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Le ver dans le fruit.

Le MR de Bouchez nous a mis la puce à l’oreille, en envoyant régulièrement ses anciens commis, pantoufler au Parlement européen. Après Loulou Michel, une autre recrue, le petit Chastel, dit tout sur l’inutilité de la fonction.
Les citoyens européens ne prêtent plus aucune attention à cette assemblée inutile. Les députés eux-mêmes y vont pour y remplir la gamelle, c’est le seul côté sympa pour l’engeance politicienne.
Dans ces derniers jours de pré-vacances, le Parlement européen vote une énième résolution. La Russie a la cote. Les textes russophobes sont d’une grande richesse imprécatoire pour des condamnations obsessionnelles, souvent dictées par le grand ami américain.
Chastel devrait aimer. Nadia Geerts, sans doute, à l’école de Gol et de Richard Miller, dans six mois, un an, si elle est bien woke, on lui trouvera un fauteuil numéroté à Strasbourg. Après Navalny, la réglementation russe sur les ONG étrangères est visée. On a même vu des députés farfelus déposer un projet pour un changement de régime en Russie !
Que Poutine se rassure, tout n’est que parlotes à Strasbourg. Le bidule vit de manière autonome, détaché des vrais soucis des citoyens, Ceux-ci le savent. Les gazettes aussi qui ne se fendent plus d’aucun communiqué sur l’avancement des travaux !
Le Parlement européen est l’organe en trop de l’UE : moins écouté que la Commission, le Conseil et la Cour de justice. Il ne remplit aucune des fonctions d’un vrai parlement, celui de soutenir un gouvernement au pouvoir tout en le soumettant au contrôle démocratique. Sa vraie fonction est ailleurs : il est censé donner une façade démocratique à une Union européenne qui est fondamentalement autoritaire et bureaucratique.

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On se passe tellement bien de lui dans les affaires intérieures, qu’il ne lui reste plus que les affaires étrangères. Comme l’Europe n’a pas d’armée et que ce sont les Américains avec l’OTAN qui sont à la manœuvre, on voit le genre de pouvoir du parlement en politique extérieure. Même Erdogan manque étouffer de rire à la lecture des communiqués. Poutine fait boucher les fenêtres sans vitre du Donbass avec les liasses de « dernier avertissement ».
Strasbourg a du pain sur la planche, reste à traiter l’Afghanistan, Cuba, le Sri Lanka, le Maroc, la Biélorussie. Ces résolutions et condamnations sont parfaitement futiles, ne servant qu’à renforcer un sentiment de supériorité morale chez ceux qui les votent. Son impuissance intrinsèque fait qu’en réalité le Parlement européen ressemble à une grande ONG couveuse des idées les plus marginales et immatures, ou encore à un syndicat d’étudiants où on vote des résolutions condamnant tel ou tel pays avant d’aller prendre un verre.
Tous les dossiers qui concernent la Russie ont été détournés par les eurodéputés polonais et baltes. On ne trouve jamais une résolution sur la Russie rédigée ou proposée par un Allemand ou un Français, bien que ces pays aient leur propre vision des rapports euro-russes qui est différente de celle des Polonais et Baltes monomaniaques.
Le Parlement européen sert de maison de retraite aux hommes politiques. Ils y apprennent l’inutilité de l’idée originale et le bien fondé de la pensée unique libérale.
Plus le Parlement européen est délié de toute attache aux vrais soucis des électeurs, plus il flotte au-dessus de leurs problèmes pour se perdre dans un monde virtuel et imaginé. Là où un gouvernement national doit peser le pour et le contre – par exemple sur la question du gazoduc Nord Stream dont la construction aura des conséquences concrètes sur la vie des citoyens, et notamment celles des factures de chauffage moins chères – le Parlement européen, lui, habite un monde rêvé. Il milite avec acharnement contre ce gazoduc, alors que le gouvernement américain abandonne son opposition. Si le gazoduc est terminé, il livrera du gaz aux Européens alors que leur parlement ne leur donne que du vent.
Tout cela en dit long sur « l’efficacité d’une démocratie active » à l’Union européenne. Par contre, cet argent jeté par poignée à une Institution qui ne sert à rien commence à faire jaser et pas que dans les hautes sphères. Les citoyens cessent de rire quand ils reçoivent la facture. Ces chômeurs en moins, puisqu’ils font métier de parlementer à Strasbourg, coûtent drôlement plus cher que le demandeur d’emploi resté au pays. Cette idée-là, c’est le ver dans le fruit. Si Bouchez a un vermifuge, comme il en a sur tout, c’est le moment.

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