures au MR prenne fin", a-t-il notamment déclaré à La Libre Belgique.
Il n’empêche, ces gens ne font pas de la politique par grandeur d’âme pour le pays. Ils ont le cul dans le beurre en se faisant passer pour plus malin qu’ils ne sont, agréable métier ! Tous les coups sont permis. Que le pays tombe en morceau, que des hordes déchaînées du Vlaams Belang viennent klaxonner au centre de Bruxelles, que la pandémie ravage les homes et que l’américanisation de la bourgeoise belge risque de mal finir, les têtes de gondole du MR s’en foutent éperdument. Rien ne compte plus qu’un titre glorieux avec à la clé 17 ou 18 mille patates. Que l’usine à gaz avec ses neuf ministres de la santé tourne ou ne tourne pas à plein, ce sont les biffetons qui comptent. Ils veulent tous repeindre les volets de leur maison de campagne comme Reynders, plutôt que d’aller coller des affiches le soir d’élection. On l’a si souvent reproché à « Didgé » avant qu’il ne fiche le camp à l’UE !
Coïncidence du calendrier, des érudits cherchent aujourd’hui la descendance du dernier des Paléologue, famille qui vit son illustre aïeul, Constantin XI, empereur de Byzance, mourir sur les remparts de Constantinople le 29 mai 1453.
Une belle mission pour George-Louis Bouchez : délivrer Sainte-Sophie des mains des Turcs ! Et pourquoi pas, une légitimation des descendants de Constantin XI, comme Delphine Boël, Saxe-Cobourg Gotha depuis avant hier et fille d’Albert II !
Tout le MR serait aux anges, rien que pour le voir partir à la croisade… Ce n’est pas anodin que Ducarme ait évoqué les cavaliers de Saumur…

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