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L’irremplaçable remplacé.

La bête bouge encore. Elle donne, quand elle se retourne, des coups de dents, capables de couper en deux n’importe quel opportuniste qui veut être là pour le coup de grâce ; mais on sent bien que c’est la fin. Au fur et à mesure de l’annonce des résultats des comtés qui traînent, ceux qui ont adoré Donald s’en détournent pour s’armer de fourches.
C’est évidemment du 45me président des États-Unis dont il est question.
Le 5 novembre 2020, alors que tous les bulletins de vote ne sont pas comptabilisés, Donald Trump fait un discours retransmis sur CBS, MSNBC, ABC News. Il est interrompu par les présentateurs qui coupent l'image et le son pour rectifier et commenter ce qu'il n'a pas fini de dire. Sur Twitter, les publications de Donald Trump sont fermées par le modérateur.
Tout cela parce qu’on estime partout et à juste titre, que les propos du président sont mensongers, diffamatoires et apportent du trouble dans une manifestation démocratique qui jusque là avait été relativement calme.
Que ces dames et ces messieurs qui répandent des nouvelles partout dans le monde n’ont-ils commencé plutôt leur recherche de la vérité, quand, à peine élu, Trump se lançait dans un hit parade des plus gros mensonges, fausses nouvelles grosses comme le Hindenburg et que les médias ont diffusées plutôt deux fois qu’une !
La bête est par terre mais n’est pas morte, des avocats que sont ses médecins se précipitent en reniflant l’argent que ce molosse a engrangé dans ses coffres en trente ans de rapines.
Tandis que la Maison Blanche va tout doucement se transformer en maison mortuaire et que les derniers secrétaires d’État, hauts gradés et employés de la maison quittent discrètement le bureau ovale sur la pointe des pieds, les feux de joie s'allument dans les médias et sur les réseaux sociaux, des feux de joie qui sentent la vengeance après avoir été honteusement serviles dans la pogne du gras milliardaire.
On ironise déjà sur la case prison, en tout cas procès, à la suite de la prison dorée de Washington.

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Le son du cor qui ramène les chiens au chenil n’est pas entendu par la meute qui sent le sang, tant ce mandat a dégradé la mentalité collective.
On ne tire pas sur l'ambulance, quand les médias se veulent respectables. Or, si leur cible nouvelle ne l’est pas, eux ne le sont pas non plus, par le principe même qu’on n’use pas de la même pratique infamante que celui qui s’en va, ce qu’ils ont oublié. Sinon, on se met au même niveau que l’homme qui a passé son temps à insulter ses opposants.
Trump ne part pas isolé et moqué de tous. Il a dangereusement laissé derrière lui, ce qu’on pourrait baptiser de « trumpisme » ! Des centaines de milliers d’Américains ont adoré ses mensonges, sa vulgarité, son manque de culture et sa faconde de voyou.
Les laudateurs de Trump reconvertis en postulants féaux de Biden donnent une arme redoutable à la future grande gueule, inspirée de Trump, qui pourrait dans quatre ans disputer la présidence à la colistière de Biden, madame Harris, au nom du parti Républicain.
Des millions d'Américains ont voté pour Donald Trump, par conviction, par amour, par dépit, peu importe. Beaucoup d’entre eux prendront pour eux les quolibets et les moqueries qui soulignent déjà la défaite du milliardaire new-yorkais.
Tous les partisans de Trump ne sont pas des cinglés d’extrême droite qui se promènent arme à l’épaule et en tenue de camouflage pour aller chasser de l’émigrés de couleur, ni d’autres encore plus dangereux, qui mettent le chapeau pointu du Ku Klux Klan. On pourrait dire la même chose des électeurs de Marine Le Pen. Le trumpisme a été possible parce qu'une grande partie de la population n’était pas représentée par « les élites intellectuelles », dont les porte-parole pavoisent sur CNN.
Cela est valable pour toutes les démocraties à système. Personne ne peut tolérer que le pouvoir soit confisqué par une caste bourgeoise qui se transmet le gâteau de père en fils dans une politique hors-sol. Jusqu’au jour où… Trump a failli réussir, mais après un mandat délirant de bêtises et de haine, il est sur le point de partir. On peut craindre que Biden n’ait rien compris : 35 ans de sénat, vice-président d’un classique règne. Que connaît-il des gens ? On verra à ses conseillers. Si ce sont ceux d’Hillary Clinton, on pourrait voir bientôt un autre museau sortir de la tanière des Républicains qui pourrait ressembler à s’y méprendre à la trogne brunie de Max Factor de celui qui s’en va.

Commentaires

Bonne analyse...

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