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Le temps des imposteurs.

Nos universités prodiguent un enseignement à sens unique d’un conformisme bourgeois assez médiocre et sans controverse. Certains étudiants seront mos mandataires politiques. Avec ce genre de diplôme, ils ne seront jamais en capacité de représenter le peuple dans sa diversité.
Nous avons eu en intérimaire, une première ministre dans ce que l’on fait de mieux dans le conservatisme anglo-saxon en Sophie Wilmès, à moitié australienne, complètement américanisée comme tous les compatibles au libéralisme européen sortant du MR.
Qu’est-ce que cette personne saura jamais de la misère ?
Si elle l’avait su vraiment, aurait-elle fait la politique qu’elle a faite, sans avoir honte ? Et c’est pareil pour son successeur Alexander De Croo.
Bien sûr, ils n’ont pas été aidés par Job-job-job Michel, du début à la fin dans une même fonction, jusqu’à son sacre à l’Europe. Lui-même sorti d’une famille dans laquelle le père Louis a très peu travaillé dans les écoles, avant de se faire remarquer par Jean Gol et ne plus être jamais monté sur une estrade devant trente élèves, depuis.
Le métier de mandataire politique – il paraît que c’en est devenu un ! – au lieu de s’apprendre sur le tas, se pratique dans un monde d’une autre dimension, sans commune mesure avec le monde du travail, dans l’abstrait d’auditoires et sous la férule de créatures du système.
Ceux qui ont une autre trajectoire, n’ont de cesse de coller au libéralisme classique, non pas qu’ils aient honte de leurs origines, au contraire, c’est même un tremplin vers le succès d’ânonner « fils d’ouvrier, petits-fils d’ouvrier, ouvrier moi-même », mais on s’habitue vite à l’aisance, la belle voiture, les beaux costumes et les soupers fins, alors que l’œuf dur, la mansarde dont le toit perce, on ne s’y fait jamais qu’en fataliste et en maugréant.
Ce n’est pas propre à la Belgique. Les diplômes ouvrent les serrures donnant sur la représentativité. Ils ne sont en aucune manière un brevet d’intelligence, ni une garantie de bonne gestion de l’État. Quand on voit comme ce petit pays est dirigé, ses morcellements de pouvoir et ses bizarreries amoncelant des tonnes de procédures administratives, on cherche en vain des traces d’intelligence.
De plus, ces diplômes donnant accès à une profession souvent libérale, ne sont presque jamais utilisés comme tels. Celui d’avocat a la cote. Il y a partout des « chers maîtres » dans les allées du pouvoir. Rares sont ceux qui ont exercé le métier, Jobjobjob Michel et Georges-Louis Bouchez pour commencer.

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On en arrive à ce paradoxe d’une société s’annonçant triomphalement démocratique et s’arrogeant le droit de faire la leçon à des pays comme la Russie, la Chine, Cuba et combien d’autres, sans plus jamais être à l’écoute de ses citoyens, sans qu’il y ait un seul ouvrier ou employé accédant, comme il se devrait, au Parlement.
Sont-ils à ce point idiot et incapable ? Ne sont-ce pas plutôt les biens placés, arrogant et dédaigneux, grotesques de sottise et de prétention qui font obstacle dans une alliance tacite ?
Le discours, officiel au quotidien, s’oppose généralement à ce que pense la majorité des gens. De tout ce qui existe comme explication des mesures prises et des programmes du futur, une seule musique est perceptible : celle qui s’inspire du libéralisme bourgeois, lui-même produit de l’idéal américain et du néolibéralisme économique des marchés.
En période de forte croissance, cela transparaît moins. Mais en période de crise économique, cela devient insupportable. D’autant que nos dirigeants demandent alors de nouveaux sacrifices, comme si nous pouvions être solidaires d’une pareille société !
C’est proprement intolérable.
Et c’est là que nos dirigeants coincent. On l’a bien vu en France avec les Gilets Jaunes. Quand le système est dépassé, ils n’hésitent pas à recourir à la force. Ne doutons pas qu’un Alexander De Croo au nom de tout ce qu’il est et de ce que les bourgeois mettent d’espoir en lui, hésiterait devant un massacre, si nous nous insurgions. Comme dit Duhamel, seule la force publique peut être violente, de droit régalien.
L’embêtant dans ce cas précis, les gens qui commanderaient au massacre ne représentent plus le peuple et ce, depuis longtemps !

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