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Le gouvernement papillon.

Voilà déjà 7 ans que le gouvernement Di Rupo, dit gouvernement papillon, a clôturé une législature et nous en ressentons encore aujourd’hui les effets néfastes.
Avec le recul, il est clair que personne dans la nomenklatura ne voulait des socialistes. À l’époque c’était déjà Di Rupo ou Bart De Wever. Les libéraux ayant deux possibilités, ils allaient exercer un chantage sur un Di Rupo, dont on connaît la fausse modestie cachant un hybris hors du commun de maire du palais à la Pépin Le Bref.
Vous pensez, on n’avait plus eu un premier ministre socialiste après Leburton !
Depuis 500 jours, on allait de palabres en palabres. L’atmosphère était délétère. Le roi Philippe était à bout de combinaisons de partis, mixage linguistique, belle-mère de la FEB et cris d’oiseau des deux partis flamingants. On sait l’attachement à la dynastie, au libéralisme et à l’unité nationale de Di Rupo. Le tout mélangé, on ne pouvait faire qu’un gouvernement de droite, dirigé par un homme de gauche. L’idéal pour cautionner toutes les petites manœuvres délicates qu’un parti homogène de droite n’aurait pas pu accomplir sans mouvements d’une FGTB qui ne galvanise ses troupes que lorsque les socialistes ne sont pas au gouvernement. Et justement, il manquait au démiurge de Mons le graal de la démocratie : devenir premier ministre fédéral.
On ne dira jamais assez le désastre social qu’occasionna le gouvernent Di Rupo, entre le 6 décembre 2011 et le 11 octobre 2014. Pour terminer cette législature maudite à la tête du gouvernement, Di Rupo fut peut-être, dans la collaboration socialiste à l’économie libérale, celui qui fit le plus de concession à une droite déterminée à faire payer aux gens les frasques de la crise financière de 2008/9, par une purge des aides sociales aux sans travail et aux plus démunis, sur le temps qu’il faisait peser une austérité constante sur les salaires.
Cette « coalition papillon » entre socialistes, libéraux et chrétiens-démocrates francophones et flamands n’a pas cessé de faire payer cher sa politique au CDH et au PS, au point que le CDH est aujourd’hui inexistant.
Après trois ans seulement à la fin de la législature, les électeurs dirent clairement au socialiste : Di Rupo, ça suffit. Mais le mal était fait. C’est Charles Michel qui manipulant l’opinion, brisa le plafond de verre et mit en selle la N-VA, tandis qu’il excluait une alliance avec les socialistes et les chrétiens-démocrates.

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Pour rappel, Elio Di Rupo, encore aux affaires aujourd’hui à plus de septante ans, fut le premier à s’attaquer aux pensions en reportant l’âge de la pension anticipée par la loi du 22 décembre 2011, soit 16 jours après la formation du gouvernement.
En 2014, il prend des mesures d’exclusion de plus de 50.000 jeunes des allocations de chômage. En même temps, il resserre la notion de cohabitant dans des normes qui excluent les femmes dans la plupart des cas. Celles-ci sont pourtant les premières victimes de la limitation dans le temps des allocations d'insertion décidée par ce gouvernement socialiste.
Dès l’application des décisions de Di Rupo, des milliers de chômeuses et chômeurs se sont trouvé(e)s sans revenus aucun, sans même un revenu d'intégration au taux cohabitant (complet ou partiel). Certains ménages se sont retrouvés à la rue, des isolés ont fini SDF et le sont encore.
Les pratiques des CPAS, dès cette époque, étaient de prendre en compte des revenus de parents ascendants ou d’enfants. Encore aujourd’hui la référence est toujours datée de Di Rupo, quoique facultative, mais on sait l’appétence des CPAS pour les formules d’exclusion, faussement légales.
Cette disposition a exclu et exclut encore de très nombreux chômeurs et chômeuses en fin de droit de tout revenu.
Pour rappel, aucun gouvernement, de celui de Di Rupo à Alexander De Croo où les socialistes sont présents, ne s'est prononcé pour la suppression du statut de cohabitant
La suite de ce gouvernement de raccroc est terrible.
Charles Michel n’a pratiquement fait qu’appliquer les mesures antisociales en succédant à Elio Di Rupo.
D’habitude, les anciens premiers ministres ont à cœur de défendre leur bilan. Il est à remarquer que pourtant disert à souhait sur tous les sujets où sa gloire est engagée, prompt à dégainer son « communisss » dès qu’il se sent acculé à fournir des arguments, les interviews justificatifs du gouvernement Di Rupo sont rares et finissent par « on ne pouvait pas faire autrement » et « j’ai évité au maximum de trop pénaliser les gens ».
Qui lui disait de les pénaliser ?... sinon, ses bons amis du gouvernement papillon à qui, semblait-il, il ne pouvait rien refuser !

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