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Les bouffées délirantes.

On s’est moqué de Poutine, dans sa réponse à Jo Biden qui le qualifiait de « tueur ». Comme les enfants dans une cour d’école, « C’est celui qui le dit qui l’est », répliqua le maître du Kremlin. C’était une manière habile de renvoyer l’accusation à l’accusateur.
Cette politique est extrêmement répandue dans les partis, sauf qu’elle n’est pas dite de façon aussi crue. Tous les pouvoirs en usent. Ce serait curieux que la Belgique avec ses libéraux délirants n’en usât pas. Ce n’est pas que ces messieurs soient intelligents, ils travaillent d’instinct, comme au judo, usant de la force de l’adversaire pour le déstabiliser.
Avez-vous remarqué le clan Michel ? Ils sont trois à présent pour capter et garder l’attention. On les voit aux aguets dès qu’on leur pose une question, même dite par des journalistes complaisants de RTL ou de la RTBF !
Les face-à-face sont emblématiques. Bouchez, devant un contradicteur du PTB, adopte une autre tactique. Il rappelle l’origine fantasmée de ce parti en dénonçant son « communisme ». Cela le dispense de répondre à la question, donc d’être en difficulté. C’est gagné ! Il bénéficie du travail des anciennes officines du capitalisme au temps de la guerre froide. Ça prend toujours.
En réalité, le pouvoir essentiel de la Belgique est aux mains des partis bourgeois. Ils ont gardé leur capacité de nuisance, grâce au ralliement du parti socialiste.
Ils ont ainsi plombé la lutte d’émancipation des dominés contre les dominants. Bouchez sait qu’il peut compter sur eux pour faire passer le mot « Communiste » à propos de tout.
La vérité politique n’est jamais que la vérité d’une majorité. Et cette vérité n’a rien à voir avec ce qui est juste ou ce qui ne l’es pas, mais est le résultat d’une analyse mettant à profit les faiblesses de l’adversaire, son défaut étant d’être minoritaire.
C’est ainsi que l’accusation de complotisme, de la majorité bourgeoise à la minorité, coupe court à toute critique. On en oublie presque les défauts rédhibitoires du capitalisme et son complotisme contre une forme d’État solidaire incompatible avec l’individualisme du « help yourself ». Défauts qui nous ont valu des milliers de morts en trop dans l’épidémie à cause non pas de la négligence d’une Maggie De Block, mais de sa philosophie du néolibéralisme avec l’ensemble du monde libéral.

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Les circonstances de la crise des subprimes des années 2008/9 vont se reproduire dès la sortie de l’état de crise sanitaire. Elles prendront la forme d’un autre épiphénomène capitaliste conduisant malgré tout à une situation similaire, à savoir un acte carrément transgressif de la règle capitaliste. En 2008/9 ce fut le sauvetage des banques privées par l’argent public sans aucun bénéfice pour le prêteur, alors que ce dernier était virtuellement propriétaire des banques.
C’était une bouffée délirante de la majorité bourgeoise au secours des siens.
Un autre bouffée délirante nous attend en 2022 ou 2023, quand les sommes astronomiques jetées dans la confusion de l’offensive contre la Covid seront comptabilisées dans la colonne des pertes.
Comment et quand interviendra-t-elle ? Cela dépend de l’état mental de nos dirigeants. C’est ce qu’explique le DSM-IV sur les « Trouble psychotique bref » (TPB) désignant une affection psychiatrique de la famille des psychoses. Vous allez voir le beau monde complètement maboul pendant quelques jours et oser ce qu’il impute aux complotistes de faire, quand la crise financière va leur tomber dessus. Ne vous y trompez pas. C’est le même trouble de l’humeur qui saisit Didier Reynders à la crise précédente, justifiant son coup « pour sauver les milliers d’emplois dans la banque ». La présence non-expliquée d'un trouble de l'humeur, perceptible par des idées délirantes, hallucinations, discours désorganisé, survenu ces jours-là, sera celui du ministre des finances et de tout le gouvernement, l’année prochaine…
S’ils perdent leur sang-froid, ne perdez pas le vôtre. N’oubliez pas que la fatalité sociale n’existe pas. Elle n’est jamais constituée que par l’accumulation des fautes individuelles.

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