« Charbons ardents ! | Accueil | Dans ce pays tellement libéral… »

L’Europe américaine !

L’Europe oublie ses propres intérêts dans ses relations avec la Russie, en renouant avec la guerre froide d’inspiration américaine.
Elle est victime des lobbyistes pro américain. Ils sont partout dans la bourgeoisie maîtresse des postes de commandement de l’UE. Ursula von der Leyen, Charles Michel, Didier Reynders sont les relais d’une option pro-américaine des relations entre l’Europe et la Russie. Le beau merle GL Bouchez sifflote surtout le Star-Spangled Banner sous son masque trois couleurs, c’est le premier américanolâtre du MR.
Il faut cesser de prendre les Russes pour ce qu’ils ne sont pas. C’est le peuple le plus instruit d’Europe, grâce à l’ancien système soviétique. Il compte le plus d’universitaires par mille habitants que partout ailleurs. Sans tralala et sans réclame, leurs laboratoires ont sorti un vaccin « Spoutnik » qui n’a pas besoin d’être maintenu à – 60° et qui peut se conserver dans un frigo ordinaire, efficace à plus de 95 %.
Nous sommes les victimes depuis plus de cinquante ans de la propagande américaine à l’encontre de la russie et ça continue. L’URSS disparue, au lieu de renouer avec la Russie et d’aider les dirigeants de ce pays à construire une démocratie, tous les prétextes ont été bons de poursuivre la guerre froide, au nom des USA et du dollar, au détriment de nos intérêts.
La géographie permet de comprendre pourquoi les Américains et leurs actionnaires belges craignent un rapprochement de l’Europe et de la Russie. Du coup, le continent, économiquement, serait très loin devant les USA et bien avant l’empire chinois.
La Russie actuelle est à peu près au niveau économique de l’Italie, troisième derrière l’Allemagne et la France. Elle serait loin de prendre le leadership. Si sa puissance militaire est incomparablement supérieure, ce n’est dû qu’au fait que l’armée européenne n’existe pas, en raison du parapluie américain. Débarrassé de la tutelle inutile de l’OTAN, la naissance d’une armée européenne serait garante de notre sécurité vis-à-vis de la Russie et de toute autre puissance extérieure.

1acapi1.jpg

La Russie est la gardienne de l’Europe, aux confins de son vaste territoire, en confrontation avec la Chine sur le fleuve Amour depuis des siècles. C’est assez tentant pour Xi Jin Ping de regarder au-delà de cette frontière vers les immensités quasi désertiques de la Russie d’Asie. Qu’arriverait-il en cas d’une poussée irrésistible d’un milliard et demi d’habitants sur les territoires russes ? On a vu comment la Chine procède avec le Tibet. Il y a actuellement plus de Chinois au Tibet que de Tibétains. C’est un genre d’invasion pacifique par le nombre, auquel il est difficile de résister, sans toucher aux Droits de l’Homme.
Nous avons en Europe une reproduction en miniature de ce qu’il adviendrait de la Russie, par une infime partie du Maghreb vers l’Europe et notamment la France (six millions de musulmans). L’assimilation est délicate. Le replis en communauté sert une propagande active de la droite à laquelle une partie de la population est sensible. C’est inutile de se cacher derrière les grands principes, la gauche elle-même est mal à l’aise devant le déplacement des populations qui s’opère.
Nous serions directement menacés par le problème chinois si la Russie venait à céder.
On reproche à la Russie de n’être pas une démocratie.
Il est vrai que le pouvoir russe est autoritaire. L’UE a au moins deux pays de la communauté dans le cas : la Pologne et la Hongrie. On a commis l’erreur d’exclure Poutine de toutes les instances internationales et européennes. On a pénalisé son pays par des droits de douane élevés.
La propagande pro américaine cherche à nous faire détester la Russie à propos d’Alexeï Navalny, opposant à Poutine, empoisonné au Novitchok. Soigné en Allemagne et incarcéré dès son retour en Russie, pour n’avoir pas pointé au commissariat de son quartier, il est le dernier caillou qu’on a trouvé dans la chaussure de Poutine.
Tout en condamnant un abus de pouvoir à l’encontre d’un opposant, le parti de Navalny est minuscule. Son président vient d’une nébuleuse d’extrême droite. Il s’en sert à titre personnel pour satisfaire son ambition de remplacer Poutine. Mais le pouvoir à tort dans ce qu’il fait.
L’Europe est-elle un modèle pour se permettre de donner des leçons aux autres ? Avant l’épidémie, la police française s’est mesurée aux Gilets jaunes. La répression n’a pas toujours été un modèle de mesure. Il y eut sur le territoire français des milliers d’interpellations et même des condamnations pour actes de rébellion, qui pouvaient tout aussi bien être considérés comme une instinctive défense contre des brutalités policières. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné Christophe Dettinger à deux ans et demi de prison, dont 18 mois avec sursis et mise à l'épreuve, pour s'en être pris à deux gendarmes en marge d'une manifestation des "Gilets jaunes" à Paris, alors que ceux-ci étaient en train de matraquer deux femmes.
C’est quoi la realpolitik en Europe ?

Poster un commentaire