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Le chat, la belette et le petit lapin.

Cette affaire du voile d’Ihsane Haouach fait plus que me courir sur le haricot.
D’abord, quelle branque cette Sarah Schlitz (Écolo) de ne pas avoir, au préalable d’une nomination, eu une conversation avec l’intéressée sur ses relations dans les milieux islamistes, anticipant sur l’effet du voile en public avec des laïcs vents debout.
Si ça l’amuse que son parti passe pour islamo-gauchiste, ça ne devrait quand même pas être de même pour Jean-Marc Nollet, moins on s’en doute, pour la co-présidente, Rajae Maouane.
Cette Ihsane Haouach s’habille comme elle veut, mais sait-elle que le voile, les pudibonderies autour des bains publics, les interdits de toute sorte orchestrés par les islamistes machos, ne se trouvent nulle part dans le Coran ? Ce ne sont qu’interprétation d’ultras, cons définitifs hors compétition au festival des religions.
On dresse l’oreille à l’interview au « Soir » d’Ihsane Haouach. Il renforce la position du MR dans son opposition à cette nomination. Sarah Schlitz dans sa faute politique donne raison à un Georges-Louis Bouchez et lui fait, du coup, de la publicité indirecte.
A-t-on jamais vu une commissaire du gouvernement auprès de l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes (IEFH), s’affubler d’un voile d’allégeance à l’autorité maritale en même temps qu’elle sombre dans la bondieuserie, en interprétant les désirs d’Allah !
Que les Écolos aient sagement demandé à Ihsane Haouach sa démission et qu’elle l’ait acceptée, entre dans la politique politicienne chère à la Belgique bourgeoise. Personne n’est dupe.

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On n’est pas inquiet de l’avenir professionnel de la dame. Fourrée dans des collaborations rentables, administratrice du Brugel, l’autorité de régulation pour les marchés de l’électricité, du gaz et de l’eau à Bruxelles, la fin du mouton dans le couscous, ce n’est pas pour demain.
Madame Haouach a une conception tout à fait particulière de la neutralité en expliquant que le principe de la séparation de l’Église et de l’État pouvait se décliner en fonction du changement démographique.
Dans le fond, voilà une Belge – enfin, je le suppose – qui réclame au nom du nombre de musulmans accueillis, des modifications dans la loi sur la séparation de l’église et de l’État !
A-t-elle bien conscience que c’est une provocation ?
Son propos est clair et reproduit par les journalistes qui s’en sont donné à cœur joie « La discussion n’est pas : est-ce qu’on remet en cause la séparation de l’Église et de l’État ?, c’est : comment la décline-t-on avec un changement démographique? »
La neutralité de l’État est intangible, écrit un responsable du MR – dont le seul énoncé du nom me resterait dans la gorge et c’est la raison qui m’empêche de l’écrire. Le respect des personnes doit rester de mise. Ainsi, le combat est contre le communautarisme, pas contre des individus, pour un réel vivre ensemble. Il a raison le bougre qui a écrit cela, de quelque parti qu’il appartienne !
C’est un peu aussi le calvaire de la gauche qui pense pouvoir compter désormais dans sa clientèle une flopée de « nouveaux » belges d’origine maghrébine qui ne dissocient pas leur vie de travailleurs pauvres, de leurs racines, leurs mœurs et leur religion. Il faudrait les associer dans des combats sociaux tout à fait en-dehors d’une vie rêvée de leur lieu d’origine. Hélas ! ils veulent à toute force le perpétuer en Europe. C’est là que ça coince !
Évidemment ce combat n’est plus une affaire gauche-droite, mais une affaire de civilisation autrement importante, puisqu’elle concerne notre survie d’Européens.
La fable « Le chat, la belette et le petit lapin » du grand Lafontaine nous interpelle. Dans un ultime alexandrin, le génial fabuliste s’interroge « Le premier occupant, est-ce une loi plus sage ? ».
Nous serions le petit lapin que dame belette Haouach déposséderait pour le bénéfice des siens. Qui tiendra le rôle du chat Raminagrobis ? Mais, Georges-Louis Bouchez, bien sûr !

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